L'homme sans la femme se sent incomplet ; il soupire après ce qui lui manque, il se cherche dans l'autre moitié de lui-même, et quand il ne la trouve pas, il s'en fait une image, il rêve qu'il est deux ! La femme, sans l'homme, est impuissante et stérile ; il lui faut une force qui la protège, un appui qui la soutienne ; sans cet appui, elle languit, elle s'affaisse sur elle-même, semblable à la vigne privée de son ormeau. Mais mariez l'homme à la femme, voilà l'humanité ! L'homme est complet, la femme est féconde ; l'homme est fort de la faiblesse qu'il a à protéger, la femme est forte de la force qui la protège, c'est une seule vie à deux ! L'homme en supporte le fardeau par son courage, la femme en adoucit les aspérités par ses charmes ; l'homme est la tête qui pense ou le bras qui travaille, la femme est le cœur qui encourage et qui console. Oh ! qu'elle est belle cette vie à deux, quand l'homme et la femme ne font qu'un pour en jouir !