Les citations sur la victime.

La populace est toujours esclave du succès ; et d'un moment à l'autre les guides de sa furie peuvent en devenir les victimes.

Supplice des riches et des grands, l'ambition venge sur elle-même ses propres victimes.

Un vent de tempête qui couche les blés, fracasse les chênes, ne fait pas plus de ravages dans les champs et dans les forêts que n'en peut faire dans notre esprit une grande iniquité dont nous sommes les victimes, car tôt ou tard nous nous modelons sur l'image du monde tel qu'il apparaît à nos rancunes.

La victime d'un assassin devrait être reconnaissante envers celui grâce auquel elle a enfin cessé de vieillir.

Grâce aux serial killers, il y a beaucoup moins d'assassins que de victimes ce qui, finalement, est assez rassurant.

On est parfois effaré par le nombre de victimes d'une catastrophe. Mais, tous comptes faits, ça ne fait jamais qu'une mort par personne.

La vue de leur victime gêne les oppresseurs, ils la haïssent en raison du mal qu'ils lui ont fait.

J'aime mieux périr victime d'un ressentiment honorable que d'une infâme vengeance.

L'amitié à l'amour : tu auras besoin de moi ; l'amour à l'amitié : non pas moi, mais peut-être ma victime !

La cause la plus juste pourrait-elle, par des circonstances fatales, paraître la plus injuste ? Se peut-il présenter un cas où l'innocence ne se puisse prouver, et où la victime qui périt et le juge qui prononce soient également innocents ? Que serait-ce alors que la justice humaine !

La plupart des femmes sont à la fois les esclaves et les victimes du coup d'œil.

On ne guérit pas de l'amour, il lui faut sa victime.

Au récit que fait l'homme crédule des friponneries dont il fut facilement la dupe, parfois nombre d'auditeurs le plaignent moins comme victime qu'ils ne le regrettent comme proie.

Les premières victimes de la guerre sont ses instruments eux-mêmes qu'on recrute par masses, qu'on soumet aux épreuves les plus rudes, et qu'on discipline à bien tuer et à bien recevoir la mort.

Les fruits de la conquête ne profitent pas mieux que ceux du vol ; les victimes ne tardent pas à prendre leur revanche, et les sujets du conquérant se lassent bientôt de ces guerres interminables, profitables à lui seul, désastreuses pour eux.

Combien j'ai déjà vu tomber de nobles et dignes créatures ! Avant de succomber, elles ont beaucoup souffert. C'est une espèce de soulagement de penser que le plus souvent, hélas ! la mort est une délivrance. Ne voyons-nous pas des êtres que le ciel semble marquer comme des holocaustes d'expiation pour le reste des hommes ? N'en voyons-nous pas aussi qui se retirent de la foule, et qui aiment à s'asseoir sur la pierre solitaire du tombeau pour y méditer plus à leur aise ? Il est des victimes qui sont saisies comme dans un orage ; il en est d'autres qui avalent lentement la coupe amère jusqu'à la lie.

La plupart des révolutions ont été commencées par ceux qu'elles devaient prendre pour victimes.

L'aveuglement fait plus de victimes que la corruption.

À Dieu la puissance souveraine d'édifier, à l'homme le pouvoir de détruire : mais quand l'homme use de son pouvoir, il s'en fait la victime.

La vie est une lutte continuelle ; l'homme est en ce monde comme en pays ennemi ; il doit y être toujours sur ses gardes. Cependant, il faut que la sagesse dirige sa conduite, car la défiance fait souvent plus de victimes qu'elle n'écarte de dangers.

Il est des âmes chez lesquelles la bonté est si caractérisée que le soupçon ne peut jamais y prendre racine ; il leur coûte moins d'être cent fois victimes de la méchanceté que de la soupçonner une seule fois injustement.

Hélas ! le sceau de l'expiation est marqué sur tout front humain : tout ce qui n'est pas déception dans la vie est douleur, et la mort ne révèle son terrible secret qu'à ses victimes.

L'iniquité fait plus de mal à son auteur qu'à sa victime : un crime est plus lourd à porter qu'un dommage.

Dans le monde, l'homme vaniteux est esclave de son esprit, l'homme bon est victime de son cœur.

Les gens méchants doivent être contenus et réprimés, sinon les gens doux sont à leur merci. Si l'on ne fouette pas les animaux importuns, on devient leur victime. Cela veut dire qu'il faut savoir résister aux attaques sournoises, se contenir, parler avec fermeté, froideur et précision, et ne pas céder aux moustiques, aux cancrelats et aux cloportes, qui auraient la victoire trop facile.

Qui aime le plus est la victime de celui qui aime le moins.

Quel insipide tyran que le monde ! Impossible d'échapper à sa tyrannie ; si vous n'êtes pas son complice, vous êtes sa victime.

Le médisant attaque toujours l'honneur d'autrui, et de quelles armes se sert-il ? D'une sorte d'arme, qui de tout temps a passé pour avoir quelque chose de honteux, ce sont les armes de la langue. Quel temps choisit-il pour frapper sa victime ? Celui où l'on est moins en état de se défendre, et où la personne dont il médit est absente. Le médisant n'est qu'un pauvre lâche, un hypocrite.

La médisance et la calomnie renchérissent l'une sur l'autre pour noircir leurs victimes.

Nous sommes dans un monde où il faut choisir d'être victime ou bourreau.