Les citations sur les conversations (2).
Les citations et aphorismes sur le mot conversation :
Dans les cercles, la conversation ressemble assez bien à un orchestre ; chacun y pense à sa partie et s'occupe peu de celle des autres.
La science orne l'esprit, étend les lumières, fournit à la conversation.
L'homme poli n'est pas de ces tyrans de la conversation, qui veulent asservir tous les esprits à leurs pensées : il ne prétend l'emporter sur personne. Aussi, tout le monde aime et recherche sa compagnie.
Le mariage au fil du temps perd les conversations si nécessaires à ses longs jours.
On juge d'un homme par ses conversations et ses fréquentations.
La conversation est souvent un mensonge affecté sous les dehors de la politesse.
Pourquoi la conversation est-elle si agréable avec ceux qu'on aime d'une amitié tendre, et ne tarit-elle jamais ? C'est parce qu'on parle de soi à quelqu'un qui y prend beaucoup d'intérêt.
La conversation de deux amis rend leurs biens et leurs maux communs. Elle augmente leur plaisir et diminue leurs peines, rien ne soulage tant la douleur que la liberté de se plaindre.
La conversation ne nous plaît jamais autant qu'avec ceux qui ont moins d'esprit que nous.
On gagne par la brièveté de la conversation ce que l'on perd par l'excès de paroles.
Les conversations générales ne sont qu'une perte irréparable du temps.
La douceur et la sureté de la conversation est un plaisir aussi réel que celui d'un rendez-vous dans la jeunesse.
La conversation nous prépare pour la solitude comme l'exercice pour le repos.
Les pensées, dans la mine, peuvent être de l'or ou du cuivre, mais quand elles sont frappées au coin de la conversation, on connaît leur valeur.
Il y a des hommes qui n'ont que de la mémoire, et ne disent rien d'eux-mêmes : ils défraient dans la conversation, comme ils paient dans le commerce, avec des monnaies qu'ils n'ont pas fabriquées.
Dans la conversation, il est bon de varier le ton et d'y entremêler les discours sur les affaires présentes avec les discussions, les narrations avec les raisonnements, les interrogations avec les assertions, enfin le badinage avec le sérieux, mais elle devient languissante quand on s'appesantit trop sur un même sujet.
On rencontre assez d'hommes qui, dans la conversation, sont plus jaloux de faire parade de la fécondité de leur esprit, et de montrer qu'ils sont en état de défendre toute espèce d'opinion et de parler pertinemment sur toutes sortes de sujets, que de faire preuve d'un jugement assez sain pour démêler promptement le vrai d'avec le faux ; comme si le vrai talent en ce genre consistait plutôt à savoir tout ce qu'on peut dire que ce qu'on doit penser.
Une des qualités les plus rares de l'esprit de conversation, et de tout esprit, est de savoir prendre le ton des choses.
Il y a des conversations avec certains hommes qui sont d'un ennui mortel.
Le tyran de la conversation ne le cède qu'à un autre plus orgueilleux que lui.
Le plus grand secret pour réussir dans la conversation est d'admirer peu, d'écouter beaucoup, de se défier toujours de sa raison, et quelquefois de celle de nos amis ; de ne se piquer jamais d'avoir de l'esprit, de faire paraître tant qu'on peut celui des autres, d'écouter ce qu'on dit, et de répondre à propos.
La conversation doit être comme une promenade en pleine campagne, et non comme une route qui conduit à telle ville, ou comme une avenue qui conduit chez untel.
Le rôle le plus honorable qu'on puisse jouer dans la conversation, c'est d'en fournir la matière, d'empêcher qu'elle ne roule trop longtemps sur le même sujet, de la faire, avec dextérité, passer d'un sujet à un autre, ce qui est pour ainsi dire mener la danse.
La conversation entre amis ne s'assèche jamais.
Ton cœur est tendre comme du lilas entamant une conversation avec un brin de ciel bleu.
Il ne faut jamais insister, dans la conversation, avec vivacité, sur des opinions indifférentes : le principal intérêt doit être de plaire à celui à qui l'on parle, et non de montrer qu'il a tort ; il faut garder cette vivacité pour des opinions essentielles.
La conversation entretient l'esprit, la lecture le cultive, mais la seule composition l'augmente.
Dès qu'une chose nous anime dans la conversation, et surtout dès qu'une chose nous déplaît, il faut que trois guides nous surveillent et nous modèrent : la vertu pour le ton de bonté, la raison pour les convenances, l'esprit pour les expressions.
Dire aux femmes qu'elles sont toujours assez savantes lorsqu'elles savent plaire, c'est vouloir les tromper en les flattant. L'instruction leur est d'autant plus nécessaire, qu'elles ont éminemment le talent de la conversation ; elles savent la rendre plus piquante que celle des hommes, parce qu'elles y mettent plus de variété, plus d'intérêt, et surtout plus d'à-propos.