Je n'ai ni l'orgueil de l'humilité, ni l'humilité de l'orgueil, que je place au même rang et dont je fais même cas : aucun. Est-ce qu'une égale impuissance ne les caractérise pas ? Est-ce qu'il est plus au pouvoir de l'orgueil de grandir l'homme qu'au pouvoir de l'humilité de le rapetisser ? D'esprit, comme de corps, il a la taille qu'il a. Qu'il se surfasse ou qu'il se décrie, qu'il se trompe en plus ou qu'il se trompe en moins, sa taille est restée après ce qu'elle était avant. Il n'y a ajouté ni retranché l'épaisseur d'un cheveu.