Les citations sur le despotisme.

La démocratie c'est la porte fermée au despotisme, à l'arbitraire et à la licence.

Le despotisme encourage l'autocratie de chacun, attendu que, du haut jusqu'en bas, il impose à l'individu la responsabilité, et développe ainsi l'activité au plus haut point.

On prête volontiers au despotisme une figure maigre et hâve, les tyrannies grasses ne sont pas moins redoutables.

Les despotes, considérant les affections comme des servitudes, se raidissent contre des affections naissantes, qui leur font l'effet d'une faiblesse et d'une méprise.

Le despotisme en passant des mains des gouvernants dans celles des gouvernés ne cesse pas d'être despotisme.

La guerre, c'est le despotisme ! — La paix, c'est la liberté ! Guerre et liberté sont des mots aussi opposés l'un à l'autre que mort et vie. Guerre et esclavage sont destinés à la même fin. L'une ne doit ni ne peut survivre à l'autre.

La flamme est l'image du despotisme : elle réchauffe qui s'agenouille près d'elle et consume qui se place au-dessus.

La terreur est la première et la plus puissante auxiliaire du despotisme.

Beaucoup d'hommes prennent leur parti de l'arbitraire et du despotisme parce qu'ils n'en souffrent pas dans leur bien-être matériel ; un grand nombre même, profitant des abus et des exactions inséparables du pouvoir absolu, proclament l'excellence d'une autorité qui fait taire toute clameur, et, au milieu des festins impériaux, se couronnent de roses pour cacher la rougeur de leurs fronts.

De toutes les idées fausses, de toutes les vaines chimères qui peuvent égarer les hommes, celle qui leur fait croire qu'ils ont le droit de gouverner despotiquement les autres hommes est l'erreur sur laquelle il est le moins possible de les éclairer, parce qu'elle ne peut s'être emparée d'eux qu'en leur faisant franchir toutes les bornes de la justice et de la raison, et que la nature de l'esprit humain étant de toujours avancer, et de ne pouvoir reculer, il lui est impossible, non seulement de rentrer dans les limites dont il est sorti, mais de ne pas s'égarer de plus en plus dans une route qui n'est point celle que la nature lui a tracée.

La limite qui sépare en France le domaine de l'ordonnance et celui de la loi est encore si incertaine, que si un jour le despotisme renaissait, ses premières conquêtes auraient lieu en franchissant ce ruisseau.

Certaines figures humaines sont de despotiques images qui vous parlent, vous interrompent, qui répondent à vos pensées secrètes et font même des poèmes entiers.

Le despotisme est le gouvernement de la passion, c'est l'homme qui s'est substitué à la loi.

Le principe est absolu ; l'homme est despote. L'absolutisme du principe produit la vraie liberté, parce qu'il est tout pour tous ; le despotisme de l'homme produit l'esclavage parce qu'il rapporte tout à soi.

La joie du despote est vive, mais elle est courte.

Le seul despotisme dont on ne craigne pas de dépendre, c'est celui de l'amour.

L'opinion publique est le plus sévère de tous les despotes.

Le despotisme, qui se joue de la raison et des hommes, se plaît aux choix les plus bizarres.

Les états despotiques périssent, faute de despotisme ; comme les gens fins, faute de finesse.

Le despote ne s'appuie que sur l'ignorance et la terreur du peuple ; éclairez-le, il ne craindra plus, et despote ne sera qu'un mot.

Le despotisme ne crée que des déserts.