Il y a deux sortes de malheurs : ceux dont le sort frappe tout à coup, et ceux que nous nous attirons par notre propre faute. Les premiers, tenant à des causes qui nous sont étrangères, peuvent être réparés ; mais les autres sont irréparables : l'esprit d'inconséquence, de légèreté, qui nous les a attirés étant toujours en nous et se reproduisant dans toutes les circonstances qui pourraient nous être favorables. C'est pourquoi on voit des hommes se relever tout à coup des plus grandes infortunes, et d'autres se précipiter de plus en plus par une suite de petits malheurs que l'on a peine à comprendre.