Jean Edmond Cyrus Rostand.

Qu'il faut de l'amour pour pardonner aux maladresses de l'amour !

Qui ne s'élève contre toutes les guerres ne s'élèvera jamais contre aucune.

L'ingrat se contente des bienfaits reçus ; le reconnaissant travaille à s'en attirer de nouveaux.

Le pur hypocrite prêche la vertu en se gardant de la pratiquer.

Le mensonge est bienfaisant qui sert une juste cause.

On est tenté de déraisonner contre ceux qui n'ont raison que pour de vilaines raisons.

Il convient parfois de mentir pour faire équilibre à un mensonge adverse.

Il y a une certaine honnêteté d'esprit qui n'est perceptible qu'aux esprits honnêtes.

Dans toutes les affaires humaines, c'est l'audace qui eut le dernier mot.

Le premier devoir, dans le mariage, est de se faire pardonner d'être là.

Un ami, c'est un homme qui a plus de crédit que personne quand il dit du mal de nous.

Le refus des louanges n'est que le désir d'être loué deux fois.

Quand on est content de soi, la bonté est si facile qu'elle mérite à peine son nom.

On devient chaque jour plus intelligent, et l'on aime davantage ceux que l'on aime.

Brise ta chaîne ou endure-la, mais ne tire pas dessus.

Un ménage est bien accordé où les deux époux ressentent en même temps le besoin de la querelle.

On ne choisit pas dans ce qu'on aime, on prend tout en bloc.

Il est pénible d'être un arracheur d'espoir ; il est dur d'être considéré comme un désolateur.

Avant de rêver, il faut savoir.

Sachons gré aux tracas de la vie, ils nous divertissent de son horreur.

Le plus précieux trésor est d'avoir mis beaucoup de souffrance derrière soi.

Il faut acquérir chaque jour des ignorances solidement fondées.

Je ne crois pas au mystère, ce serait trop simple.

Peu de gens sont dignes de ne croire à rien.

La bonté n'est qu'une habile prévoyance.