Les citations sur juger (2).
Les citations et aphorismes sur le verbe juger :
Avant de juger de tout il faudrait tout connaître.
Il n'y a pas d'homme que sa conscience trompe lorsqu'il juge les actions d'autrui.
L'action qui n'eut qu'un bon motif pour qui la fit peut en avoir mille mauvais pour qui la juge.
Pour juger de la hauteur d'un épi, on ne le sort point du champ, et, pour ne point s'exagérer l'élévation de son mérite, il faut le comparer à celui des autres.
On ne peut pas mieux juger un homme sur ses actions d'une heure que le climat d'un pays sur sa température d'un jour.
La conscience nous sert surtout à juger les actions d'autrui.
On ne peut pas juger de l'intérêt général par rapport à son propre intérêt.
Nous jugeons souvent mieux les choses quand nous les apprenons que quand nous en sommes témoins, non seulement parce qu'alors il nous est facile d'en embrasser à la fois toutes les conséquences, ce que nous ne pouvons faire quand les objets frappent successivement nos yeux, mais parce que nos esprits et notre raison ne sont point troublés par l'impression, plus ou moins forte et purement physique, que ce que nous voyons produit toujours sur nous.
Dans les lettres, dans les arts, dans tout ce qui doit produire sur nous une impression quelconque, le jugement d'un homme ordinaire, s'il a un esprit juste, est préférable à celui d'un homme à talent ; parce que ce dernier, dont les idées sont arrêtées, juge d'après sa manière de voir, le genre de ses lumières, de son travail, qui lui fait désapprouver tout ce qui y est étranger ; et que l'autre juge simplement d'après ses sensations, qui s'appliquent à tout, qui ne connaissent point de bornes, ni de préférences, et qui suffisent pour lui donner le sentiment de ce qui est juste, bon, et beau.
Il y a des hommes si bizarres que, pour les estimer toujours, il faut les juger, non d'après telle ou telle action, mais d'après la masse de leurs actions.
L'idée d'être mal jugé par ceux que l'on estime est un poids qui accable.
On ne cherche à juger que les personnes que l'on n'aime pas ; tout est sacré dans celles que l'on aime ; on croirait faire une sorte de profanation en cherchant à deviner leur caractère ou leurs intentions.
Il n'appartient pas aux âmes communes de juger les grandes âmes.
Si on ne peut être bien jugé que par ses pères, ce n'est aussi que parmi eux qu'on peut se trouver bien placé.
Il faut avoir l'esprit libre et le cœur pur pour juger le monde tel qu'il est ; il faut n'avoir rien à désirer pour regarder sans illusion, rien à cacher pour observer sans malveillance.
Les femmes jugent en général beaucoup mieux les individus que les choses, les personnes que les affaires.
Pour bien juger quelqu'un, examinez comment en général il juge les autres, et appliquez-lui ses propres jugements, sans craindre de vous tromper.
On juge souvent les femmes, surtout beaucoup plus d'après ce qu'on les croit capables de faire, que d'après ce qu'elles font, ou ont fait.
Un homme ne saurait juger les hommes.
Celui qui jugerait des hommes par leurs discours se tromperait lourdement.
Si Dieu juge par les œuvres, c'est croire en lui que d'être homme de bien.
On juge toujours les hommes par leur maintien, et ce jugement est rarement faux. La manière de se tenir, de marcher, de parler, de se vêtir, de manger annonce, d'une façon assez sûre, le caractère de l'individu.
Ne croyez pas que les âmes solitaires ne sachent rien du monde : elles Ie jugent.
On juge mieux un homme à travers sa tombe qu'à travers sa vie.
Gardez-vous de juger l'homme du monde à son apparence ! Ses sourires sont bien souvent des grimaces, ses paroles des mensonges. Toute sa personne est devenue une imposture : il a toujours à la bouche les mots de justice, d'honneur, de liberté, et il profane la justice par ses vils intérêts, l'honneur par la niaise susceptibilité de son amour-propre, la liberté par le débordement de toutes ses passions. Esclave de ses préjugés, il immole tout aux préventions qu'ils lui inspirent. II passe fier et dédaigneux devant la probité, il insulte la misère, il salue un beau manteau, il se prosternerait devant un coffre-fort ! Pour lui, un banquier est plus qu'un roi ; pour lui, un mendiant n'est qu'un chiffon de chair humaine : il mangerait de la boue pour avoir de l'or !
On peut plus sûrement juger du mérite d'un homme par le nombre et la qualité des choses qui flattent ou qui blessent son amour-propre, que par ses discours et ses actions.
On ne doit pas tant juger du mérite d'un homme par l'estime dont il jouit que par le mérite de ceux qui l'estiment.
Nous cherchons toujours en nous-même des points de comparaison ; voilà pourquoi les grands hommes peuvent seuls juger les grandes choses.
Le moment où l'on se juge le mieux, celui où l'on se sent le plus étranger à soi-même.
Nombreux sont les jugeurs, rares sont les bons critiques.
Juger ce qu'on ne comprend pas, ignorance de soi-même, telle est la plaie du temps.
Juger un accusé trop précipitamment, c'est vouloir qu'il soit coupable absolument.
On juge les choses avec son esprit, et les personnes avec son cœur ; c'est ce qui fait que dans la société les hommes, même doués d'un esprit juste, sont portés à déprécier ceux qu'ils n'aiment pas, et à faire valoir ceux qu'ils aiment.
Il faut se juger soi-même comme si l'on était un autre.
Chacun juge selon son caprice ou son humeur, et pas un selon la vérité.
Chacun juge selon son intérêt personnel.
On peut souvent juger de l'opinion que nous méritons par celle que nous avons des autres.
On ne doit pas plus juger un auteur d'après soi que du goût des autres par le sien.
Les femmes jugent une coquette plus sévèrement encore que les hommes.
En examinant ce que c'est que la gloire, elle se réduit à peu de chose. Qu'on soit jugé par des ignorants, vanté par des imbéciles, applaudi ou censuré par la populace, il n'y a pas là de quoi être fier.
Si l'on pouvait se placer hors de soi-même, on jugerait de tout sans partialité.