Les citations sur hériter

Si nous savions attendre, l'ambition ne serait pas pour nous une torture ; l'héritier ne commettrait ni crime ni bassesse, notre foi serait plus vive, nous sentirions qu'il est absurde de chercher le paradis sur la terre.

Le neveu qui vient d'hériter de son oncle a le cœur navré de joie.

J'aimerais mieux aller hériter à la poste que d'aller à la postérité.

C'est la duperie suprême que d'exprimer des « dernières volontés », puisqu'il est admis que vos héritiers, si elles choquent leurs principes, trouvent un biais pour ne pas les exécuter !

Un malade n'a plus son bon sens tout entier quand de son médecin il fait son héritier.

Dans les cimetières bien français on cale le défunt sous une pierre de quelques tonnes, comme si les héritiers craignaient de le voir refaire surface à l'improviste !

L'avare laisse tout à ses héritiers, sauf des regrets.

Le riche qui ne sait ni jouir de ce qu'il possède, ni en faire jouir les autres, est un riche bien pauvre et bien misérable, car il n'a de sa fortune que l'embarras de l'entretenir et la crainte de la perdre. Il apprend par sa lésinerie ses héritiers à en abuser.

Le pauvre à qui l'on donnait un peu nous regrette plus sincèrement que le riche héritier à qui on laisse tout.

Il est moins dur pour des héritiers de pleurer la mort d'un avare que de lui rendre son bien.

Plus le coffre-fort d'un avare est pesant, plus la douleur de son héritier est légère.

Le drame de la mort, je me demande si c'est la mort, ou si ce sont les héritiers.

Pour le choix d'un héritier, fiez-vous à la nature plutôt qu'à un testament.

Le meilleur testament, couché par écriture, pour faire un héritier ne vaut pas la nature.

L'autre jour, je félicitais un homme que la mort de son père faisait hériter de quelque argent. — Hélas ! me dit-il, on ne perd son père qu'une fois !

On peut s'inquiéter sur sa santé quand on voit ses enfants cesser progressivement de l'être pour, peu à peu, devenir des héritiers.

Les héritiers ont des heures désagréables : Jouer la tristesse le jour d'obsèques qui les enrichissent.

Ô portraits de famille sans héritiers, je vous souhaite l'incendie.

La nature est taquine ; les désirs des neveux héritiers prolongent la vie des oncles.

Il est plus beau, et plus difficile surtout, de créer sa noblesse que d'en hériter.

Une haute naissance meurt et s'éteint en nous, dès que nous héritons du nom sans hériter des vertus qui l'ont rendu illustre.

Il faut avoir hérité des vertus de ses aïeux pour avoir le droit de jouir de leur gloire.

Notre succession comble, presque toujours, le vide que fait notre mort dans le cœur de nos héritiers.

Pour un héritier tout n'est pas assez, il espérait bien plus.

Un vieillard dont nous sommes héritiers semble vivre à nos dépens, il nous tarde le voir mourir, et c'est avec une joie à peine déguisée que nous payons les frais de ses funérailles. Hélas ! il est triste de ne voir dans un père qu'une fortune à hériter !

À notre mort, nos biens appartiennent à nos héritiers, mais nos vertus nous restent ; elles font bénir notre mémoire, et nous font vivre dans le cœur de ceux même qui ne nous ont pas connu. C'est ainsi que la mort du juste, loin d'éteindre son nom, semble agrandir encore l'horizon de sa vie.

Amassez, donnez-vous de la peine, suez sang et eau pour devenir riche ; quand votre fortune sera faite, la mort viendra tout juste vous surprendre pour livrer à des héritiers sans scrupule et sans cœur, des biens dont vous n'aurez pas joui.

Souvent les riches respectent trop leur fortune, rarement leurs héritiers la respectent assez.

On hérite des biens et des titres de ses ancêtres, mais non de leurs vertus, qui sont pourtant les titres les mieux acquis.