Les citations sur isoler.

L'huître dans sa coquille est cent fois plus heureuse que l'homme dans son isolement.

La femme qu'on aime est le pays le plus éloigné ; elle vous isole de tous vos amis, comme de toutes vos habitudes.

Qui vit longtemps voit tout périr autour de lui, et reste isolé sur la terre !

On voit quelquefois, sur les chemins que suit le laboureur, une fleur, apportée par les vents du ciel, germer, croître et s'épanouir ; le vent qui la mit là semble la caresser ; longtemps le pied du passant se détourne et respecte l'étrangère ; mais un jour l'insensible passe par le sentier et brise du pied la faible tige. Ainsi une âme délicate, jetée, par les hasards de la naissance ou de la vie, dans les sentiers détournés du monde : longtemps elle vit de son isolement et de sa paix. Ceux-là même qui ne la comprennent pas la respectent par l'instinct d'une supériorité dont ils ne se rendent pas compte, ou du moins comme on respecte un malheur ou une faiblesse ; puis enfin, à certain jour, quelque grossière nature, lasse de se détourner de son chemin, heurte violemment la pauvre isolée, et la laisse meurtrie pour la vie.

L'universel isolement est la loi de tous ces moi tournant comme la terre autour de leur centre.

Isolés l'un de l'autre, l'homme et la femme ne retrouvent plus que les désavantages attachés à leur constitution respective. La force de l'homme devient égoïsme ; la sensibilité de la femme égarement.

Les grandes âmes s'isolent, fières comme les grands pics : il leur faut l'air pur.

L'indépendance isole, la vérité contrarie, le courage effraye.

Une maison où il y a beaucoup de monde plaît plus que la demeure silencieuse d'un ménage seul ou d'un célibataire. On est souvent fatigué par le bruit et le mouvement, mais cette fatigue n'empêche ni l'esprit ni le corps d'être libre et satisfait, et un moment de repos en délasse ; mais l'isolement et la solitude portent dans l'âme une langueur qui mine et qui semble nous dire que c'est comme cela que nous commençons à cesser d'exister.

La vie retirée de la campagne est, pour celui qui ne veut pas s'isoler entièrement, une sorte d'existence par lettres, par souvenirs, par réflexions, par supposition et attente des moindres choses, des moindres faits, qui a un caractère à elle dont l'habitant des villes n'a aucune idée. Il n'y a qu'un sot, un original, ou une tête forte qui puisse la supporter longtemps.

Après avoir bien réfléchi sur les maux de la vie, on trouve des compensations à tout, excepté au chagrin profond que causent l'abandon et l'isolement. Il semble que ce soit le seul mal sans remède de l'existence, et que la nature, qui a voulu que l'homme vécût en société, lui ait absolument refusé les moyens d'être heureux hors de la société.

L'opinion se venge avec surabondance de qui veut s'affranchir d'elle et rester aimant : La rançon qu'elle impose à toute indépendance, c'est l'austère douleur du long isolement.

Tout ce qui nous isole nous grandit.

Vivre c'est se dépouiller des gens qu'on aime, c'est flotter vers le gouffre et l'isolement.

La foi religieuse est le besoin de sortir de son isolement et de se lier à d'autres âmes.