Les citations sur la grandeur (2).
Les citations et aphorismes sur le mot grandeur :
Pourquoi s'enivrer d'orgueil, suer d'ambition, s'acharner après la grandeur comme après une proie ? L'homme a beau faire, il ne s'élancera pas dans le ciel comme l'aigle s'élance dans les airs. Le ciel est haut, mais sa porte est basse ; pour y arriver, il faut baisser profondément la tête, et passer par la voie sombre et étroite du tombeau.
Il n'y a dans la grandeur rien de plus digne d'envie que le privilège de faire des heureux, c'est par-là qu'elle tente les grandes âmes.
L'homme élevé en dignités pose sans cesse devant le public ; chacune de ses moindres fautes est l'objet d'une amère censure. Quand la grandeur n'éblouit pas, elle offusque.
Plus on est en évidence, plus on doit veiller sur soi-même ; car dans la grandeur, on a souvent à répondre des actions des autres comme de ses propres actions ; quand il vient d'en haut, l'exemple n'en est que plus contagieux.
Rien de plus insipide, de plus pointilleux, de plus intraitable que l'orgueil des petits ; l'orgueil des grands se relâche quelquefois, ils savent qu'ils peuvent le faire sans déchoir, l'habitude du respect les soutient à leur hauteur ; mais l'orgueil des petits les tient toujours raides, toujours guindés, pourquoi ? Parce qu'ils sentent que c'est là leur seule grandeur, et que si leur orgueil tombait, ils tomberaient avec lui.
Les grands ont un moyen efficace de se faire pardonner leur grandeur, c'est de la mettre sérieusement au service des petits : on pardonne très volontiers à la grandeur qui se dévoue.
La modestie donne un nouvel éclat à la grandeur. On s'empresse de lui rendre ce qu'elle veut s'ôter à elle-même. Elle force les autres hommes à voir, sans jalousie, sa gloire et ses avantages.
La grandeur est la plus belle prérogative de l'âme, et celle qui donne le mieux l'idée de sa dignité.
La douce pitié est le symbole de la vraie grandeur.
Ceux qui sont sur la cime des grandeurs ne sont renversés que par des secousses violentes et redoublées, mais s'ils tombent, ils se brisent en pièces.
Plus on approfondit l'homme, plus on y découvre de faiblesse et de grandeur.
Le bonheur de la grandeur, c'est lorsque les autres trouvent leur fortune dans la nôtre.
La grandeur de ceux qui tirent de leur naissance et de leur sang leur supériorité est affable, douce, bienfaisante. Bien loin de s'enfler de ses avantages, elle les oublie en quelque manière, parce qu'elle sait qu'on ne les oubliera jamais.
La grandeur, loin d'affaiblir la bonté, n'est faite que pour l'aider à se communiquer davantage, comme une fontaine publique qu'on élève pour la répandre.
La fierté en société est l'expression de l'orgueil, la fierté dans l'âme est de la grandeur.
La grandeur morale est la seule véritable ; la mort, qui détruit tout, la conserve et la couronne.
On s'élève souvent par les plus humiliantes bassesses, ce n'est qu'en rampant que l'on parvient à la grandeur.
Ce n'est point la grandeur et la continuité du travail qu'exige l'amour de la gloire qui fait l'inconvénient de cette passion. Le travail occupe, amuse souvent, et remplit agréablement la vie ; mais le malheur de la passion pour la gloire vient de l'envie et de la haine qu'elle inspire à vos rivaux contre vous, ou, ce qui est bien pire encore, à vous-même contre vos rivaux. C'est ce sentiment désolant qui empoisonne même le succès de tous les travaux.
La grandeur, c'est d'essayer d'être grand. Il n'en est point d'autre.
Ce que nous appelons le bonheur des grands est dans nous et non dans eux. Leur grandeur est dans l'œil de l'envie, mais en les voyant de près, on cesse de les envier.
Pour aimer les richesses on n'en est pas plus accommodé, et pour aimer les grandeurs on ne devient pas souverain.
Il semble que la grandeur donne un autre cœur plus dur et plus insensible que celui du reste des hommes : que plus on est à portée de soulager les malheureux, et moins on est touché de leurs misères ; que plus on est maître de s'attirer l'amour et la bienveillance des hommes, et moins on en fait cas ; et qu'il suffit de pouvoir tout, pour n'être touché de rien.
L'excellence de son origine et la grandeur de sa destination rendent l'homme encore respectable, même quand il a cessé de se respecter.
Que votre grandeur ne vous empêche jamais de descendre avec bonté jusqu'aux plus petits, pour vous mettre à leur place, et que cette bonté n'affaiblisse jamais ni votre autorité ni leur respect.
Ne demandez à dieu ni grandeur ni richesse, mais pour vous gouverner demandez la sagesse.