Les citations sur accabler.

Les 35 citations et proverbes accabler :

Les injustices dont on accable un innocent font avec le temps son apologie.

Axel Oxenstiern - Les réflexions et maximes (1645)

Nous supportons plus facilement l'accablement du malheur que l'ivresse du succès.

Auguste-Louis Petiet - Les pensées, maximes et réflexions (1851)

L'augmentation du prix de l'essence, comme tous les impôts indirects, n'accable pas les riches, qui ne sont pas à mille francs près, mais les petites gens.

Jean Dutourd - La Gauche la plus bête du monde (1985)

La jeunesse est sans pitié, mais de tous les êtres jeunes, la jeune fille est encore celui qui a la cruauté la plus raffinée... avec quelle adresse elle sait lancer des flèches empoisonnées ! de quel mépris elle accable une femme déjà mûre qui ose laisser voir que son cœur bat encore.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 23 mai 1869.

Ce qu'on fait par crainte et sans amour est toujours ennuyeux, dur, pénible, accablant ; ce qu'on fait par amour, par volonté pleinement libre, quelque rude qu'il soit aux sens, devient toujours doux.

Fénelon - Lettre au duc de Bourgogne, le 26 janvier 1702.

Un grand malheur nous accable, une contrariété nous irrite ; le malheur blesse notre sensibilité, la contrariété aigrit notre humeur.

Émile de Girardin - Au hasard (1860)

Que la nature est impitoyable ! Elle frappe le meurtri, et accable l'accablé !

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 9 mars 1881.

Quand la fortune nous décharge du travail elle nous accable du temps.

Pierre-Claude-Victor Boiste - Le dictionnaire universel (1800)

Il arrive que, dans le moment même où nous disons du bien de quelqu'un, ce quelqu'un dit du mal de nous. Cette observation est accablante pour les âmes droites et honnêtes.

Constance de Théis - Les pensées diverses (1835)

L'homme que chacun croit heureux, si le sort le frappe et si la douleur l'accable, perd à l'instant, aux yeux de l'indifférent (quelquefois même à ceux de l'ami), le prestige dont le bonheur l'avait environné ; il lui paraît un autre homme, un homme ordinaire, un homme comme lui, un homme qu'il faut plaindre et non envier ; et, dût-il comprendre et partager ses peines, de ce moment ses manières avec lui, l'idée qu'il en avait, changent sans qu'il s'en aperçoive lui-même, et elles ne redeviennent jamais ce qu'elles ont été.

Constance de Théis - Les pensées diverses (1835)

La douleur dans une âme faible est un accablement, un envahissement de tout ; elle l'anéantit ; mais la crise passée, ces organes faibles reprennent leur peu d'énergie, ou peuvent au moins la reprendre. Mais dans une âme forte, où le désespoir pénètre lentement, où il s'empare une à une de toutes les facultés, où on ne cède, pour ainsi dire, qu'après avoir combattu, la douleur est un mal qui s'identifie avec nous, qui devient une partie de nous-mêmes et que l'on peut dire sans remède.

Constance de Théis - Les pensées diverses (1835)

Au premier moment une âme droite est accablée par une grande injustice ; au second elle en est révoltée.

Constance de Théis - Les pensées diverses (1835)

L'idée d'être mal jugé par ceux que l'on estime est un poids qui accable.

Constance de Théis - Les pensées diverses (1835)

On exige, sans s'en apercevoir, que les gens malheureux soient toujours tristes et accablés. Quand la nécessité de vivre, d'exister, de donner quelque relâche à leurs peines les fait agir ou parler comme d'autres, on en est en quelque sorte surpris, et l'homme le plus juste, le plus sensible, a besoin d'un moment de réflexion pour bien comprendre que la nature impose des lois auxquelles la douleur même doit se soumettre, et qu'elle peut ne rien perdre de sa force au milieu des actions ordinaires de la vie.

Constance de Théis - Les pensées diverses (1835)

Il arrive dans le malheur un instant où, épuisé, accablé, ayant perdu tout espoir, on s'abandonne en quelque sorte soi-même, et, par une bizarrerie de la nature, c'est souvent alors que le cœur et l'esprit, soulagés de la foule de sensations qui les agitaient, laissent voir tout à coup ce qu'on aurait dû faire, et ce qu'il reste encore à faire.

Constance de Théis - Les pensées diverses (1835)

Si l'ingratitude nous accable, ce n'est pas seulement parce qu'elle est un mal sans remède, mais parce qu'on la trouve où l'on croyait trouver la reconnaissance.

Constance de Théis - Les pensées diverses (1835)

Accablé sous la voûte du néant, ma pensée ne peut en percer la profondeur pour monter jusqu'au génie.

Hypolite de Livry - Les pensées et réflexions (1808)

La haine de vos semblables vous tient en éveil, mais leur mépris vous accable.

Joseph Michel Antoine Servan - Extrait d'un portefeuille (1807)

Le pauvre se trouve comme pressé par deux ennemis également cruels, la misère et l'opulence : l'une l'accable de ses besoins, l'autre l'écrase de ses mépris.

Alfred Auguste Pilavoine - Les pensées, mélanges et poésies (1845)

L'impôt accable le menu peuple ; les riches en sont exemptés. Cela a toujours été ainsi !

Jean Dutourd - Le carnet d'un émigré (1973)

La vie est cruelle ; elle accable les accablés et s'acharne sur ce qui tombe.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 22 juin 1868.

Pourquoi faut-il que les mêmes gens qui ne peuvent nous donner une once de félicité, soient en mesure de nous accabler d'une montagne de chagrins ? La famille est comme le monde, dont elle fait partie ; sa puissance pour le mal est centuple de sa puissance pour le bonheur.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 16 septembre 1868.

Le hasard favorise les favorisés, et accable bien souvent davantage les accablés.

Henri-Frédéric Amiel - Les fragments d'un journal intime (1821-1881)

La hardiesse et le travail surmontent les plus grands obstacles. Il n'y a rien d'impossible à ceux qui savent oser et souffrir ; ceux qui s'endorment méritent d'être surpris et accablés.

Fénelon - Les aventures de Télémaque (1699)

Le monde est une révolution journalière d'événements qui réveillent tour à tour dans le cœur des humains, les passions les plus violentes et les plus tristes ; des haines cruelles, des craintes arrières, des jalousies dévorantes, et des chagrins accablants.

Jean-Baptiste Massillon - Les maximes et pensées (1742)

Le monde aime à accabler ceux qui réussissent, les envieux haïssent la réussite d'autrui.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 4 mars 1876.

Si tu fais bien, tu seras comblé de biens ; si tu fais mal, tu seras accablé de maux.

Étienne de Jouy - La morale appliquée à la politique (1822)

Les sots ont beaucoup de temps à perdre, alors ils accablent les gens d'esprit.

Auguste de Labouïsse-Rochefort - Les pensées, observations et réflexions (1810)

À quoi hélas nous sert parfois la famille ? À nous accabler davantage quand nous aurions besoin d'appui, à nous abandonner bien souvent quand nous sommes tristes.

Henri-Frédéric Amiel - Les fragments d'un journal intime (1821-1881)

Savez-vous ce qui accable la classe laborieuse et souffrante d'un Etat ? C'est le fardeau que rejette sur elle la classe oisive et jouissante. Ceux qui, par leur richesse, participent le plus aux avantages de la société sont ceux qui contribuent le moins aux frais de sa régie et de sa défense. Il semble que l'inutilité soit un privilège pour eux. Obtenez que cet abus cesse ; qu'on distribue, selon les forces et les facultés de chacun, le poids des dépenses publiques : ce poids sera léger pour tous.

Jean-François Marmontel - Le bélisaire (1767)

L'ambition, quand elle rampe vers des objets vils et bas, loin d'élever l'homme, elle devient une chaîne qui l'appesantit et l'accable.

Edward Young - Les nuits (1742)

Ce que j'aurais pu être accable le peu que je suis, ce que j'aurais pu faire couvre de confusion ce que j'ai fait. J'ai passé ma vie à tourner en cercle, à disperser, ajourner, à me distraire, à oublier mes peines. Le résultat c'est qu'intellectuellement je n'ai rien produit, n'ayant rien accumulé.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 3 octobre 1873.

Plus on est sensible à nos peines, plus on doit l'être aux consolations d'autrui. La même sensibilité qui ouvre nos cœurs au chagrin qui accable, doit les ouvrir à la grâce qui soutient et qui console.

Jean-Baptiste Massillon - Les maximes et pensées (1742)

L'ennui, en accablant l'homme sous le poids de son existence, l'a souvent conduit au suicide, c'est un des effrayant privilèges de la richesse : l'homme de peine ne le connaît jamais.

Michael Girardi - Les réflexions et pensées diverses (1784)

Le joug du monde est un joug de fer qui meurtrit et qui accable.

Jean-Baptiste Massillon - Les maximes et pensées (1742)

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