Les citations sur le ménage.

Il y a des ménages heureux, mais ni le célibat ni le mariage ne sont des garanties de bonheur. Cela étant, le mariage est supérieur, parce qu'il est au moins la soumission à une loi naturelle, et qu'il n'empêche pas une femme de remplir sa vocation préférée. Il faut se marier avec la résolution de rendre heureux quelqu'un ; c'est le seul bonheur sur lequel il soit permis de compter.

S'il y a tant de mauvais ménages, c'est en partie parce que la familiarité engendre le mépris.

Une femme philosophiste ou bigote méprise les petits détails, et son ménage se perd en détail.

Le premier des bons ménages est celui qu'on fait avec sa conscience.

J'ai le plaisir de gagner l'argent du ménage et ma femme le crève-cœur de le dépenser. Elle qui était prodigue comme une cigale, elle est devenue économe comme une fourmi, rogne sur ceci ou cela et parvient même (je ne sais comment) à constituer des réserves.

Un homme qui boit dans un ménage, c'est le malheur qui entre dans la maison.

Si les gens mariés n'étaient pas dupes les uns des autres, ils ne vivraient pas vingt-quatre heures en ménage.

J'ai vu un tableau représentant le ménage d'une naïade et d'un satyre, c'est un effet de contraste : les extrêmes s'attirent.

La fidélité est le diapason sur lequel tous les ménages devraient s'accorder.

La revue générale du ménage, comme il en survient de temps à autre dans toutes les maisons bien ordonnées, on peut le comparer à un jour de tempête dans la nature ; à l'ouragan et aux averses succèdent une clarté, une fraîcheur, un ordre nouveau. On nettoie, on donne de l'air, on époussette dans chaque coin.

Un seul petit mensonge a quelquefois troublé pour toujours un ménage.

Un ménage est bien accordé où les deux époux ressentent en même temps le besoin de la querelle.

Les plaisirs allongent la vie, et les chagrins du ménage l'abrègent.

Une femme qui ne sait pas parfaitement conduire son ménage n'aura jamais de considération dans sa maison.

Le vice et la vertu, le mensonge et la vérité, l'égoïsme et la bonté, font mauvais ménage.

Quelque mal assorti que soit un ménage, s'il n'est pas entièrement désuni, il offre des avantages qui ne se trouvent dans aucune autre position de la vie, et que l'amitié même la plus vive et la plus dévouée ne peut offrir ; car pour se secourir mutuellement, il ne suffit pas d'avoir les mêmes sentiments et la même manière de voir, il faut aussi avoir les mêmes intérêts.

Le nombre des ménages heureux et enviables n'est qu'une fraction de celui des mariages. Il serait de 1/20, même de 1/10, que cette proportion ne serait pas encourageante du point de vue de la raison. Sans beaucoup d'entraînement et un peu de folie, cette grosse affaire ne se fait pas. La loterie ne tente que les imaginations optimistes, les audaces présomptueuses, les espérances irréfléchies, car il y a trente fois plus de manières d'être malheureux que d'être heureux.

Dans la majorité des ménages l'état de guerre et de nuisance mutuelle semble l'état ordinaire sinon normal. On dirait que la fonction des sexes est de s'induire en tentation, de se troubler réciproquement et de se détourner du devoir, ce qui est l'inverse du vrai, comme le démontre le grand amour, source perpétuelle de vertu, de dévouement, de travail, de sacrifice.