Pour bien comprendre le néant de l'homme, il faut le voir confondu dans la foule des êtres ; le voit-on ? La terre, si petite qu'elle soit, est un infini dans lequel il est comme perdu. C'est un atome dans l'espace, une goutte d'eau dans l'Océan. Tel est l'homme ; et pourtant il est fier de son individualité, il se regarde avec complaisance dans son corps, ce corps si imperceptible partout où il passe, si rien partout où il a passé.