Les citations sur la politique.
Les 75 citations et proverbes politique.
Les gens qu'on appelle arrivistes, opportunistes, girouettes, planches pourries sont les garants d'une certaine humanité dans la vie politique. Quand on a affaire à des hommes tout d'une pièce, à des incorruptibles qui ne transigent jamais avec leur conscience, on peut craindre les pires excès, au nom de principes abstraits. Tandis qu'avec des caméléons, qui savent que rien n'est sûr dans ce monde, que le pouvoir va et vient comme une navette, que tel qui est au fond du trou aujourd'hui sera peut-être le maître demain, et qu'en toute circonstance il faut envisager l'avenir, on peut toujours s'arranger.
Le politique veut tisser une tapisserie dont il a le carton dans la tête, mais, dès le premier coup d'aiguille, le fil dévie, et à la fin presque rien ne ressemble à ce qu'on avait conçu.
Non seulement pour beaucoup la politique est une affaire, mais elle devient à l'usage un jeu et une spéculation, à l'avantage de ceux qui en vivent et en font un vrai métier.
Faire de la politique, c'est bien souvent faire beaucoup de bruit pour rien.
En politique, la promesse est une sorte de monnaie courante.
Faire de la politique ne signifie pas en vivre.
Le parti politique n'agit que sous l'influence des chefs dont iI fait la fortune.
En politique, la conscience c'est l'opinion.
L'intérêt et la politique président plus souvent à l'accueil que l'estime et la bienveillance.
Un homme politique a une double raison de plaire. D'abord parce qu'il décrit l'avenir à sa manière, parce qu'il explique que si on l'écoute, si on vote pour lui et si on le porte au pouvoir, il fournira le paradis terrestre, l'Eden, l'Eldorado.
La politique est très simple, en général. Les hommes politiques voudraient bien mentir, mais ils n'y arrivent jamais tout à fait, c'est trop difficile. Sans compter que la réalité ne se laisse pas faire. On a beau proclamer avec conviction que le blanc est noir, le plus nigaud des électeurs finit toujours par s'apercevoir que ce n'est pas vrai.
La politique est l'art de se servir des gens.
Passé le jour où ils ont été prononcés, les discours politiques ressemblent aux carcasses enfumées d'un feu d'artifice mal éteint.
Les politiques les plus raffinés réussissent le plus souvent par des moyens grossiers, parce qu'ils prennent les hommes pour ce qu'ils sont, c'est-à-dire pour de grands enfants.
Les sauvages ne sont contents que lorsqu'ils mangent leurs ennemis, et les passions politiques tiennent du sauvage.
Lorsqu'on ne s'occupe pas de politique, elle vous joue quelquefois le mauvais tour de s'occuper de vous.
La politique n'intéresse et n'occupe que ceux qui ne savent pas faire autre chose.
Les politiques réalistes méprisent les petites considérations, et leur sagesse a quelquefois un air de folie. Ils ressemblent à cet acteur à qui un homme de goût reprochait de jouer contre toutes les règles et qui répondit : Je connais mes planches et je connais aussi mon public, c'est pour lui que je joue.
Les politiques réalistes ne sont pas des aventuriers ; ils savent que la fortune ne seconde les ambitieux qu'à la condition qu'ils soient prévoyants, que les grandes entreprises veulent être préparées, que, si fort que l'on soit, on a besoin de se ménager des alliés et des complices, qu'il importe de compter avec ses voisins et de les gagner à ses projets par la crainte ou par l'espérance, les deux passions qui gouvernent le monde.
Les affaires politiques vont d'autant mieux qu'on en parle moins.
Le premier mérite d'un homme politique est de démêler nettement ce qui est possible et ce qui ne l'est pas.
La politique est la fille de l'intérêt et de l'ambition personnelle.
La politique peut rarement respecter la bonne foi, elle bannit de nos cœurs la franchise, la bonté, l'indulgence ; dans les affaires humaines cela n'est, hélas ! que trop vrai.
La politique fait bien des fautes, mais comme elle se les pardonne !
L'aveuglement des politiques et l'entêtement des hommes soi-disant forts, qui président souvent aux destinées des peuples, n'obéissent pas toujours aux exigences de la logique et du bon sens.
Nous jugeons les ministres comme le parterre juge un opéra, sans savoir la musique.
Point de politique sentimentale, disent des ministres. Bon dieu, qu'ils se tranquillisent ! il n'y a aucun péril de ce côté : je ne sache pas beaucoup d'hommes qui aient conservé leur vieille passion. Vous ne voulez pas qu'on vous aime : eh ! que vous avez raison ! Mais puisque vous préférez la politique du fait à celle du droit, acceptez-en toutes les conséquences. Le fait nous donnera le droit d'examiner si vous autres ministres êtes bons à quelque chose, et s'il n'y a pas un autre fait qui vaille mieux que le vôtre.
Les hommes purement intellectuels ont rendu plus de services au genre humain que tous les saint Vincent de Paul du monde. Et la politique sera une éternelle niaiserie tant qu'elle ne sera pas une dépendance de la science.
De toute la politique, il n'y a qu'une chose que je comprenne, c'est l'émeute.
Les politiques sont comme les chevaux, ils ne peuvent marcher droit sans œillère.
En politique, imprévoyance et décadence sont synonymes.
Les hommes politiques sont infiniment plus irréfléchis et plus superficiels qu'on ne se l'imagine. Rarement ils plongent au fond des situations et des questions.
La source qu'on empêche de jaillir s'en venge par des excavations dont souvent on s'aperçoit trop tard. On veut opiniâtrement faire de la politique sans grandeur ; on ne réussira qu'à faire de l'agitation sans fin.
Le courage politique manque essentiellement à la France, et c'est précisément par cette absence de courage que s'explique la périodicité de nos révolutions. Si nous savions mieux défendre nos libertés, nous n'aurions pas sans cesse à les reconquérir pour les perdre encore de nouveau. Mais nous ne savons protester contre un excès qu'en tombant dans un autre.
Dans les tempêtes politiques, la légèreté d'esprit qui flotte à tout vent devient boue, comme la poussière aux jours d'orage.
En politique, il n'y a que les ennemis qui ne trompent point, parce qu'on ne compte pas sur eux.
Ceux qui font de la politique sont surtout, aux temps actuels, des exploiteurs de la candeur publique pour arriver à leurs fins.
Les hommes politiques ont le sort des habits ; ceux qu'on porte le plus s'usent vite.
Les hommes politiques se font principes pour arriver au pouvoir, et se retrouvent des hommes dès qu'ils y sont parvenus.
Il n'est homme si sale en politique que celui qui est propre à tout.