Nous sommes moins offensés du mépris des sots que d'être médiocrement estimés des gens d'esprit.
Peu de gens sont assez modestes pour souffrir sans peine qu'on les apprécie.
Le contentement n'est pas la marque du mérite.
La modération des grands hommes ne borne que leurs vices.
La modération des faibles est médiocrité !
Le sentiment de nos forces les augmente.
On ne juge pas si diversement des autres que de soi-même.
Il n'est pas vrai que les hommes soient meilleurs dans la pauvreté que dans les richesses.
Pauvres et riches, nul n'est vertueux ni heureux, si la fortune ne l'a mis à sa place.
On tire peu de services des vieillards.
Les hommes ont la volonté de rendre service, jusqu'à ce qu'ils en aient le pouvoir.
Ceux qui croient n'avoir plus besoin d'autrui deviennent intraitables.
Il est rare d'obtenir beaucoup des hommes dont on a besoin.
On gagne peu de choses par habileté.
Nos plus sûrs protecteurs sont nos talents.
On méprise les grands desseins lorsqu'on ne se sent pas capable des grands succès.
On peut dominer par la force, mais jamais par la seule adresse.
Ceux qui n'ont que de l'habileté ne tiennent en aucun lieu le premier rang.
La force peut tout entreprendre contre les habiles.
Le terme de l'habileté est de gouverner sans la force.
C'est être médiocrement habile que de faire des dupes.
Ceux qui ne savent pas tirer parti des autres hommes sont ordinairement peu accessibles.
Les habiles ne rebutent personne.
L'extrême défiance n'est pas moins nuisible que son contraire.
Il faut tout attendre et tout craindre du temps et des hommes.
Les méchants sont toujours surpris de trouver de l'habileté dans les bons.
La familiarité est l'apprentissage des esprits.
Les maximes des hommes décèlent leur cœur.
Les esprits faux changent souvent de maximes.
Les esprits légers sont disposés à la complaisance.
Les menteurs sont bas et glorieux.
Peu de maximes sont vraies à tous égards.
Nous nous flattons sottement de persuader aux autres ce que nous ne pensons pas nous-mêmes.
On ne s'amuse pas longtemps de l'esprit d'autrui.
Les meilleurs auteurs parlent trop.
La ressource de ceux qui n'imaginent pas est de conter.
La stérilité de sentiment nourrit la paresse.
Il y a plus de mauvais conseils que de caprices.
Il ne faut pas croire aisément que ce que la nature a fait aimable soit vicieux.
La raison nous trompe plus souvent que la nature.
La raison ne connaît pas les intérêts du cœur.
Les passions font plus de fautes que le jugement.
Le bon instinct n'a pas besoin de la raison, mais il la donne.
On paie chèrement les moindres biens, lorsqu'on ne les tient que de la raison.
La magnanimité ne doit pas compte à la prudence de ses motifs.
Personne n'est sujet à plus de fautes que ceux qui n'agissent que par réflexion.
On ne fait pas beaucoup de grandes choses par conseil.
La conscience est la plus changeante des règles.
La fausse conscience ne se connaît pas.
La conscience des mourants calomnie leur vie.
La fermeté ou la faiblesse de la mort dépend de la dernière maladie.
La maladie éteint dans quelques hommes le courage, dans quelques autres la peur, et jusqu'à l'amour de la vie.
On ne peut juger de la vie par une plus fausse règle que la mort.
La pensée de la mort nous trompe, elle nous fait oublier de vivre.
La vie est trop courte pour mériter qu'on s'en inquiète.
La plus fausse des philosophies est celle qui conseille l'oisiveté, l'abandon et l'oubli.
La raison et le sentiment se conseillent et se suppléent tour à tour.
Les passions ont appris aux hommes la raison.
Dans l'enfance de tous les peuples, le sentiment a toujours précédé la réflexion et en a été le premier maître.
La science de ceux qui gouvernent est de faire concourir le vice au bien public.
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