Les citations sur le poète.

Les 38 citations et proverbes poète.

Les grands artistes travaillent pour l'éternité ; tout peintre, tout musicien, tout poète qui n'a pas comme eux l'amour de ce qui dure n'est qu'un artisan.

Victor Cherbuliez - L'art et la nature (1892)

Le poète n'est un artiste qu'à la condition d'être un charmeur.

Victor Cherbuliez - L'art et la nature (1892)

Quand une idée entre au cerveau du poète, elle en ressort avec des ailes, vêtue d'or, de pourpre, de lumière et d'une impérissable beauté. Voilà ce qu'on appelle un chef-d'œuvre !

Victor Cherbuliez - Prosper Randoce (1867)

Le poète est, comme tout homme, prisonnier de lui-même, mais il a su, lui, s'envoler avec la cage.

Grégoire Lacroix - Un seul soleil, chacun son ombre (2013)

Il y a deux espèces d'hommes, ceux qui produisent et ceux qui jouissent. Le poète seul est à la fois producteur et jouisseur ; il produit parce qu'il jouit. Comme le chyle se transforme en sang, ses plaisirs se convertissent en images et en mélodies ; il chante parce qu'il aime, il aime parce qu'il a besoin de chanter. Les rossignols en font autant.

Victor Cherbuliez - Prosper Randoce (1867)

Le poète témoigne de ce qu'il n'a pas vu ni vécu.

Tahar Ben Jelloun - Que la blessure se ferme (2011)

Le vrai poète lyrique est celui qui met l'image au service de la sensation.

Victor Cherbuliez - Les études de littérature et d'art (1873)

Les hommes de la nature savent mieux être brefs que les poètes cultivés.

Johann Wolfgang von Goethe - Les maximes et réflexions (1749-1832)

On naît poète comme on naît goitreux, le mot « génie » ne veut pas dire autre chose. Donc, pas de patience.

Charles Régismanset - Les contradictions (1906)

Un poète est un mauvais amant. Au lit, il fait encore des vers.

Charles Régismanset - Les contradictions (1906)

Le poète a besoin de parler de lui ; ce qu'il en dit nourrit généralement ses plus beaux vers.

Anne Barratin - De toutes les paroisses (1913)

Les ironistes, ces poètes scrupuleux, inquiets jusqu'à se déguiser.

Jules Renard - Journal du 18 décembre 1900.

La nature est toujours d'un poète, rarement les livres.

Jules Renard - Journal du 26 juillet 1900.

La contemplation des belles choses rend toujours tristes pour un certain temps. On dirait que nous ne sommes faits que pour supporter une certaine dose de beau, un peu plus nous fatigue. Voilà pourquoi les nations médiocres préfèrent la vue d'un fleuve à celle de l'Océan, et pourquoi il y a tant de gens qui proclament Béranger le premier poète français.

Gustave Flaubert - Lettre à Louis de Cormenin, le 7 juin 1844.

Les poètes sont heureux ; on se soulage dans un sonnet ! Mais les malheureux prosateurs, comme moi, sont obligés de tout rentrer. Pour dire quelque chose d'eux-mêmes, il leur faut des volumes et le cadre, l'occasion. S'ils ont du goût, ils s'en abstiennent même, car c'est là ce qu'il y a de moins fort au monde, parler de soi.

Gustave Flaubert - Lettre à Louise Colet, le 30 janvier 1853.

Vous êtes heureux, vous autres, les poètes, vous avez un déversoir dans vos vers. Quand quelque chose vous gêne, vous crachez un sonnet et cela soulage le cœur. Mais nous autres, pauvres diables de prosateurs, à qui toute personnalité est interdite (et à moi surtout), songe donc à toutes les amertumes qui nous retombent sur l'âme, à toutes les glaires morales qui nous prennent à la gorge !

Gustave Flaubert - Lettre à Louise Colet, le 25 octobre 1853.

Le défaut général des poètes est la longueur, comme le défaut des prosateurs est le commun, ce qui fait que les premiers sont ennuyeux et les seconds dégoûtants.

Gustave Flaubert - Lettre à Louise Colet, le 30 septembre 1853.

Le vrai poète pour moi est un prêtre. Dès qu'il passe la soutane il doit quitter sa famille.

Gustave Flaubert - Lettre à Louise Colet, le 1er juin 1853.

Pourquoi, à mesure qu'il me semble me rapprocher des maîtres, l'art d'écrire, en soi-même, me paraît-il plus impraticable et suis-je de plus en plus dégoûté de tout ce que je produis ? Oh ! le mot de Goethe : « J'eusse peut-être été un grand poète, si la langue ne se fût montrée indomptable ! » Et c'était Goethe !

Gustave Flaubert - Lettre à Louise Colet, le 1er juin 1853.

La poésie est une plante libre ; elle croît partout sans avoir été semée. Le poète n'est pas autre chose que le botaniste patient qui gravit les montagnes pour aller la cueillir.

Gustave Flaubert - Lettre à Louise Colet, le 26 août 1846.

Toute pensée d'un vrai poète est l'aurore d'un fait qui se lève.

Alphonse Karr - Les guêpes (1843)

Pour le poète sans amour, pour celui dont l'âme a été brisée par les tortures d'un amour trahi, l'or n'est rien que l'or, un métal comme le fer ou le plomb ; la louange n'est qu'un fade encens qui fatigue la tête ; les couronnes de fleurs sont des couronnes d'épines qui couvrent sa face pâle de sang et de sueur.

Alphonse Karr - Fa Dièze (1834)

La gloire est désirable quand le poète peut placer sur la tête de la femme qu'il aime les couronnes qui tombent sur la sienne ; quand les louanges que l'on fait de lui arrivent en douce harmonie aux oreilles de son idole.

Alphonse Karr - Fa Dièze (1834)

Entre un savant et un poète, il y a la même différence qu'entre un jardin botanique et une forêt.

Victor Hugo - Faits et croyances (1840)

Les poètes, sous des blessures sans cesse renouvelées, ils restent toujours verts et fleuris.

Alphonse Karr - Roses noires et roses bleues (1859)

Les poètes sont comme les gazons qui restent toujours verts, à condition de subir une fois par mois le tranchant de la faux, comme les roses que les jardiniers appellent remontantes, qui refleurissent à mesure qu'on les taille.

Alphonse Karr - Roses noires et roses bleues (1859)

Les poètes sont comme les femmes, ils ne vieillissent pas.

Alphonse Karr - Roses noires et roses bleues (1859)

On peut être poète et payer son loyer.

Jules Renard - Journal du 2 février 1890.

Il est quelque chose d'infiniment plus difficile que de faire de beaux vers, c'est de les vendre ; aussi la rime des poètes est-elle toujours plus riche qu'eux.

John Petit-Senn - Les bluettes et boutades (1846)

Lorsqu'un poète se noie, voyez si sa bourse ne revient pas sur l'eau.

John Petit-Senn - Les bluettes et boutades (1846)

La lyre du poète, comme le violon de l'amateur, ne supporte pas la médiocrité.

John Petit-Senn - Les bluettes et boutades (1846)

Si le même auteur compose également de bons vers et de bonne prose, les poètes louent sa prose et les prosateurs ses vers ; il leur semblera qu'ils écartent un rival en plaçant son mérite hors de la sphère où ils pensent briller eux-mêmes.

John Petit-Senn - Les bluettes et boutades (1846)

Un poète de génie parvient de plein saut au faîte de son art, tandis qu'un docte ajoute à l'échelle de la science quelques bâtons, sur lesquels ses successeurs marcheront pour s'élever au-dessus de lui et le faire oublier.

John Petit-Senn - Les bluettes et boutades (1846)

Les poètes qui annoncent et précèdent la civilisation d'un pays me semblent ces papillons d'hiver éclos avant les fleurs.

John Petit-Senn - Les bluettes et boutades (1846)

Aujourd'hui, hélas ! l'habit du poète est sans cesse plus mûr que son talent.

John Petit-Senn - Les bluettes et boutades (1846)

Quelque mélodieux que soient les chants extérieurs du poète, ils ne sont jamais que les échos affaiblis de cette musique céleste qui retentit dans les régions les plus intimes de son âme.

Alfred Auguste Pilavoine - Les pensées, mélanges et poésies (1845)

Le poète, semblable au pigeon voyageur, porte dans sa plume un message, que d'autres devront, pour en extraire le vrai sens, déchiffrer.

Pierre Reverdy - Le livre de mon bord (1948)

Le poète est un transformateur de courant — de la haute tension du réel au fil incandescent qui donne la lumière — dans les mots, l'étincelle des sentiments, des idées.

Pierre Reverdy - Le livre de mon bord (1948)

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