Les citations sur la misère.

Un cœur, flétri par la pauvreté, n'a d'autre sentiment que celui de la misère.

Le riche prodigue devient avare par crainte de la misère.

Il n'y a que la bourgeoisie qui trouve que la misère est poétique.

Si les hommes dépensaient pour faire du bien aux autres le quart de ce qu'ils dépensent pour se faire du mal à eux-mêmes, la misère disparaîtrait du monde !

L'argot est la langue de la misère.

La misère prolonge mieux la vie, s'étend mieux à conserver la santé que le luxe et le bien-être : Axiome de riche qui prend si bien en patience le mal du pauvre, qu'il serait charmé que celui-ci en fît autant !

Ennemi de lui-même, indigent volontaire, l'avare est l'artisan de sa propre misère.

L'espérance d'une autre vie donne la force de supporter les misères de celle-ci.

Notre pire misère, c'est ce que nous appelons nos biens, notre amour-propre, notre fierté, notre orgueil si chaudement doublé d'indignité.

Plus on s'écarte de Dieu, plus on sent sa misère ; et plus on sait se détacher de sa misère, plus on se sent porté vers Dieu.

Un soleil brillant éclaire trop notre misère, l'obscurité convient mieux au malheur.

Je me souviens de ces semaines de détresse où j'ai connu la faim, la vraie faim, comme d'un temps heureux qui a fait époque dans ma vie. C'est une bonne nourrice que la misère, et ses maigres mamelles versent à ses nourrissons un lait sain et fortifiant.

Aimer avec passion est un devoir quand on n'a que la misère à offrir.

Mesurer sa misère est utile, mais apercevoir sa raison d'être est plus utile encore.

La misère, c'est la crainte du lendemain plutôt que la souffrance du présent.

La misère ! il y a bien des manières d'en parler, il n'y en a qu'une d'en souffrir.

La société ne sera jamais parfaite tant qu'il y aura de la misère sans paresse.

Mieux vaut souffrir de la misère que ne pas pouvoir jouir de sa fortune, et je plains moins Lazare que Tantale.

On soulage la misère d'une nation, et l'on oublie celle d'un obscur indigent, parce que la gratitude d'un peuple fait plus de bruit et d'honneur que le Dieu vous bénisse d'un pauvre.

Moins les mendiants annoncent la misère, plus on se croit obligé de leur donner ; ils nous ruineraient s'ils allaient en carrosse.

Le malchanceux cumule ruine sur ruine, misère sur misère.

Ruminer sans cesse tes crève-cœur, tes misères, tes ruines n'est pas une vie.

L'homme méprit dans autrui ses propres misères.

L'orgueil de l'homme est la source de toutes ses misères.

On dit que l'on perd son ami quand il fait fortune. Cela peut arriver, mais ce qui arrive aussi souvent, c'est qu'on le perd également s'il tombe dans la misère.

Si tous les hommes rassemblaient leurs maux en un seul lieu, chacun voudrait remporter les siens à la maison, plutôt que d'accepter sa part de la commune misère ; nous devons nous garder de croire que ce qui nous est échu est plus intolérable que ce que souffrent les autres.

Ne faites pas languir la misère aux abois, en la secourant vite, on la secourt deux fois.

Si les riches peuvent vivre dans l'isolement ; si leur argent leur procure des secours, des soutiens, des bras, des amis ; les pauvres eux ont besoin de s'associer, afin de porter plus facilement leur misère.

Quand l'homme s'est endurci, naturalisé dans le mal, il ne sait plus qu'il est mauvais, or c'est une grande misère de ne plus reconnaître sa propre misère.

L'aspect de la misère a cela de bon du moins qu'il nous rappelle que nous avons un cœur ; malheur à ceux qui ne veulent plus s'en souvenir !