Charles-Félix-Hyacinthe Gouhier, comte de Charencey

Biographie :

Hyacinthe de Charencey Écrivain, moraliste et philologue français né le 8 novembre 1832 à Paris, Charles-Félix-Hyacinthe Gouhier, comte de Charencey, est décédé le 12 mars 1916 à l'âge de 83 ans au château de Champ-Thierry à Saint-Maurice-lès-Charencey, commune française située dans le département de l'Orne en région Normandie. Découvrez sa biographie complète sur Wikipédia.

Les 26 citations de Hyacinthe de Charencey :

Un esprit étroit ne saurait être juste.

Hyacinthe de Charencey - Les esquisses et sentences (1891)

La plupart des hommes aiment l'équité de la même façon que le larron, la propriété, une fois qu'il est venu à bout de mettre la main sur le bien d'autrui.

Hyacinthe de Charencey - Les esquisses et sentences (1891)

Aux yeux du grand nombre, le principal charme de la vertu réside dans la complaisance avec laquelle elle prête son nom aux vices que nous voulons ménager. C'est ce qui nous permet de n'être jamais ambitieux que par patriotisme, parfois intempérants par hygiène, ladres généralement par esprit de famille et sympathie pour nos héritiers.

Hyacinthe de Charencey - Les esquisses et sentences (1891)

Il est des gens que le désespoir seul préserve de paraître des sots, précisément parce qu'il en fait des fous.

Hyacinthe de Charencey - Les esquisses et sentences (1891)

La nature soucieuse avant tout de la perpétuité de l'espèce a donné une grande preuve de sagesse en faisant de l'amour paternel, moins une vertu, que le plus irrésistible de tous les instincts.

Hyacinthe de Charencey - Les esquisses et sentences (1891)

Bien savoir ce que l'on ne veut pas est souvent beaucoup plus malaisé que de savoir ce que l'on veut réellement.

Hyacinthe de Charencey - Les esquisses et sentences (1891)

On a parfois trop d'esprit, on n'a jamais trop de jugement.

Hyacinthe de Charencey - Les pensées et maximes diverses (1888)

En fait d'esprit comme en fait d'argent, le plus sage est de savoir vivre sur son propre fonds et d'éviter les emprunts.

Hyacinthe de Charencey - Les pensées et maximes diverses (1888)

Lorsqu'on veut peindre un personnage accompli, on ne manque pas de le déclarer homme d'esprit et de cœur, ce qui prouve bien qu'aux yeux du monde, pour être réputé parfait, le caractère et le jugement ne sont point choses absolument indispensables.

Hyacinthe de Charencey - Les pensées et maximes diverses (1888)

Nous avons beau nous moquer des préjugés et de la routine, on ne voit pas trop de quelle manière y suppléer, ni même comment la société serait possible sans eux, puisque seuls ils fournissent des motifs de juger et d'agir à tant d'hommes qui en seraient incapables par eux-mêmes.

Hyacinthe de Charencey - Les pensées et maximes diverses (1888)

Ce contentement de soi-même qui résulte de l'ignorance et de la présomption semble une source de bonheur d'autant plus précieuse que c'est peut-être la seule qu'il dépende de nous de ne jamais laisser tarir.

Hyacinthe de Charencey - Les pensées et maximes diverses (1888)

Le petit esprit est celui qui ne sait regarder les choses que d'un seul côté, et l'homme indécis est celui qui ne sait les voir clairement par aucun.

Hyacinthe de Charencey - Les pensées et maximes diverses (1888)

De même qu'il y a un degré de perversité accessible uniquement à l'homme qui a jadis pratiqué la vertu, de même il est un point d'extravagance auquel la culture de l'esprit seule nous permet d'atteindre.

Hyacinthe de Charencey - Les pensées et maximes diverses (1888)

Chacun estime le bon sens, chose fort rare, mais se place, sous ce rapport, au nombre des privilégiés. Ces façons de voir, en dépit de leur apparente contradiction, sont trop générales pour que l'on puisse s'empêcher de leur reconnaître un fonds de vérité, et il faut avouer que la plupart des hommes ont l'esprit fort juste, toutes les fois qu'il ne se trouve pas faussé par la passion, l'intérêt, la crainte, l'espérance, les illusions, les caprices ou les préjugés.

Hyacinthe de Charencey - Les esquisses et sentences (1891)

On a qualifié le bon sens de « roi des choses humaines », mais ce n'est là que propos de courtisan. Il en serait plutôt le justicier, assez fort pour se venger de ceux qui l'outragent, pas assez pour les corriger et les contraindre à se soumettre à ses lois.

Hyacinthe de Charencey - Les esquisses et sentences (1891)

Rien de plus étrange que l'influence de la mauvaise fortune sur la mémoire. Elle fait que nous nous rappelons de vieux amis perdus de vue depuis longtemps, et que les nouveaux nous oublient.

Hyacinthe de Charencey - Les esquisses et sentences (1891)

Il en est de la nullité absolue comme du blanc au tir à la cible ; peu de gens peuvent se flatter de l'atteindre, mais beaucoup en approchent.

Hyacinthe de Charencey - Les esquisses et sentences (1891)

Il y a des gens parfaitement nuls, il n'y en a pas d'universels.

Hyacinthe de Charencey - Les esquisses et sentences (1891)

Ne pouvant nier nos fautes, nous les baptisons du nom d'expérience et entendons d'autant plus être tenus pour sages, que toute notre conduite proclame que nous avons été des sots.

Hyacinthe de Charencey - Les esquisses et sentences (1891)

La plupart des hommes ont juste assez de bon sens pour céder aux conseils de la raison, lorsqu'il leur est devenu absolument impossible de faire autrement.

Hyacinthe de Charencey - Les esquisses et sentences (1891)

On peut juger de ce que vaut un homme par la nature des biens qu'il envie.

Hyacinthe de Charencey - Les esquisses et sentences (1891)

L'expérience est le bon sens de ceux qui n'ont pas de jugement.

Hyacinthe de Charencey - Les pensées et maximes diverses (1888)

Nous voulons toujours juger autrui non tel qu'il est, mais tel que nous sommes, à moins que nous préférions le juger tel qu'il nous serait expédient qu'il fût.

Hyacinthe de Charencey - Les pensées et maximes diverses (1888)

Certains esprits sont ainsi faits, qu'ils ne se décident à admettre la vérité qu'autant qu'elle est appuyée par de mauvaises raisons.

Hyacinthe de Charencey - Les pensées et maximes diverses (1888)

C'est trop compter sur l'affection des gens que de croire nos amis disposés à se donner plus de mal pour nos propres affaires qu'ils ne nous savent décidés à nous en donner nous-mêmes.

Hyacinthe de Charencey - Les pensées et maximes diverses (1888)

Autre rubrique à découvrir :