La guerre n'est qu'un état transitoire des peuples. À mesure que nous avançons, ses prétextes changent et ses justifications se moralisent. Or, sur cette route de la perfectibilité il n'y a de dénouement que la paix, puisqu'il n'y a que la paix qui soit humaine et raisonnable. À mesure que nos facultés divines se développent, les armes tombent de nos mains ; nous commençons par douter du droit d'égorger nos semblables, et nous finissons par gémir de notre égarement. Ah ! si nous étions nés pour ces massacres, Dieu n'eût pas mis en nous la conscience qui n'y attache que le remords, le sentiment moral qui les condamne, et la raison qui les maudit.