Quand on se voit publiquement attaqué dans son honneur, sa conduite, ses opinions, on doit se hâter de dévoiler la vérité. Le silence du mépris, quoiqu'il soit peut-être plus digne, n'est une réponse que pour un trop petit nombre de personnes ; il laisse trop de latitude à la calomnie ; il peut être l'arme du coupable comme celle de l'innocent, et il ne réussit pas avec le public, qui veut toujours être éclairé, qui est facilement séduit par celui qui lui parle, et qui ne renonce à une idée qu'autant qu'on lui en oppose d'autres d'un poids au moins égal.