Les citations et maximes sur l'intelligence (2).
Les citations et aphorismes sur intelligence :
Par les qualités physiques, l'homme est essentiellement inférieur aux animaux : souplesse, force, vitesse, coup-d'œil, ouïe, rien de tout cela ne peut le faire comparer au tigre, au lion, au cerf, à l'aigle, au lynx ; ni même aux animaux domestiques, tels que le chat, le bœuf, le cheval, etc... ; et cependant tous ces animaux sont vaincus par l'homme, dont ils sont tributaires, et devant lequel les animaux les plus sauvages fuient en vain dans l'immensité des airs et dans le fond des déserts. D'où vient donc cet avantage si marqué ? De deux causes : I° de la réunion des qualités éparses dans tous les animaux, malgré l'infériorité de ces mêmes qualités ; et 2° de cette intelligence au moyen de laquelle l'homme les combine et les emploie, intelligence qui décuple ses moyens, qui est sa véritable force, et qui lui donne réellement le sceptre du monde.
Personne n'est coupable de ne pas avoir le degré d'intelligence que la nature lui a refusé ; personne n'est excusable de n'avoir su se rendre utile.
Pour être en parfaite union avec quelqu'un, il ne suffit pas de s'aimer de cœur, il faut encore s'accorder d'intelligence. La dissidence des esprits soulève les passions, les passions réveillent l'égoïsme, et quand l'égoïsme est réveillé, adieu l'amour !
La plus terrible et la plus cruelle des tyrannies, c'est celle qui s'exerce sur l'intelligence : une âme tyrannisée porte jusque dans l'éternité l'empreinte de ses fers.
La mémoire nous est toujours avantageuse : avons-nous de l'intelligence, elle l'alimente et la fortifie ; manquons-nous d'esprit, elle nous prête celui des autres.
Il n'est personne que nous ne soyons plus disposés à louer que ceux qui nous semblent inférieurs en intelligence et en mérite, c'est une manière déguisée de nous louer nous-mêmes.
Petite intelligence et mauvais cœur vont assez souvent de compagnie.
Il est une chose dans la femme que rien ne peut suppléer, c'est le cœur ; un homme qui n'a que de l'intelligence est encore un homme, mais une femme sans cœur n'est plus une femme.
Une grande intelligence est souvent, pour celui qui la possède, une mer orageuse où l'orgueil lui fait faire naufrage.
Quand l'intelligence s'étale elle s'amoindrit ; quand elle s'élève elle se fortifie.
L'intelligence demande aux hommes son salaire ; la vertu est plus ambitieuse, elle ne veut se faire payer que par Dieu.
La bêtise est tout simplement une intelligence émoussée.
On juge de l'intelligence des hommes par leurs œuvres ou par leurs actes.
Il ne faut presque rien pour être cru fier, incivil, méprisant, désobligeant : il faut encore moins pour être estimé tout le contraire. Et qui ne sait combien il nous importe de ne pas nous aliéner les esprits par de mauvaises façons ? Combien il nous est avantageux pour nos intérêts, pour notre repos, pour nos plaisirs, d'avoir l'estime et l'amour de nos semblables, de conserver avec eux cette bonne intelligence qui ne s’entretient que par Ia politesse ?
Il y a des beautés insupportables, quoique incontestables, et qui, loin de vous attirer, vous feraient fuir au bout du monde. Ce sont celles qu'aucune intelligence, qu'aucun sentiment, qu'aucune passion n'éclaire et n'éclairera jamais.
L'homme ne devient homme que par l'intelligence, mais il n'est homme que par le cœur.
L'ignorance, à la considérer seule et sans la vérité, avec laquelle elle a de si douces harmonies, est le repos de notre intelligence ; elle nous fait oublier les maux passés, elle nous dissimule les présents, et l'ignorance nous cache ceux de l'avenir.
A cause de la faiblesse de notre intelligence, la nature nous a donné l'ignorance pour servir de paupière à notre âme, c'est par son moyen que l'âme s'ouvre par degrés à la vérité, qu'elle n'en admet que ce qu'elle en peut supporter.
L'ignorance est aussi nécessaire à la vérité que l'ombre l'est à la lumière, puisque c'est des premières que se forment les harmonies de notre intelligence, comme des secondes se composent celles de notre vue.
On aime un livre qui cite juste, mais on fuit l'homme insupportable qui cite toujours, et qui cherche à se donner quelque supériorité par une érudition assommante, sans prouver qu'il ait l'intelligence de ce qu'il dit, et sans nous donner le temps d'exercer la nôtre.
L'intelligence ne se mesure pas des pieds à la tête, mais de la tête au ciel.
Le soleil de la première période de l'existence intérieure, c'était l'intelligence; le soleil de la seconde, c'est l'amour.
L'intelligence humaine croit avancer, et elle ne fait que tourner.
L'intelligence est la floraison, le développement complet du germe de la plante humaine.
L'intelligence cela ne s'apprend pas, cela s'exerce.
Il y a de la volonté dans l'intelligence, comme il y a de l'intelligence dans la volonté, et voilà pourquoi l'homme est aussi coupable de ses erreurs que de ses vices ; car l'erreur persévérante est un vice de l'esprit.
Avec un peu d'intelligence et beaucoup de mémoire, on peut passer pour savant, et même le devenir.
Une grande intelligence tient beaucoup à la pureté du cœur : un cœur pur aide l'esprit à pénétrer avant dans la nature des choses.
Qui dit intelligence dit non-souffrance : l'intelligence a été donnée à l'homme pour qu'il dépiste et dissipe celles de ses souffrances qui sont sans raison raisonnable.
Ce qu'on nomme l'amour n'est, chez l'homme que Dieu a doté de l'intelligence, qu'une distraction passagère.
Il est des intelligences plates comme des pays plats.
Il est des intelligences qui se plaquent comme des vernis.
L'instinct dicte le devoir et l'intelligence fournit des prétextes pour l'éluder.