Les citations sur la privation
Les 19 citations et proverbes privation.
Ainsi que le cours de l'année, l'homme a ses quatre saisons. Dans son printemps, il y a surabondance, et dans son hiver il y a privation ; dans l'un il commence, il n'est pas complet ; dans l'autre il finit, il y a pénurie, et dans tous les deux il exige les mêmes ménagements et la même surveillance.
Il n'y a pas de plus douces jouissances que les privations que l'on s'impose pour le bonheur de ceux qu'on aime.
Convoiter la richesse dans la pauvreté, c'est se faire doublement pauvre, car c'est ajouter à tout ce que l'on n'a pas la privation de tout ce que l'on convoite. Si nous savions être pauvres nous souffririons moins de l'être ; l'on ne souffre vivement que de ce que l'on ne veut pas souffrir.
La pauvreté est plus qu'une privation, elle est une servitude.
Si la vieillesse est le fruit de la sobriété, comment la prolonger sans privations !
Un avare a cette faculté de jouir de ses privations.
Malheur à l'homme qui a tout à souhait ; l'habitude, qui rend si cruel le sentiment de la privation, réduit à l'insipidité la douceur des biens qu'on possède.
On est beaucoup plus sensible aux privations qu'aux exemptions, et les premières sont bien plus une peine que les secondes ne sont un plaisir.
L'ambition se guérit par la privation, et l'amour par la jouissance.
L'homme a une tranquille inattention et une ingratitude habituelle pour les jouissances les plus essentielles de la vie, comme la vue, la santé, etc. Dans la privation, il sent l'horreur et le regret. Il a de l'enthousiasme pour les jouissances accidentelles et imprévues, comme celles des arts, les spectacles, etc., et dans la privation, l'oubli ou une facile indifférence.
Quand l'avarice se propose un but, elle cesse d'être un vice, elle est le moyen d'une vertu, ses privations excessives deviennent de continuelles offrandes, elle a enfin la grandeur de l'intention cachée sous ses petitesses.
Il est rare que l'on ne fasse pas un bon marché en achetant des espérances par des privations.
II n'y a rien de mal en la vie pour celui qui a bien compris que la privation de la vie n'est point un mal.
Le manque de fortune est moins pénible par les privations qu'il impose que par la nécessité où il met de s'occuper sans cesse d'idées qui embarrassent et rétrécissent l'esprit.
La privation fait trouver tout meilleur.
C'est une grande sottise de s'imposer des privations dans l'idée de s'y accoutumer, parce que l'on peut être forcé de les éprouver. Un seul jour de nécessité absolue nous avance plus dans ce genre que dix ans de privations volontaires.
Les personnes dont la fortune est insuffisante, frappées sans cesse de la gêne qu'elles éprouvent, des privations, des obstacles qui s'opposent à leurs moindres désirs, se font une idée aussi fausse que bizarre de la véritable position de ceux qu'elles voient dans l'opulence : elles sont convaincues que rien ne leur est impossible, qu'ils n'ont qu'à vouloir et qu'ils sont toujours heureux ; elles en exigent, elles en attendent tout, même dans des occasions qui n'ont aucun rapport avec la fortune. Celles qui se croient les plus justes se disent que les gens riches peuvent pourtant avoir aussi leurs chagrins.
Nous aimons la morale quand nous sommes vieux, parce qu'elle nous fait un mérite d'une foule de privations qui nous sont devenues une nécessité.
La vanité a ses privations comme la nature. On souffre encore plus des unes que des autres.