Les citations sur l'avare.

L'avare est sobre et vit longtemps ; le prodigue abuse de tout, et sa carrière est courte. L’avare l’abrège quelquefois encore par le suicide, tellement il se sent seul.

L'influence et l'autorité du mari de la femme avare ne peuvent la corriger ; elle ne cache ce défaut qu'aux yeux de son amant, ce qui laisse à penser que l'amour seul sait dompter l'amour de l'argent.

Pour l'avare, le plus grand bien, c'est l'abondance d'argent, et le plus grand mal c'en est la privation.

Vivre pauvre pour mourir riche, telle est la devise de l'avare.

L'avare a des amis, des parents, des enfants, qu'il chérit, ce sont ses écus.

Le mauvais riche avare n'a de ses richesses que les embarras, les soucis et les craintes qu'elles lui causent. Il ne vit pas, il végète ; son existence est morne, silencieuse et stérile comme un désert ; son cœur ressemble à un sépulcre vide, jamais la joie n'y a fleuri ; car la joie est amour, et il n'aime personne, il ne s'aime pas lui-même ; aussi, personne ne l'aime. Passe-t-il dans la rue, on le salue à peine, et quand on l'aborde on lui montre un visage froid où perce le mépris. Que cet homme meure, nul regret n'adoucira ses derniers instants ; il mourra solitaire et presque abandonné. Ses héritiers se réjouiront de sa mort, sans daigner cacher leur joie ; les pauvres n'accompagneront pas son convoi ; pas une larme ne sera versée sur son cercueil, et quand la terre l'aura englouti, il en sera de lui comme s'il n'avait jamais été.

Chez l'homme avare une poule ne trouverait pas même une miette à manger.

Les avares les plus odieux sont ceux qui le sont de leurs lumières.

L'avare, cet être vil et égoïste, ôte à autrui ce dont il ne veut pas jouir lui-même.

L'avare, faute d'une réparation de mille écus, laissera sa maison se détériorer de vingt mille francs.

Les jeunes gens qui se montrent économes de bonne heure seront avares avec le temps.

Accordez-moi de longs jours pour jouir de ma fortune, dit l'avare.

L'espérance ici-bas sourit à l'indigent, la mort au malheureux et à l'avare l'argent.

L'avare, qui tient moins aux phrases qu'aux écus, a toujours cent raisons pour plâtrer ses refus.

L'avare laisse tout à ses héritiers, sauf des regrets.

Il est moins dur pour des héritiers de pleurer la mort d'un avare que de lui rendre son bien.

Rien autant qu'un avare ne ressemble à un prodigue. L'un et l'autre ignorent l'utilité de l'argent.

On peut soulager la misère du pauvre ; celle de l'avare, jamais.

Je ne suis pas radin, mais je préfère prodiguer quelques mots amicaux plutôt que faire l'aumône d'un pourboire humiliant.

On peut avoir bonne mine et mauvaise santé, parler de dons à faire et être avare.

Le bonheur est comme l'avare de mauvaise foi qui ne solde jamais exactement ses comptes.

Bien des avares préfèrent à la honte de le paraître le supplice d'être prodigues.

Le Crésus avare qui se voit pauvre rêve dans son sommeil qu'il ne dort pas.

Le ciel est la dernière chose qu'un avare cherche à gagner.

L'avare, nageant dans l'or, me semble un poisson qui a soif.

En fait d'écus et d'années, l'avare comme la vieille coquette ne conviennent jamais de ce qu'ils ont.

L'avare n'est prodigue que de raisons pour économiser.

Un avare a cette faculté de jouir de ses privations.

L'avare possède son argent sans en jouir, le joueur en jouit sans le posséder.

La folie qui se pardonne le moins aux avares, c'est d'être pauvres au milieu des richesses.