Ô solitude, douce solitude, combien tu es délectable pour l'âme aimante et fidèle ! Tu ne mens pas, toi ; tu n'es pas comme le monde, exigeante et tyrannique ; mais tu te donnes avec tous tes charmes à celui qui peut te posséder. Aussi, dans ton sein, on s'appartient tout entier, on est tout recueilli ; la voix intérieure parle, et on l'écoute, et on lui répond ; et si l'on a été coupable, le repentir s'éveille, le remords s'apaise, la conscience s'éclaircit, on voit clair au-dedans de soi.