Les jeunes gens souffrent moins de leurs fautes que de la prudence des vieillards.
Les conseils de la vieillesse éclairent sans échauffer, comme le soleil de l'hiver.
Il est injuste d'exiger des hommes qu'ils fassent, par déférence pour nos conseils, ce qu'ils ne veulent pas faire pour eux-mêmes.
Il faut permettre aux hommes de faire de grandes fautes contre eux-mêmes, pour éviter un plus grand mal, la servitude.
Ce qui n'offense pas la société n'est pas du ressort de sa justice.
C'est entreprendre sur la clémence de Dieu de punir sans nécessité.
La clémence vaut mieux que la justice.
Nous blâmons beaucoup les malheureux des moindres fautes, et les plaignons peu des plus grands malheurs.
Nous réservons notre indulgence pour les êtres parfaits.
On ne plaint pas un homme d'être un sot, mais il est fort plaisant d'imaginer que c'est de sa faute.
Nul homme n'est faible par choix.
Nous querellons les malheureux pour nous dispenser de les plaindre.
La générosité souffre des maux d'autrui, comme si elle en était responsable.
L'ingratitude la plus odieuse est celle des enfants envers leurs pères.
Nos faiblesses nous attachent quelquefois les uns aux autres autant que le pourrait faire la vertu.
Les princes font beaucoup d'ingrats, parce qu'ils ne donnent pas tout ce qu'ils peuvent.
La haine est plus vive que l'amitié, moins que l'amour.
Celui qui serait né pour obéir, obéirait jusque sur le trône.
Il ne paraît pas que la nature ait fait les hommes pour l'indépendance.
Pour se soustraire à la force, on a été obligé de se soumettre à la justice.
La dépendance est née de la société.
Le plus fort se donne des droits sur le plus faible.
Qui craint les hommes aime les lois.
Il y a des injures qu'il faut dissimuler, pour ne pas compromettre son honneur.
Les faibles se prennent pour des méchants, et les méchants veulent passer pour des bons.
L'homme ne se propose le repos que pour s'affranchir de la sujétion et du travail.
L'homme ne peut jouir que par l'action, et n'aime que l'action.
Où tout est dépendant, il y a un maître ; l'air appartient à l'homme, et l'homme à l'air.
Quand on a beaucoup de lumières, on admire peu.
L'admiration marque le terme de nos connaissances.
Le goût varie comme notre humeur.
L'inégalité des conditions est née de celle des génies et des courages.
L'égalité n'est pas une loi de la nature : la loi souveraine est la subordination et la dépendance.
Nulle loi n'est capable d'empêcher un tyran d'abuser de son autorité.
On est forcé de respecter les dons de la nature que l'étude et la fortune ne peuvent donner.
Il est toujours plus sensible d'acquérir que de jouir.
Nous aimons quelquefois jusqu'aux louanges que nous ne croyons pas sincères.
Il faut de grandes ressources dans le cœur pour goûter la sincérité lorsqu'elle blesse.
Il faut de grandes ressources pour pratiquer la sincérité sans qu'elle offense.
Peu de gens ont assez de fonds pour souffrir la vérité, et pour la dire.
Ceux qui n'ont que de l'esprit ont du goût pour les grandes choses, et de la passion pour les petites.
Quelque vanité qu'on nous reproche, nous avons besoin quelquefois qu'on nous assure de notre mérite.
Nous nous consolons rarement des grandes humiliations, nous les oublions.
Moins on est puissant dans le monde, plus on peut commettre de fautes impunément.
Le plus habile homme ne peut empêcher que de légères fautes n'entraînent quelquefois d'horribles malheurs.
Il n'y a point d'homme qui ne porte dans son caractère une occasion continuelle de faire des fautes.
Nos malheurs même ne corrigent pas tous nos défauts.
La nécessité modère plus de peines que la raison.
La nécessité empoisonne les maux qu'elle ne peut guérir.
Les favoris de la fortune ou de la gloire, malheureux à nos yeux, ne nous détournent point de l'ambition.
La patience est l'art d'espérer.
Ni les dons ni les coups de la fortune n'égalent ceux de la nature.
Les biens et les maux extrêmes ne se font pas sentir aux âmes médiocres.
Le sot est comme le peuple, qui se croit riche de peu.
Lorsqu'on ne veut rien perdre ni cacher de son esprit, on en diminue d'ordinaire la réputation.
Ce qui paraît aux uns étendue d'esprit n'est, aux yeux des autres, que mémoire et légèreté.
Il est aisé de critiquer un auteur, mais il est difficile de l'apprécier.
Il ne faut point juger des hommes par ce qu'ils ignorent, mais par ce qu'ils savent.
Il est rare que la fourberie réussisse ; il faut de la sincérité et de la droiture, même pour séduire.
Un menteur est un homme qui ne sait pas tromper.
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