Paul Thiébault

Biographie :

Paul Thiébault Écrivain, penseur et général français né le 14 décembre 1769 à Berlin, Paul Charles François Adrien Henri Dieudonné Thiébault est décédé le 13 octobre 1846 à Paris. Il repose, avec son père Dieudonné Thiébault, au cimetière du Père-Lachaise (division 37). Source : Wikipédia.

Les 50 citations de Paul Thiébault :

Le bonheur et le malheur finissent où l'indifférence commence.

Paul Thiébault - Le recueil de pensées (1805)

Le bonheur nous paraît toujours être immédiatement au-delà du point où nous nous trouvons.

Paul Thiébault - Le recueil de pensées (1805)

Excepté des malheurs extraordinaires, ou des souffrances réelles, tout homme, à très peu d'exceptions près, jouit du bonheur dont il est susceptible, et c'est en lui qu'il en trouve les sources ; sources qui deviennent plus fécondes et plus pures, à proportion qu'il circonscrit mieux ses jouissances dans la sphère où il existe, ou dans laquelle il peut se soutenir. La nature en effet serait trop injuste, si le bonheur ou le malheur n'était gradué que sur la fortune et les honneurs.

Paul Thiébault - Le recueil de pensées (1805)

Lorsque l'irrésolution n'est pas le résultat d'une sage réserve, elle est une preuve d'ignorance, un signe de faiblesse et un présage d'insuffisance.

Paul Thiébault - Le recueil de pensées (1805)

On est presque toujours sûr de réussir dans les entreprises qui tendent à détruire ou à renverser ce qui existe. Quelque chose que l'on fasse, les moyens de destruction sont toujours plus nombreux et plus puissants que ceux de conservation. En cherchant à détruire, on a pour soi la marche de la nature, le temps, la fragilité des choses humaines, les événements, et l'inconstance des hommes. Cette vérité est justifiée par toute l'histoire du monde physique et moral.

Paul Thiébault - Le recueil de pensées (1805)

Aimer à admirer et à applaudir les autres, ou à approuver ce qu'ils font, est la preuve d'un bon caractère, et le présage d'une douce sociabilité.

Paul Thiébault - Le recueil de pensées (1805)

Parfois des causes semblables produisent des effets tout-à-fait différents.

Paul Thiébault - Le recueil de pensées (1805)

Il n'est permis d'être fier que lorsqu'on est dans le malheur. L'humilité dans la disgrâce, l'arrogance dans la fortune ou la prospérité, sont deux lâchetés égales.

Paul Thiébault - Le recueil de pensées (1805)

Les narrations sont l'accessoire de la conversation d'un homme d'esprit, et le principal de celle d'un sot.

Paul Thiébault - Le recueil de pensées (1805)

La folie des jeunes gens est presque toujours aimable ; la folie des vieillards est presque toujours méchante. La folie des premiers, que la raison corrige tôt ou tard, est ordinairement l'effet de passions expansives, généreuses et d'ailleurs passagères ; celle des derniers, que rien ne tempère, et ne modifie plus, qui augmente tous les jours, et ne finit qu'avec eux, est le résultat de passions que le temps rend toujours plus aigres et plus personnelles. Aussi peut-on difficilement juger d'après ce qu'ils sont, de ce que seront les uns et de ce que les autres ont été.

Paul Thiébault - Le recueil de pensées (1805)

On peut tromper un homme, mais on se trompe souvent quand on croit en tromper un grand nombre ; on les trompe longtemps : les tromper tous et toujours, n'est jamais possible.

Paul Thiébault - Le recueil de pensées (1805)

L'homme le plus borné a toujours de l'esprit sur le chapitre de son intérêt personnel.

Paul Thiébault - Le recueil de pensées (1805)

On tient moins aux préjugés qu'aux passions, aux idées qu'aux sentiments, parce que l'âme est plus précoce, plus active et plus forte que l'esprit. En effet, la volonté précède la pensée, et lui survit.

Paul Thiébault - Le recueil de pensées (1805)

L'odieux de la médisance porte plus à la dissimuler qu'à s'en abstenir : souvent même on cherche sa justification dans l'excès du mal que l'on dit, et l'on couvre ainsi une mauvaise action des apparences de vertu et de serviabilité.

Paul Thiébault - Le recueil de pensées (1805)

La différence que chaque année apporte dans la manière dont on juge une même chose, doit chez un bon esprit fortifier la réserve, accoutumer à la prévoyance, et porter à la méditation.

Paul Thiébault - Le recueil de pensées (1805)

Lorsque la corruption n'a été ni le principe ni le résultat de nos erreurs, nous nous désabusons bientôt par elles, et nous trouvons dès-lors, dans l'expérience même de nos fautes, un garant sûr de notre conduite future, et dans les regrets qu'elles nous ont laissés, une nouvelle force pour la vertu.

Paul Thiébault - Le recueil de pensées (1805)

Il est quelquefois doux d'avouer une faute ; il est toujours embarrassant de se vanter, ou même d'avoir l'air de le faire.

Paul Thiébault - Le recueil de pensées (1805)

II y a trois espèces de gaietés : 1° celle qui vient de cette surabondance de vie, qui dénote la jeunesse dont elle est pour ainsi dire la fleur, et qui est la gaieté des gens ordinaires, lorsqu'elle n'est accompagnée d'aucune autre ; 2° celle qui vient de l'originalité des idées, et qui est celle des gens d'esprit ; 3° celle qui vient de l'exaltation du moment, et qui est celle des gens sensibles.

Paul Thiébault - Le recueil de pensées (1805)

L'ambition du sage ne doit avoir pour but que le bien-être, et il y a bien-être du moment où le bien même chimérique l'emporte sur le mal même réel.

Paul Thiébault - Le recueil de pensées (1805)

S'il n'y a que les individus qui puissent être civilisés, il n'y a qu'eux aussi qui puissent être pervertis ; les masses sont toujours pour la vertu, la justice et la vérité. C'est au point que, si dans une île l'on réunissait un grand nombre de brigands, ils finiraient par se lier par des conventions, s'assujettir à des lois, se forger des liens à peu près semblables à ceux qu'ils ont rompus, et se faire tuer pour défendre ce qu'ils ont violé au risque de leur vie.

Paul Thiébault - Le recueil de pensées (1805)

On est presque aussi à plaindre de ne pas être susceptible de passions, que de se laisser conduire par elles.

Paul Thiébault - Le recueil de pensées (1805)

La variété des choses, le spectacle des événements, les changements fréquents dans les habitudes, si profitables aux hommes chez lesquels ils formeraient une expérience utile, font aux enfants un effet contraire et malheureux, et peuvent être regardés pour eux comme une cause presque certaine de démoralisation. Il leur faut des études réglées, des sentiments suivis, des idées souvent répétées, des habitudes calculées, et dont rien ne puisse les distraire pour former leur cœur, leur esprit et leur caractère. Toute instabilité à leur égard dénature et détruit, sans remplacement, les idées les plus nécessaires, et les sentiments les plus naturels et par conséquent les plus précieux.

Paul Thiébault - Le recueil de pensées (1805)

La satiété des plaisirs d'un âge prépare à celui qui suit, comme la satiété de la vie prépare à la mort.

Paul Thiébault - Le recueil de pensées (1805)

Un homme qui croit avoir eu beaucoup d'amis, qui a fait mille choses reprochables dans sa vie, se moque de l'amitié et de sa conscience, comme une femme banale se rit de la pudeur et des vertus modestes.

Paul Thiébault - Le recueil de pensées (1805)

Une femme qui n'a qu'un seul amant, ne vit que pour lui, et meurt sur son tombeau.

Paul Thiébault - Le recueil de pensées (1805)