La morale austère anéantit la vigueur de l'esprit.
Vauvenargues ; Les réflexions et maximes, 166 (1746)
Luc de Clapiers, marquis de Vauvenargues (7)
Les citations de Vauvenargues :
La clémence vaut mieux que la justice.
Vauvenargues ; Les réflexions et maximes, 167 (1746)
Nous blâmons beaucoup les malheureux des moindres fautes, et les plaignons peu des plus grands malheurs.
Vauvenargues ; Les réflexions et maximes, 168 (1746)
Nous réservons notre indulgence pour les êtres parfaits.
Vauvenargues ; Les réflexions et maximes, 169 (1746)
On ne plaint pas un homme d'être un sot, mais il est fort plaisant d'imaginer que c'est de sa faute.
Vauvenargues ; Les réflexions et maximes, 170 (1746)
Nul homme n'est faible par choix.
Vauvenargues ; Les réflexions et maximes, 171 (1746)
Nous querellons les malheureux pour nous dispenser de les plaindre.
Vauvenargues ; Les réflexions et maximes, 172 (1746)
La générosité souffre des maux d'autrui, comme si elle en était responsable.
Vauvenargues ; Les réflexions et maximes, 173 (1746)
L'ingratitude la plus odieuse est celle des enfants envers leurs pères.
Vauvenargues ; Les réflexions et maximes, 174 (1746)
Nos faiblesses nous attachent quelquefois les uns aux autres autant que le pourrait faire la vertu.
Vauvenargues ; Les réflexions et maximes, 176 (1746)
Les princes font beaucoup d'ingrats, parce qu'ils ne donnent pas tout ce qu'ils peuvent.
Vauvenargues ; Les réflexions et maximes, 177 (1746)
La haine est plus vive que l'amitié, moins que l'amour.
Vauvenargues ; Les réflexions et maximes, 178 (1746)
On n'est pas né pour la gloire, lorsqu'on ne connaît pas le prix du temps.
Vauvenargues ; Les réflexions et maximes, 180 (1746)
L'activité fait plus de fortunes que la prudence.
Vauvenargues ; Les réflexions et maximes, 181 (1746)
Celui qui serait né pour obéir, obéirait jusque sur le trône.
Vauvenargues ; Les réflexions et maximes, 182 (1746)
Il ne paraît pas que la nature ait fait les hommes pour l'indépendance.
Vauvenargues ; Les réflexions et maximes, 183 (1746)
Pour se soustraire à la force, on a été obligé de se soumettre à la justice.
Vauvenargues ; Les réflexions et maximes, 184 (1746)
La dépendance est née de la société.
Vauvenargues ; Les réflexions et maximes, 185 (1746)
Le plus fort se donne des droits sur le plus faible.
Vauvenargues ; Les réflexions et maximes, 187 (1746)
Qui craint les hommes aime les lois.
Vauvenargues ; Les réflexions et maximes, 188 (1746)
Qui sait tout souffrir peut tout oser.
Vauvenargues ; Les réflexions et maximes, 189 (1746)
Il y a des injures qu'il faut dissimuler, pour ne pas compromettre son honneur.
Vauvenargues ; Les réflexions et maximes, 190 (1746)
Il est bon d'être ferme par tempérament, et flexible par réflexion.
Vauvenargues ; Les réflexions et maximes, 191 (1746)
Les faibles se prennent pour des méchants, et les méchants veulent passer pour des bons.
Vauvenargues ; Les réflexions et maximes, 192 (1746)
L'homme ne se propose le repos que pour s'affranchir de la sujétion et du travail.
Vauvenargues ; Les réflexions et maximes, 199 (1746)