Certains critiques cherchent, dans les auteurs qu'ils jugent, des textes pour leurs propres pensées, des canevas pour les broderies de leur style, en un mot, des cadres où ils s'installent eux-mêmes ; parfois aussi ils dissèquent un ouvrage, mettant à nu muscles, nerfs, vertèbres de son auteur, et lui enlevant si bien les chairs, que se sont toujours eux que l'on voit au travers du pauvre écrivain qu'ils ont ainsi rendu diaphane.