Les citations sur la littérature.
Les 42 citations et proverbes littérature.
Puisse l'étude de la littérature grecque et latine servir toujours de base à la haute culture intellectuelle !
Le calembour est dans l'ordre littéraire ce que le mirliton est dans l'ordre musical.
Plus une langue est riche en mots, plus elle se prête à la littérature, à la beauté.
II en est de la conversation comme de la littérature : beaucoup d'écrivains qui plaisent d'abord par la nouveauté de leurs idées et l'originalité de leur style, finissent par ennuyer, une partie de leur œuvre n'étant que la copie de l'autre.
Toute grande littérature n'est qu'une suite de frustrations sublimées.
En littérature, les délicats ont un faible pour les babioles inusitées, et la foule aime tout.
En art, en littérature, les gens confondent imagination et invention. Pourtant, ce n'est pas la même chose. L'invention trouve des situations, des personnages, des ressorts dramatiques ; l'imagination donne à cela les couleurs de la vie et de la poésie. L'invention fournit le libretto ; l'imagination construit l'opéra. L'invention, c'est Da Ponte ; l'imagination, c'est Mozart.
Tout au long de ma vie scolaire, j'ai appris à aimer et à admirer la littérature française, qui a un éclat et une richesse uniques dans le monde. Je me disais que j'avais bien de la chance d'appartenir à une nation aussi intelligente et aussi artiste.
Le langage est aussi important en politique qu'en littérature. Depuis quarante ans, les partis parlent en clichés. Les clichés sont commodes, non pour masquer l'absence de pensée mais l'absence de cœur.
Les manuels littéraires, à travers quoi le public se fait une idée de nos gloires, sont un peu comme des bavardages de domestiques.
Une littérature n'est vraiment vivace et brillante que si elle est remplie de gens sans talent, qui écrivent une multitude de romans ineptes, d'essais stupides et de poèmes illisibles. Cela fait marcher l'édition, cela forme une espèce de fumier artistique sur lequel poussent des fleurs rares et superbes. Regardez l'Angleterre, regardez l'Allemagne où l'on ne donne pas de prix et où, par suite, il n'y a presque pas de mauvais écrivains : La littérature s'y meurt.
La littérature érotique est un moyen d'aller à la recherche de la vérité humaine.
Moi, je voudrais que dans tous les pays civilisés on inscrivît chaque année au budget de l'État une somme de dix millions pour procurer des jouissances aux écrivains. Chacun se ferait servir à son goût. Distribués avec intelligence, ces dix millions feraient éclore des chefs-d'œuvre par centaines ; un grand siècle s'ouvrirait pour la littérature !
La littérature est le fragment des fragments. On n'a écrit que la moindre partie de ce qui s'est fait et de ce qui s'est dit ; et, de ce qu'on a écrit, il ne nous reste que la moindre partie.
Le seul moyen de supporter l'existence, c'est de s'étourdir dans la littérature comme dans une orgie perpétuelle. Le vin de l'art cause une longue ivresse, et il est inépuisable. C'est de penser à soi qui rend malheureux.
Il n'est rien comme les artistes et les littérateurs pour vous dégoûter de l'art, de la littérature.
Quel succès littéraire mérite d'être mis en balance avec la capture d'une belle carpe ?
Ce ne sont pas les sujets de littérature qui sont épuisés, mais les auteurs.
Je n'aime pas les comparaisons. Elles sont à la littérature ce que le chardon est à la moisson.
Les plaisirs de l'étude sont préférables à ceux du monde, on voit tous les jours des personnes de tout sexe et de tout âge se dégoûter du monde, et y renoncer sans retour, mais on n'a jamais vu les véritables savants renoncer à l'étude, ni les gens de lettres et les artistes distingués se dégoûter de la littérature et des arts.
Le bonheur des gens du monde n'est qu'une illusion, mais rien n'est plus réel que celui des personnes qui aiment véritablement l'étude, la littérature et les arts. Leurs plaisirs ne sont pas bruyants, leur genre de vie est sédentaire et retiré, leurs occupations sont solitaires ; voilà pourquoi leurs jouissances et leur bonheur ne peuvent frapper les yeux de la multitude ; voilà pourquoi le vulgaire ignore à quel point ils sont heureux. Mais combien on envierait leur sort, si l'on pouvait les suivre dans leur retraite, si l'on y voyait l'innocence et la tranquillité de leur vie ; si l'on pouvait connaître combien le temps passe délicieusement et rapidement pour eux, et souvent même au milieu des revers, et en dépit des rigueurs de la fortune et de l'injustice des hommes !
Fi des sucreries littéraires ! Pas de confiserie dans le style !
En littérature comme en gastronomie, il est certains fruits qu'on mange à pleine bouche, dont on a le gosier plein, et si succulents que le jus pénètre jusqu'au cœur.
La littérature mène loin, et les transitions vous font glisser, sans qu'on s'en doute, des hauteurs du ciel aux profondeurs du cul. Problème ! pensée ! comme dirait le grand Hugo !
Peu d'hommes, je crois, auront autant souffert que moi par la littérature. Je vais rester, encore pendant deux mois à peu près, dans une solitude complète, sans autre compagnie que celle des feuilles jaunes qui tombent et de la rivière qui coule. Le grand silence me fera du bien, espérons-le ! Mais si vous saviez comme je suis fatigué par moments ! Car moi qui vous prêche si bien la sagesse, j'ai comme vous un spleen incessant, que je tâche d'apaiser avec la grande voix de l'Art ; et quand cette voix de sirène vient à défaillir, c'est un accablement, une irritation, un ennui indicibles.
Si la littérature moderne était seulement morale, elle deviendrait forte ; avec de la moralité disparaîtraient le plagiat, le pastiche, l'ignorance, les prétentions exorbitantes ; la critique serait utile et l'art naïf, puisque ce serait alors un besoin et non une spéculation.
L'envie du succès, le besoin de réussir quand même, à cause du profit, a tellement démoralisé la littérature, qu'on devient stupide de timidité. L'idée d'une chute ou d'un blâme les fait tous foirer de peur dans leurs culottes : « Cela vous est bien commode à dire, vous, parce que vous avez des rentes », réponse commode et qui relègue la moralité parmi les choses de luxe.
Du moment que la littérature est une marchandise, le vendeur qui l'exploite n'apprécie que le client qui achète, et si le client déprécie l'objet, le vendeur déclare à l'auteur que sa marchandise ne plaît pas. La république des lettres n'est qu'une foire où on vend des livres. Ne pas faire de concession à l'éditeur est notre seule vertu, gardons-la et vivons en paix ; même avec lui quand il rechigne, et reconnaissons aussi que ce n'est pas lui le coupable. Il aurait du goût si le public en avait.
La critique est au dernier échelon de la littérature, comme forme presque toujours et, comme valeur morale, incontestablement elle passe après le bout-rimé et l'acrostiche, lesquels demandent au moins un travail d'invention quelconque.
Ma littérature n'est qu'une continuelle rectification de ce que j'éprouve dans la vie.