Quand le crime entre dans notre cœur, c'est toujours une de nos passions qui lui ouvre la porte.
Nos actions relèvent de la justice humaine, nos intentions de la justice divine. Le crime est cerné de toutes parts, s'il échappe à l'homme, il tombe sous la main de Dieu.
L'iniquité fait plus de mal à son auteur qu'à sa victime : un crime est plus lourd à porter qu'un dommage.
Le crime est un cruel hypocrite : il commence par nous sourire, il finit par nous déchirer.
Rien ne donne plus de gravité à un crime que le temps d'y réfléchir.
Quand je remarque que l'empreinte du crime est ineffaçable, je m'étonne qu'il y ait des hommes assez dénaturés pour le commettre. Il est bien pervers, celui pour qui la perpétuité de l'opprobre n'est pas un frein.
C'est par l'échelle de l'impiété que l'on descend dans l'abîme du crime, et qu'on arrive jusqu'au fond.
Le crime fait naître le remords, et c'est lui qui le tue.
Les vices et les crimes sont les maladies du corps social ; or, quand les tribunaux sont accablés de besogne et les prisons encombrées d’habitants, on peut juger par-là que la société est gravement malade.
Si Dieu est miséricordieux, la mémoire est implacable : on peut se faire absoudre d'un crime, on ne l'oublie jamais.
La honte est pour le crime, et la fierté pour l'innocence.
Le scélérat porte la vengeance de ses crimes dans son propre cœur.
C'est participer au crime que de ne le pas empêcher quand on le peut.
À tant excuser les crimes de l'Histoire, on en prépare de nouveaux.
Le crime d'un seul homme rejette l'ignominie sur toute sa race.
La violence contre un être sensible et faible est un crime impardonnable.
Si l'homme était constant, il serait parfait ; ce seul défaut l'entraîne dans tous les autres, et le porte à tous les crimes.
La passion de la gloire se rend coupable de crimes détestables, lorsque pour obtenir la renommée, pour gagner la louange, biens extérieurs et vains, nous dirigeons vers ce but tous les efforts et tous les mouvements du cœur.
Quelques hommes prospèrent par le crime, d'autres succombent par la vertu. Il en est qui échappent aux tortures réservées pour le vice, et ne répondent à personne de leurs offenses, et d'autres sont condamnés pour une faute unique.
Quand le crime est horrible, le châtiment doit l'être.
La haine du crime, et le mépris du ridicule, sont les marques d'une belle âme.
Absoudre le crime c'est condamner l'innocence.
Toute transaction avec le crime devient un crime de la part du trône.
Le crime est quelquefois impuni, mais jamais tranquille.
La mort n'est terrible que pour le crime, c'est de lui qu'elle emprunte son masque effrayant, c'est lui qui aiguise le tranchant de son glaive.
Il n'y a pas de grands crimes dont un homme intelligent ne se sente capable.
La pitié suit la justice ou le crime puni, le cri de la conscience indignée poursuit le crime triomphant.
Le moyen le plus sûr de prévenir les crimes est de récompenser les vertus.
Ce n'est souvent pas tant la chose défendue que la défense qui fait le crime.
Être en prison pour un crime n'empêche pas de commencer un autre crime.
Fille du despotisme et infâme prostituée, la délation accorde ses dégoûtantes faveurs à ceux qui vont à la fortune par le chemin du crime.
L'endurcissement dans le crime pourrit le cœur, comme la rouille pourrit le fer.
Le mariage fait de l'amour un crime, et l'amour du mariage une torture.
La perversité est le boulevard du crime.
La perversité est la paire de sabots qui aide à marcher dans le chemin du crime.
Le crime n'est jamais plus dangereux que sous le masque de la vertu.
Les crimes des peuples ne sont le plus souvent que des erreurs ; les tyrans qui les égarent sont les véritables criminels.
Le suicide est le plus grand des crimes. Quel courage peut avoir celui qui tremble devant un revers de fortune ? Le véritable héroïsme consiste à être supérieur aux maux de la vie.
En politique, le crime de la veille est souvent la vertu du lendemain.
La société réclame avec instance deux institutions : l'une précédant le crime, l'autre suivant la peine : celle-ci pour prévenir le délit en enseignant la vertu ; l'autre pour en prévenir le retour en garantissant le repentir.
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