Les citations et maximes sur les guerres (2).
Les citations et aphorismes sur guerre :
Un des funestes résultats de la guerre, c'est d'endurcir le cœur de l'homme ; si, d'un côté, elle le pousse à faire bon marché de sa vie, elle l'habitue, de l'autre, à faire également bon marché de la vie de ses semblables, et à n'avoir raison d'eux que par l'épée : et qu'arriverait-il, en effet, si, au milieu d'une bataille, le soldat, ému de compassion en face d'une poitrine palpitante, hésitait à frapper ?
La guerre enfante l'esclavage.
En guerre comme en amour, c'est beaucoup d'avoir un jour.
Toute guerre finit par où elle aurait dû commencer... la paix.
Le commencement d'une guerre dépend souvent des deux partis, mais sa fin dépend toujours du victorieux, et il n'est pas facile de le porter à la paix quand il trouve ses avantages dans la durée de la guerre.
Il est déplorable d'être obligé de ravager la propriété de son voisin ; de voir ses foyers ensanglantés par ce voisin ; mais franchement, est-il beaucoup plus humain de massacrer une famille de paysans allemands que vous ne connaissez pas, qui n'a eu avec vous de discussion d'aucune nature, que vous volez, que vous tuez sans remords, dont vous déshonorez en sûreté de conscience les femmes et les filles, parce que c'est la guerre ? Quoi qu'on en dise, les guerres civiles sont moins injustes, moins révoltantes et plus naturelles que les guerres étrangères, quand celles-ci ne sont pas entreprises pour sauver l'indépendance nationale. Les guerres civiles sont fondées au moins sur des outrages individuels, sur des aversions avouées et reconnues ; ce sont des duels avec des seconds où les adversaires savent pour qui ils ont l'épée à la main.
On fait la guerre avec le désespoir de ceux qui ne veulent pas la faire.
La guerre civile n'arme que des bras volontaires et met en présence des ennemis qui s'attaquent ou se défendent pour une cause déterminée, pour un parti librement adopté ; tandis que dans la guerre extérieure on tue pour tuer, on assomme son semblable dont on aurait peut-être fait son ami si on l'avait connu, dont tout le crime est d'être au-delà plutôt qu'en deçà de la frontière.
Il faut faire une paix qui ait la grandeur d'âme de la guerre.
Se réjouir de la guerre, c'est aimer à tuer les hommes.
La guerre apprend à tout perdre, et à devenir ce qu'on n'était pas.
Dans la guerre entre les gens d'esprit et les sots, ce sont toujours les sots qui ont commencé : l'homme de goût est blessé avant de piquer.
La plus affreuse des guerres est la guerre qui arme, les uns contre les autres, les citoyens d'une même patrie, les membres d'une même famille, où l'on tourne en quelque sorte sur soi-même le glaive qu'on avait forgé pour repousser un ennemi extérieur ; bataille sans déclaration préalable, sans règle convenue, sans gloire pour personne.
Les guerres dureront tant que les hommes seront assez sots pour admirer ceux qui les tuent.
On tient fort à ce que les jeunes gens étudient la guerre dans les livres, c'est un bon moyen pour avoir de mauvais généraux.
Tant qu'on trouve des bras disposés à combattre, des bouches ouvertes pour applaudir, et un pays assez riche pour payer les frais de la guerre, on y retourne comme le joueur au jeu, et l'on colore son ambition du prétexte de salut public ou de l'honneur national à venger.
Quel douloureux spectacle qu'une vaste arène où règne la guerre et la mort, où la vengeance s'exerce dégagée de tout frein, où la victoire sourit au carnage, où l'homme disparaît sans deuil de la terre qu'il a ensanglantée, où la fortune seconde tour à tour l'un et l'autre parti, où l'ordre et la discipline ne font qu'assurer d'horribles succès.
Toute guerre légitime en principe, heureuse en résultats, est funeste comme moyen ; jamais ses bons effets ne remédieront aux maux laissés derrière elle ; le sang coulé ne rentre pas dans les veines ; les villes détruites se relèvent mal de leurs cendres ; les champs ravagés restent longtemps infertiles.
La guerre et l'esclavage prouvent que la société n'a pas encore achevé de s'établir ; que les divergences d'intérêts, d'idées et de mœurs entre les hommes d'une même nation, entre les habitants d'une même terre, sont l'unique cause de dissensions violentes, et cesseront lorsqu'ils seront unis par des intérêts, des idées et des mœurs identiques.
La guerre est un métier de barbare où tout l'art consiste à être le plus fort sur un point donné.
Le vrai chrétien est si occupé de se faire la guerre à soi-même, qu'il n'a ni le temps ni le désir de la faire aux autres.
Pour être en paix avec soi-même, il faut faire constamment la guerre à ses passions.
L'amour de la guerre est le monstre le plus féroce que l'orgueil de l'homme ait engendré.
L'injustice hypocrite amène les guerres, la justice violente les précipite.
On ne peut espérer de voir la fin de la guerre qu'à l'époque plus ou moins éloignée où tous les peuples seront groupés autour des mêmes lois, d'un même gouvernement, comme ils sont déjà réunis autour du même globe.
Si la victoire se prononçait infailliblement pour la justice ; si la guerre était un recours extrême dont les résultats détermineraient à coup sûr la part et les droits de chacun ! Mais non, les chances de la guerre sont soumises aux circonstances de temps, de lieu, à des rencontres imprévues, enfin à tous les caprices du hasard aveugle et incertain ; le plus souvent c'est l'habileté qui l'emporte sur la justice.