Les citations sur la chimère.

Les 39 citations et proverbes chimère :

Il y a des gens en ce monde qui courent après le songe et la chimère, qui rêvent un bonheur impossible qui ne se trouve que dans les idylles.

Victor Cherbuliez - Le prince Vitale (1864)

Adieu aux douces chimères qui enchantent la vie, qui fleurissent et parfument le cœur !

Victor Cherbuliez - Olivier Maugant (1885)

L'amour n'est rien, l'amour est tout, le monde sans cette chimère est un conte à dormir debout.

Victor Cherbuliez - Le grand œuvre (1867)

Le bonheur, cette chimère des temps modernes que tous les politiciens et les philosophes promettent formellement aux gogos qui les écoutent. Le résultat, bien sûr, est affreux !

Jean Dutourd - Cinq ans chez les sauvages (1977)

La vérité se rit de la chimère.

Samuel Ferdinand-Lop - Les nouvelles pensées et maximes (1970)

Si la perfection n'était pas chimérique, elle n'aurait pas tant de succès.

Napoléon Bonaparte - Les maximes et pensées (1769-1821)

Si la chimère peut, parfois, enthousiasmer les foules, leur déception est grande par le néant qui suit.

Samuel Ferdinand-Lop - Les nouvelles pensées et maximes (1970)

La vie n'est pas certes faite seulement d'illusions, mais cependant, les illusions, même les plus chimériques, jouent souvent un grand rôle dans notre comportement au cours de notre existence.

Samuel Ferdinand-Lop - Les nouvelles pensées et maximes (1970)

Toucher ses rêves avec sa main, et surtout avec la main d'autrui, qui n'est pas toujours délicate, grand moyen de guérir ses chimères.

Charles Des Guerrois - Les pensées de l'art et de la vie (1855)

Comme si l'espérance était une chimère, ce qu'on craint vient toujours avant ce qu'on espère.

Publilius Syrus - Les sentences et maximes - Ier s. av. J.-C.

De toutes les chimères la parfaite indépendance est la plus chimérique.

Victor Cherbuliez - L'art et la nature (1892)

Femme fidèle : Oiseau rare ; ami fidèle : Chimère.

Charles Régismanset - Les contradictions (1906)

Les hommes de sentiment ont beau broder de chimères leur passion, l'étoffe en est toujours grossière.

Victor Cherbuliez - L'aventure de Ladislas Bolski (1865)

On a beau prendre des tenailles pour arracher de son âme une chimère qui nous fait souffrir, on n'enlève jamais la plante avec toutes ses racines.

Victor Cherbuliez - La ferme du Choquard (1883)

La première jeunesse est la saison des chimères, c'est une loi de nature ; seulement il est des chimères couleur de rose, il en est d'autres qui poussent au noir.

Victor Cherbuliez - Le comte Kostia (1863)

En heurtant le réel, ma riante chimère s'est brisée.

Théophile Gautier - Albertus ou L'âme et le péché (1833)

La vérité fait en général moins d'effet sur l'esprit des hommes que la chimère, parce qu'elle est simple et positive, et que, quand on l'a saisie et bien comprise, elle ne laisse plus rien à faire à l'imagination.

Constance de Théis - Les pensées diverses (1835)

La solitude, l'habitude de se plaire avec ses pensées, de caresser les chimères de son imagination, de n'avoir aucun devoir à rendre, aucuns frais de politesse à faire, devient plus chère et plus puissante que tout le reste, et finit par s'emparer entièrement de l'esprit.

Constance de Théis - Les pensées diverses (1835)

De toutes les idées fausses, de toutes les vaines chimères qui peuvent égarer les hommes, celle qui leur fait croire qu'ils ont le droit de gouverner despotiquement les autres hommes est l'erreur sur laquelle il est le moins possible de les éclairer, parce qu'elle ne peut s'être emparée d'eux qu'en leur faisant franchir toutes les bornes de la justice et de la raison, et que la nature de l'esprit humain étant de toujours avancer, et de ne pouvoir reculer, il lui est impossible, non seulement de rentrer dans les limites dont il est sorti, mais de ne pas s'égarer de plus en plus dans une route qui n'est point celle que la nature lui a tracée.

Constance de Théis - Les pensées diverses (1835)

La vérité a des bornes, la chimère n'en a pas ; c'est pourquoi la première, au-delà de laquelle l'esprit humain ne voit ni n'espère rien, le laisse calme mais souvent indifférent, tandis qu'il s'enflamme à l'instant pour la chimère qui est pour ainsi dire indéfinie, et qui, par-là, devient pour lui une source inépuisable de sensations dont il est toujours avide.

Constance de Théis - Les pensées diverses (1835)

Le bonheur m'apparaît comme une de ces chimères pour grandes personnes, et que les enfants décèlent si bien avec leur œil de lynx.

Jean Dutourd - Le vieil homme et la France (1994)

L'amitié n'est qu'une chimère entre deux hommes dont l'un ne veut pas entendre la vérité, dont l'autre est toujours prêt à mentir.

Ambroise Rendu - Le traité de morale (1834)

La jeunesse n'a pas à rougir de s'éprendre des chimères.

Victor Cherbuliez - Les pensées extraites de ses œuvres (1913)

La chimère du mieux possible devient le modéle du bien.

Jean-François Marmontel - Le bélisaire (1767)

Penser pouvoir trouver sur la lune ce que nous avons sur la terre est une chimère.

Samuel Ferdinand-Lop - Les nouvelles pensées et maximes (1970)

La plupart des hommes d'a-présent sont incrédules à la vertu : qu'est-ce que cela prouve ? Que la vertu est pour eux inaccessible ; on prend volontiers pour chimérique le bien qu'on ne se sent pas le courage de faire.

Alfred Auguste Pilavoine - Les pensées, mélanges et poésies (1845)

La pierre philosophale de l'orgueil humain, la chimère après laquelle l'amour-propre court en aveugle, le terme que les hommes se proposent toujours et qu'ils n'atteignent presque jamais, c'est l'indépendance.

Jean-Jacques Rousseau - Esprit, maximes et principes (1764)

L'absolu désintéressement est une chimère.

Victor Cherbuliez - L'idée de Jean Têterol (1878)

L'homme est le seul animal qui cache ses amours, et comme il tient à sa propre estime, il n'ose se les avouer à lui-même qu'en mariant à ses plaisirs des chimères, à ses appétits un peu de métaphysique, et au cri de son désir les chansons de l'oiseau bleu.

Victor Cherbuliez - La bête (1887)

Je compare tant d'hommes que j'ai vus se disputer avec fureur les chimères de la vie, et qui ne sont plus, aux flots de ma rivière qui se brisent, en mimant, contre les rochers de son lit, et disparaissent pour ne revenir jamais.

Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierre - Paul et Virginie (1788)