Jean-Baptiste Blanchard
Biographie :

Les 22 citations de Jean-Baptiste Blanchard :
L'oisiveté corrompt ce qu'il y a dans nous de plus incorruptible et de plus divin. Une vie oisive étouffe les germes des vertus, et ne produit que des crimes et des vices, comme une terre inculte ne donne que des ronces et des chardons.
Les femmes sont polies, que parce qu'il faut l'être beaucoup avec elles.
Les faux amis sont des amis passagers qui ne le sont qu'à la riante saison, et qui disparaissent avec les beaux jours de la fortune ; semblables aux hirondelles qui viennent en foule avec le printemps, et s'envolent quand l'hiver approche : des amis intéressés, qui recherchent et cultivent votre amitié tandis qu'elle leur est utile ou nécessaire, et qui la négligent lorsqu'ils n'en ont plus besoin, ou qu'elle ne peut plus leur procurer aucun avantage.
Le jeune homme, agité tout à la fois par la fièvre qui le dévore, et tenté par les exemples corrupteurs que le monde offre à ses yeux, aura bien de la peine à se soutenir si vous parents ne l'affermissez. Fortifiez-le donc ; armez-le de bonne heure des plus sages conseils sur les mauvaises fréquentations ; revenez à la charge à mesure que le péril augmente ; ne vous lassez pas de travailler, jusqu'à ce que le caractère soit tout-à-fait formé.
Il n'est rien de plus éloquent que l'exemple.
Il n'y a guère que ceux qui sont méprisables qui craignent d'être méprisés.
Souvent nous n'estimons peu les autres parce que nous nous estimons bien souvent trop.
L'adversité est un des moyens que Dieu ait pour nous rappeler de nos égarements.
Ne vous faites jamais une affaire de ce qui n'en est pas une, et d'un rien ne faites pas un colosse dont vous ayez peur à force de le voir grand. Il faut tâcher de regarder avec de bons yeux, juger sainement des choses, et s'aimer assez pour ne point se chagriner pour rien.
Les choses qu'on ne peut recouvrer, le souverain bonheur est de les oublier.
Les sujets de chagrins sont si fréquents dans le cours de la vie, qu'on ne peut guère se flatter de les éviter tous : il n'est permis qu'à un fou de croire qu'il n'en aura jamais. Quand on est jeune encore et sans expérience, on ne marche que sur des fleurs : tout rit, tout est beau ; on se persuade que ce bonheur durera toujours. Mais une si douce erreur ne séduit pas longtemps. Bientôt on se trouve en butte à la dureté, à la trahison, aux faux jugements, à l'iniquité ou à la bizarrerie des hommes, et à tous les évènements fâcheux dont notre triste vie a tant de peine à se défendre.
On méprise ceux qui s'enivrent de leur bonheur et qui s'oublient. La fierté qu'ils prennent les expose au ridicule, et fait croire qu'ils sont au-dessous de leur fortune, puisqu'ils savent si peu la soutenir. Leur modération au milieu des succès, les ferait paraître plus grands que les choses qui les élèvent ; et sans rien perdre de leur gloire, ils auraient encore celle de la modestie.
Il n'y a point de vice qu'il nous soit plus important dans l'usage du monde de tenir au moins caché, si nous en sommes atteints, que l'orgueil, parce qu'il n'en est point qui nous rende plus odieux.
Une louange délicate et placée à propos, fait autant d'honneur à celui qui la donne, qu'à celui qui la reçoit.
Le vrai moyen de n'avoir l'approbation de personne, c'est de la mendier par nos paroles ou par nos regards.
L'homme complaisant est celui qui s'applique à étudier le caractère et l'humeur, les inclinations des autres, et à y conformer les siennes. Il entre dans nos vues, dans nos goûts, et profite de la moindre occasion de nous faire plaisir.
Tenez votre parole inviolablement, mais ne la donnez pas inconsidérément.
N'ayez point de fierté, ne vous louez jamais, et soyez humble et modeste au milieu des succès.
Craindre un dieu vengeur, et tout ce qui le blesse, c'est le premier pas qui mène à la sagesse.
Ne plaisantez jamais ni de Dieu, ni des saints, et laissez ce vil plaisir aux jeunes libertins.
Que votre piété soit sincère et solide, et qu'à tous vos discours la vérité préside.
Bon père, bon époux, bon maître sans faiblesse, honorez vos parents, surtout dans leur vieillesse.