Les citations sur l'espérance.

Les 79 citations et proverbes espérance :

L'espérance fait vivre l'homme, mais ne le nourrit pas.

Jean-Louis-Auguste Commerson - La petite encyclopédie bouffonne (1860)

On ne saurait trop se défier des grandes espérances qui n'accouchent le plus souvent que de grandes déconvenues.

Victor Cherbuliez - Les profils étrangers (1889)

L'espérance est, pour beaucoup, une consolation.

Samuel Ferdinand-Lop - Les nouvelles pensées et maximes (1970)

Promettre, c'est faire naître, provoquer et maintenir une espérance.

Samuel Ferdinand-Lop - Les nouvelles pensées et maximes (1970)

Avant de connaître le bonheur, ou, disons, une apparence de bonheur vif et présent, nous pouvons nous nourrir d’espérances ; et si celles-ci sont puissantes et durables, leur époque est vraiment l'époque heureuse de l'homme, comme dans l'âge qui suit l'enfance et qui précède la jeunesse.

Giacomo Leopardi - Zibaldone di pensieri (1827)

Que l'espérance est une sainte et douce chose ! l'espérance, cette planche que Dieu jette au milieu de tous les naufrages, à laquelle le naufragé peut toujours se cramponner un instant, et pendant cet instant croire encore à la vie ; l'espérance, cette dernière et inépuisable monnaie du cœur avec laquelle notre pauvre nature humaine achète sa dernière émotion.

Alexandre Dumas, fils - Antonine (1849)

L'espérance est le bien qu'on dépense le plus et qu'on épuise le moins.

Octave Feuillet - La tentation (1860)

Les espérances de toute ma vie se cognent à un mur inexorable.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 1er octobre 1872.

L'espérance est la pierre infernale qui cautérise les plaies du cœur.

Jean-Louis-Auguste Commerson - La petite encyclopédie bouffonne (1860)

Qui n'a point d'espérance est forcément craintif.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 5 juin 1876.

Mise à mort : Forte et immédiate réduction de l'espérance de vie.

Grégoire Lacroix - Le bictionnaire de Grégoire (2015)

L'espérance est une autre âme pour les personnes malheureuses.

Johann Wolfgang von Goethe - Les maximes et réflexions (1749-1832)

Je suis acculé à l'impossible. Les espérances de toute ma vie se cognent à un mur inexorable.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 1er octobre 1872.

J'ai tant de ressources, et mon amour pour elle absorbe tout ! Il me reste tant d'espérances, et l'univers sans elle ne m'est rien !

Johann Wolfgang von Goethe - Les souffrances du jeune Werther (1774)

Les seules infortunes véritables sont celles qui nous enlèvent jusqu'à l'espérance.

Hyacinthe de Charencey - Les esquisses et sentences (1891)

Sur l'aile de l'espérance arrive une bonne nouvelle.

Anne Barratin - De toutes les paroisses (1913)

Un désir est toujours neuf de jeunesse et frais d'espérance.

Anne Barratin - De toutes les paroisses (1913)

Toujours l'espérance nous trompe et toujours nous la croyons.

Pierre-Claude-Victor Boiste - Le dictionnaire universel (1800)

L'espérance est comme une douce lumière qui anime et embellit de riantes perspectives.

Pierre-Claude-Victor Boiste - Le dictionnaire universel (1800)

L'espérance vit d'hypothèses.

Pierre-Claude-Victor Boiste - Le dictionnaire universel (1800)

L'espérance franchit la tombe.

Antoine Claude Gabriel Jobert - Le trésor de pensées (1852)

Celui qui peut offrir aux hommes une masse d'espérances suffisante dispose d'eux à sa volonté.

Pierre-Claude-Victor Boiste - Le dictionnaire universel (1800)

Les longues maladies usent la douleur, et les longues espérances la joie.

Stanislas Leszczynski - Le philosophe bienfaisant (1764)

L'espérance nous console dans nos peines, et nous fait jouir du bonheur avant qu'il existe.

Denis Diderot - Le dictionnaire raisonné des sciences (1772)

Le cœur du chrétien est la boîte de Pandore retournée ; l'espérance y est au-dessus de tous les maux.

John Petit-Senn - Les bluettes et boutades (1846)

Promettez longtemps, car l'espérance est plus vive que la reconnaissance.

John Petit-Senn - Les bluettes et boutades (1846)

La foi, l'espérance, surtout cette exorbitante espérance, dans le mépris des exigences sévères de la religion, c'est vouloir comme les enfants faire la tartine avec beaucoup plus de confiture que de pain.

Pierre Reverdy - Le livre de mon bord (1948)

L'espérance est la force de l'infini descendue dans le cœur de l'homme pour tenter l'inconnu ; elle est la marche triomphale sur le chemin de l'éternité.

Eugène Pelletan - Profession de foi du dix-neuvième siècle (1857)

L'espérance a besoin d'être cultivée comme une fleur qui promet un beau fruit ; la bise encore froide, et le soleil déjà trop chaud pouvant la faire tomber avant le terme, goûtons-en le parfum sans trop la presser ; qu'elle soit comme une douce compagne de nos pensées, et un stimulant à nos actions.

Louis-Auguste Martin - L'esprit moral du XIXe siècle (1855)

Quelquefois l'espérance est un bien pareil à celui du souvenir ; de même qu'une réminiscence de joie antérieure dissipe une tristesse actuelle, ainsi l'entrevue d'une félicité à venir nous réjouit au milieu d'un malheur présent.

Louis-Auguste Martin - L'esprit moral du XIXe siècle (1855)

Voyez ce champ fertile où commencent à jaunir les épis droits et pressés ; le moissonneur en chantant aiguise sa faux, dispose ses granges... Tout à coup une trombe armée de grêle se rue impétueuse sur la plaine, et disperse toute la récolte en lamentables débris. Et pourtant l'homme retourne à l'Océan perfide, l'espérance lui faisant accroire qu'il n'essuiera plus de naufrage ; et cette terre dévastée par l'ouragan, il va la remuer de nouveau, espérant bien cette fois en faire sortir une abondante moisson et de riches vendanges. Ainsi, l'espérance, perdue un jour, se retrouve le lendemain ; planche de salut ou au moins de consolation à laquelle on se rattrape dans les plus grands désastres de la vie.

Louis-Auguste Martin - L'esprit moral du XIXe siècle (1855)

Voyez cette mer calme ; ses flots dorment bercés par un vent doux ; le vaisseau qu'elle porte glisse rapide et droit ; les passagers sourient déjà au port ; le rivage de loin étale à leurs yeux sa grève blanche ; soudain une tempête s'amasse, éclate, tombe, frappe, renverse et engloutit tout, vaisseau, richesses, hommes et espérances.

Louis-Auguste Martin - L'esprit moral du XIXe siècle (1855)

Toute la prévoyance humaine ne peut faire que les espérances les plus modestes, les mieux fondées, ne se brisent contre des écueils imprévus, ou contre une réalité désenchanteresse.

Louis-Auguste Martin - L'esprit moral du XIXe siècle (1855)

Combien, hélas ! de longues espérances n'ont pas vécu jusqu'au lendemain !

Amable Tastu - Poésies nouvelles (1835)

Quand le désir est monté sur de trop vastes prétentions, les résultats n'y répondant jamais assez vite ni assez pleinement, de dépit souvent on rejette l'espérance comme une trompeuse amorce.

Louis-Auguste Martin - L'esprit moral du XIXe siècle (1855)

Le désir en ce qu'il a de fixe, d'habituel et d'incorrigible, est toujours un peu en raison de l'espérance ; c'est d'espérance toujours que se nourrit obscurément et à la dérobée le désir, sans quoi il finirait par périr d'inanition et du sentiment de son inutilité. Le désir n'est guère qu'une première espérance aveugle, audacieuse, déguisée et jetée en avant au hasard comme une sentinelle perdue près du camp ennemi ; mais il sent derrière lui, pour le soutenir, le groupe des autres espérances.

Charles-Augustin Sainte-Beuve - La volupté (1840)

L'espérance est pour l'homme comme l'aile du désir ; elle l'emporte brûlant et rapide vers le but, et sans ce mobile, toujours agissant, il languirait d'inertie ou mourrait d'incertitude.

Louis-Auguste Martin - L'esprit moral du XIXe siècle (1855)

Dans l'ordre intellectuel l'espérance pousse au progrès, aiguillonne la marche des idées, presse les découvertes de la science et de l'industrie, ouvre les mers aux expéditions lointaines, et montre un horizon de gloire au génie qui, à cette vue, s'élance impatient de son obscurité.

Louis-Auguste Martin - L'esprit moral du XIXe siècle (1855)

Il est dans le ciel une puissance divine, compagne assidue de la Religion et de la Vertu ; elle nous aide à supporter la vie, s'embarque avec nous pour nous montrer le port dans la tempête ; quoique ses yeux soient couverts d'un bandeau, ses regards pénètrent l'avenir. Quelquefois elle tient des fleurs naissantes dans sa main ; quelquefois, une coupe pleine d'une liqueur enchanteresse. Rien n'approche du charme de sa voix, de la grâce de son sourire. Plus on avance vers le tombeau, plus elle se montre pure et brillante aux mortels consolés. La Foi et la Charité lui disent : Ma sœur ! et elle se nomme l'Espérance.

François-René de Chateaubriand - Les Martyrs (1809)

L'espérance n'ayant point de terme, et n'étant point de ces biens qui nous échappent à demi goûtés, elle nous caresse d'un perpétuel sourire, depuis le berceau jusqu'à la tombe, et nous console même de la mort en nous parlant de l'éternité.

Louis-Auguste Martin - L'esprit moral du XIXe siècle (1855)