Joseph Marie Audin-Rouvière.

Sa biographie :

Joseph Marie Audin-Rouvière Médecin et écrivain français né le 26 mars 1764 à Carpentras dans le département de Vaucluse, Joseph Marie Audin-Rouvière est décédé dans le quartier de Chaillot à Paris le 23 avril 1832 à l'âge de 68 ans. Découvrez sa biographie complète sur Wikipédia.

Les 24 citations de Joseph Marie Audin-Rouvière :

Ce sont surtout les peines morales que le vieillard doit éviter soigneusement. Dans la jeunesse, les passions nous entraînent ; dans l'âge mûr, l'ambition, les affaires, les plaisirs nous distraient ; mais dans la vieillesse les illusions du passé sont évanouies, les infirmités du présent trop réelles, et les craintes de la mort remplissent l'avenir. Le chagrin, les regrets sont pour le vieillard le vautour de Prométhée.

Joseph Marie Audin-Rouvière - La médecine sans le médecin (1794)

Pour prolonger sa vie ou recouvrer la santé, le riche met tout à contribution ; l'or est répandu, et les soins les plus attentifs lui sont donnés ; des précautions extraordinaires sont prises pour saisir la moindre chance favorable ; on satisfait tous ses désirs, ses besoins, ses caprices ; on lui prodigue tous les secours. Ce n'est pas avec insouciance que les médecins méditent à son chevet, mais leur science est inutile, la mort a compté les jours, les heures du malade, celle de la destruction vient de sonner ; honneurs, richesses, vous ne pouvez l'empêcher de frapper.

Joseph Marie Audin-Rouvière - La médecine sans le médecin (1794)

La mort, a-t-on dit, frappe indistinctement le riche et le pauvre, mais dans quelle effrayante disproportion ! Le premier ne doit le plus souvent les maladies qui abrègent ou tourmentent son existence, qu'au déchirement intérieur de ses passions non satisfaites, à la soif inextinguible des honneurs, des richesses, des plaisirs, à l'abus de tout ce qui devait le rendre heureux. Le pauvre, au contraire, flétri par la misère, par le travail, sans cesse exposé à des influences délétères qu'il ne peut éviter, privé du nécessaire lorsque l'homme opulent est accablé du superflu, succombe, sans pouvoir opposer à la mort que des larmes inutiles.

Joseph Marie Audin-Rouvière - La médecine sans le médecin (1794)

Eteindre ou obscurcir sur la terre le flambeau de l'intelligence est un sûr moyen de livrer le peuple aux inconvénients de la misère et de la dépravation ; son ignorance, son abrutissement, en l'enlevant aux douceurs d'une vie sociale et tempérante, sont loin d'offrir des gages de sécurité aux gouvernements.

Joseph Marie Audin-Rouvière - La médecine sans le médecin (1794)

C'est moins la perfection d'une machine que l'emploi qu'on en fait qui détermine sa destruction ou sa durée. Des femmes délicates et débiles parviennent à un âge avancé, tandis que, dans la plénitude de leurs forces, des jeunes gens succombent sous les coups du mal.

Joseph Marie Audin-Rouvière - La médecine sans le médecin (1794)

Il est des exemples de longévité dans toutes les classes, dans tous les rangs, dans toutes les professions. Ceux qui ont ainsi prolongé leur existence ont souvent différé de mœurs, d'habitudes, de régime diététique ; mais tous ont été d'accord sur un seul point : c'est de se lever de bonne heure, et de respirer l'air embaumé du soleil levant.

Joseph Marie Audin-Rouvière - La médecine sans le médecin (1794)

Promenez-vous après vos repas, et n'oubliez jamais que l'hypocondrie est fille de la solitude.

Joseph Marie Audin-Rouvière - La médecine sans le médecin (1794)

Toujours à la campagne on est moins pauvre de temps et d'argent ; on y est plus riche par une vie active ; on y économise deux trésors qui, dans le sein des villes populeuses, s'écoulent inaperçus.

Joseph Marie Audin-Rouvière - La médecine sans le médecin (1794)

En voulant donner à l'homme et à sa compagne une existence immortelle, où les plaça le Créateur ? Dans un jardin. Qui n'a pas lu le délicieux épisode où Jacques Delille chante le bonheur du paisible vieillard bornant son ambition aux murs de son enclos ?

Joseph Marie Audin-Rouvière - La médecine sans le médecin (1794)

On peut mépriser les conseils d'un homme ; il ne faut jamais dédaigner ce qu'a adopté une nation entière. Prenez le manteau en Espagne, car il est vrai le proverbe qui dit : les coups d'air en tuent plus que les coups de canon.

Joseph Marie Audin-Rouvière - La médecine sans le médecin (1794)

Ayez pour les vieillards les mêmes soins que pour l'enfant lui-même ; prodiguez des égards, des attentions à la vieillesse de celui qui a tout prodigué à votre enfance.

Joseph Marie Audin-Rouvière - La médecine sans le médecin (1794)

Les enfants n'ont ni passé ni avenir ; mais, plus heureux que nous, ils jouissent du présent. Ne pressez pas le développement de leurs facultés intellectuelles ; redoutez d'en faire des prodiges ; les phénomènes de dix ans sont presque toujours des hommes médiocres à vingt, et des êtres stupides à quarante ans.

Joseph Marie Audin-Rouvière - La médecine sans le médecin (1794)

Le berceau de l'enfant réclame toute votre sollicitude ; mères, rappelez-vous sans cesse que de votre conduite, de vos soins doit dépendre l'existence future de l'être à qui déjà vous avez donné la vie.

Joseph Marie Audin-Rouvière - La médecine sans le médecin (1794)

Auprès d'un malade, la femme est un second médecin. Ce dernier cherche à seconder la nature : la femme le console par la douceur de ses paroles et par ses soins ingénieux.

Joseph Marie Audin-Rouvière - La médecine sans le médecin (1794)

L'âge modifie tous les organes, modifions aussi nos habitudes et nos désirs. Hommes de soixante ans, femmes de cinquante, le médecin ne doit point vous flatter ; permettez qu'il vous répète : la santé, la santé avant tout ! le reste en ce monde est une chimère.

Joseph Marie Audin-Rouvière - La médecine sans le médecin (1794)

Isolés l'un de l'autre, l'homme et la femme ne retrouvent plus que les désavantages attachés à leur constitution respective. La force de l'homme devient égoïsme ; la sensibilité de la femme égarement.

Joseph Marie Audin-Rouvière - La médecine sans le médecin (1794)

L'âge viril n'est pas fait pour la solitude : la continence n'est pas dans la nature ; la débauche du célibat énerve ses forces ; un mariage bien assorti les maintient et les accroît.

Joseph Marie Audin-Rouvière - La médecine sans le médecin (1794)

La loi stricte et précise du besoin n'est pas faite pour ceux qui jouissent d'une santé robuste, mais pour ceux qui sont dans la nécessité de veiller avec une attention rigoureuse sur eux-mêmes.

Joseph Marie Audin-Rouvière - La médecine sans le médecin (1794)

Ainsi que le cours de l'année, l'homme a ses quatre saisons. Dans son printemps, il y a surabondance, et dans son hiver il y a privation ; dans l'un il commence, il n'est pas complet ; dans l'autre il finit, il y a pénurie, et dans tous les deux il exige les mêmes ménagements et la même surveillance.

Joseph Marie Audin-Rouvière - La médecine sans le médecin (1794)

L'homme est un être double : il est moral, il est physique. Il se porte bien tant que l'harmonie règne entre ses deux existences. Le dérangement de l'une entraîne presque toujours celui de l'autre.

Joseph Marie Audin-Rouvière - La médecine sans le médecin (1794)

L'hygiène est une partie importante de la philosophie pratique. Sans l'observation de ses préceptes, la durée de la vie s'abrège.

Joseph Marie Audin-Rouvière - La médecine sans le médecin (1794)

Rien n'est préférable à la santé, mais pour la conserver ou la recouvrer, n'écoutons que la nature. Reconnaissons que nos maux sont presque toujours notre ouvrage, et qu'il nous serait facile de les éviter. Il suffirait, pour y parvenir, de bien se connaître soi-même, d'étudier nos points de contact avec tout ce qui nous environne, de calculer l'effet des aliments et des boissons sur notre organisme, l'influence de l'air que nous respirons.

Joseph Marie Audin-Rouvière - La médecine sans le médecin (1794)

L'état de santé est le premier bien de l'homme : quels trésors pourraient nous dédommager de sa perte ? Quelle vie que celle qui s'écoule dans les angoisses et dans les douleurs !

Joseph Marie Audin-Rouvière - La médecine sans le médecin (1794)

Aux deux extrémités de la vie, l'homme est chancelant et faible. Prodiguez-lui des consolations et des distractions : la vieillesse en a surtout besoin ! elle a, de plus que l'enfance, le souvenir.

Joseph Marie Audin-Rouvière - La médecine sans le médecin (1794)

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