Les citations sur la mort (2).

Les citations et aphorismes sur le mot mort :

Reste toujours comme tu es, ne te marie pas, n'aie pas d'enfants, aie le moins d'affections possible, offre le moins de prise à l'ennemi : La mort.

Gustave Flaubert - Lettre à Emmanuel Vasse, le 5 avril 1846.

La mort, de peur de la craindre, je l'attends.

François Salvat de Montfort - Vasconiana ou recueil des bons mots (1708)

La mort n'a rien d'amer pour ceux qui ont bien vécu.

Pierre-Claude-Victor Boiste - Le dictionnaire universel (1800)

On ne sent la mort qu'une fois ; celui qui la craint, meurt à chaque fois qu'il y pense.

Stanislas Leszczynski - Le philosophe bienfaisant (1764)

La mort, c'est comme le petit oiseau que tu n'as jamais revu.

Jules Renard - Journal du 26 juillet 1894.

La mort nous guérit de tous nos maux.

Gabriel Girard - Les synonymes français (1736)

À la mort de bien des gens, l'on serait tenté de plaindre davantage le monde où ils vont que celui qu'ils laissent.

John Petit-Senn - Les bluettes et boutades (1846)

On fait une mort douce après une vie pure, comme en arithmétique on obtient la preuve d'une règle juste.

John Petit-Senn - Les bluettes et boutades (1846)

La mort est un mal commun à tous.

Johann Wolfgang von Goethe - La fille naturelle (1804)

Combien j'ai déjà vu tomber de nobles et dignes créatures ! Avant de succomber, elles ont beaucoup souffert. C'est une espèce de soulagement de penser que le plus souvent, hélas ! la mort est une délivrance. Ne voyons-nous pas des êtres que le ciel semble marquer comme des holocaustes d'expiation pour le reste des hommes ? N'en voyons-nous pas aussi qui se retirent de la foule, et qui aiment à s'asseoir sur la pierre solitaire du tombeau pour y méditer plus à leur aise ? Il est des victimes qui sont saisies comme dans un orage ; il en est d'autres qui avalent lentement la coupe amère jusqu'à la lie.

Pierre-Simon Ballanche - Les fragments (1808)

Tous les jours de sa vie éphémère l'homme donne un gage à la mort ; ses facultés s'émoussent peu à peu ; les objets de ses affections meurent autour de lui, leur souvenir finit presque par s'éteindre dans son cœur ; et, chose affreuse à penser ! il ne peut attendre de la durée pour aucun de ses sentiments, pas même pour celui de la douleur la plus profonde et la plus juste. Il est bien temps que cet être délaissé, demeuré seul sur la terre, privé à la fois de sympathie et de souvenir, descende enfin dans la tombe vers laquelle il n'a fait que se traîner ; il est bien temps que celui qui a tant vu mourir meure à son tour, car, à force de gémir, la source de ses larmes s'est tarie, et il n'en a plus à répandre sur ses propres malheurs.

Pierre-Simon Ballanche - Les fragments (1808)

Si une mort vraiment naturelle, c'est-à-dire, une fin que l'on ne peut attribuer à aucune imprudence, à aucune cause dépendante de la volonté et des actions des hommes, est la chose la plus rare, c'est que rien n'est plus rare qu'un esprit droit et sain qui seul peut nous préserver des dangers attachés à nos faiblesses, à nos erreurs et à nos passions, d'où naît inévitablement ce qui compromet sans cesse non seulement notre repos, mais notre existence.

Constance de Théis - Les pensées diverses (1835)

Le spectacle de la mort de ceux qu'on aime est au-dessus des forces humaines.

Constance de Théis - Les pensées diverses (1835)

Lorsque nous avons l'âme sensible et véhémente, la mort de ceux que nous aimons est comme une terrible lumière qui nous fait apercevoir tout à coup mille torts que nous craignons d'avoir eus avec eux. Nous faisons malgré nous une récapitulation rapide de toute notre conduite passée. La moindre erreur, le moindre oubli étant devenus impossibles à réparer, s'exagèrent, ou plutôt se créent dans notre imagination, et nous causent un véritable désespoir. Le temps seul peut nous rendre plus justes envers nous-mêmes, et nous faire sentir que nous ne pouvons vivre sans cesse avec ceux que nous aimons, comme si nous nous croyions au moment de les perdre.

Constance de Théis - Les pensées diverses (1835)

La mort du sage est une portion de sa vie ; et la vie du fou n'est qu'une portion de sa mort.

Joseph Michel Antoine Servan - Extrait d'un portefeuille (1807)

Un peu plus tôt, un peu plus tard, nous nous hâtons vers notre commune demeure : nous y courons tous ; la mort nous y appelle tous sous ses dures lois.

Ambroise Rendu - Le traité de morale (1834)

La mort est nécessaire, ne la craignons pas ; l'heure est incertaine, attendons-la à tout instant.

Ambroise Rendu - Le traité de morale (1834)

La mort ne fait passer qu'un mauvais quart d'heure ; la pauvreté en a beaucoup.

Pauline de Meulan - Les conseils de morale (1828)

Quand la feuille des bois est emportée dans les airs par le vent de l'automne, elle retombe aussitôt sur la terre où elle doit se réduire en poudre ; mais quand une âme est emportée dans le ciel par le vent de la mort, elle n'en redescend plus, elle a trouvé sa patrie.

Alfred Auguste Pilavoine - Les pensées, mélanges et poésies (1845)

La mort est muette, et pourtant elle parle plus que la vie.

Alfred Auguste Pilavoine - Les pensées, mélanges et poésies (1845)

C'est dans la vie que se fait l'apprentissage de la mort, et c'est dans la mort que se trouve le secret de la vie.

Alfred Auguste Pilavoine - Les pensées, mélanges et poésies (1845)

L'homme sans foi passe sa vie à se distraire de la pensée de la mort, ou s'il y pense, c'est pour en hâter l'instant, c'est un redoublement de folie.

Alfred Auguste Pilavoine - Les pensées, mélanges et poésies (1845)

La mort est plus assurée de ses conquêtes que la vie. Combien d'alliances stériles ! Combien de germes humains étouffés par la débauche ! Que de larcins faits à la nature par l'avarice ou la vanité ! Combien de femmes infécondes n'embrassent dans leurs rêves que le fantôme imaginaire de leur amour ! Mais si la vie est souvent trompée, la mort ne l'est jamais ; cette grande faucheuse d'hommes n'épargne personne, tout ce qui respire lui appartient, et quand un enfant vient au monde, c'est une proie que la vie lui prépare : il faut dire, voilà un condamné à mort !

Alfred Auguste Pilavoine - Les pensées, mélanges et poésies (1845)

La vie n'est que l'allée et venue autour du tombeau, l'apprentissage de la mort.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 1er décembre 1849.

Rien de plus heureux que de penser à ceux qui ne sont plus : ils reviennent par cette pensée et c'est comme si on gagnait au bras de fer avec la mort, éprouvant la douceur d'être momentanément vainqueur des ténèbres.

Christian Bobin - Noireclaire (2015)

Les hommes, pris en général, luttent contre la mort : c'est le dernier emploi de leur courage. Les femmes, au contraire, savent si bien se résigner, qu'elles se parent pour mourir avec plus de grâce.

Antoine-Jean Cassé de Saint-Prosper - L'observateur au 19e siècle (1819)

Il n'y a que la mort des personnes que l'on hait qui puisse guérir de la haine.

Anne-Thérèse de Marguenat de Courcelles - Les conseils importants à une amie (1750)

La mort seule est le miroir fidèle qui nous désabuse de toutes nos erreurs, et qui des ténèbres mêmes du tombeau nous fait une source de lumière, dont nos esprits et nos sens sont également pénétrés.

Louis Bourdaloue - Les pensées et réflexions (1704)

Se procurer la mort par désespoir, c'est un crime ; la souhaiter par accablement de chagrin, c'est une faiblesse ; s'y exposer par zèle de son devoir, c'est une vertu ; s'y dévouer pour Dieu, c'est un acte héroïque de religion.

Louis Bourdaloue - Les pensées et réflexions (1704)

La mort est l'espérance de qui n'a plus d'espérance.

Robert Sabatier - Le livre de la déraison souriante (1991)

Quoi de plus ridicule que d'invoquer la mort, quand c'est la crainte de la mort qui empoisonne votre vie !

Sénèque - Les lettres à Lucilius - Vers 64 ap. J.-C.

La mort, image du sommeil, l'est aussi d'une vie inoccupée.

Sénèque - Les lettres à Lucilius - Vers 64 ap. J.-C.

La vie est trop flattée, la mort trop calomniée : le sage qui sait user de l'une, et ne pas redouter l'autre, les compare ensemble et leur rend justice.

Edward Young - Les nuits (1742)

Il faut être à toute heure disposé à la mort.

Sénèque - Les lettres à Lucilius - Vers 64 ap. J.-C.

Excités par l'exemple de ceux qui ont affronté la mort avec courage, cessons de la craindre. Car, puisque ce jour suprême n'entraîne point l'extinction de notre âme, mais un simple changement de lieu, qu'y a-t-il de plus désirable ? Si donc il survient quelque événement par lequel Dieu nous annonce que nous devons sortir de la vie, joyeux et reconnaissants, hâtons-nous d'obéir : pensons que nous sommes délivrés de prison et soulagés de nos chaînes, pour retourner à notre éternelle et véritable demeure. Regardons la mort comme un port et un asile.

Ambroise Rendu - Le traité de morale (1834)

Ö mort, nous te rendons grâces des lumières que tu répands sur notre ignorance. Toi seule nous convaincs de notre bassesse ; toi seule nous fais connaître notre dignité. Si l'homme s'estime trop, tu sais déprimer son orgueil ; si l'homme se méprise, tu sais relever son courage ; et pour réduire ses pensées à un juste tempérament, tu lui apprends ces deux vérités qui lui ouvrent les yeux pour se bien connaître : qu'il est infiniment méprisable, en tant qu'il finit dans le temps ; et infiniment estimable, en tant qu'il passe à l'éternité.

Jacques-Bénigne Bossuet - Les maximes et pensées (1702)

La mort est un bien pour tous les hommes, elle est la nuit de ce jour inquiet qu'on appelle la vie. C'est dans le sommeil de la mort que reposent à jamais les maladies, les douleurs, les chagrins, les craintes qui agitent sans cesse les malheureux vivants. Examinez les hommes qui paraissent les plus heureux, vous verrez qu'ils ont acheté leur prétendu bonheur bien chèrement ; la considération publique, par des maux domestiques ; la fortune, par la perte de la santé ; le plaisir si rare d'être aimé, par des sacrifices continuels ; et souvent à la fin d'une vie sacrifiée aux intérêts d'autrui, ils ne voient, autour d'eux, que des amis faux et des parents ingrats.

Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierre - Paul et Virginie (1788)

La mort est le cul-de-sac de la vie.

Jean-Louis-Auguste Commerson - La petite encyclopédie bouffonne (1860)

La mort est égale pour le vieillard et pour le jeune homme ; l'un et l'autre ne perdent que le moment présent : car l'un n'a pas plus de droit sur l'avenir que l'autre n'en a sur le passé.

Chauvot de Beauchêne - Les maximes, réflexions et pensées diverses (1819)

Entre les personnes qui cherchent la mort il y en a peu qui la trouvent lorsqu'elle leur serait utile.

Napoléon Bonaparte - Les maximes et pensées (1769-1821)

Le sot craint et fuit la mort ; le fou la cherche et court après ; le sage l'attend.

Benjamin Delessert - Le guide du bonheur (1839)

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