Les citations sur l'écrivain
Les 30 citations et proverbes écrivain :
Le triomphe des grands écrivains c'est d'imposer, à la longue, leur soliloque bizarre.
La première chose à apprendre pour un écrivain c'est l'art de transposer ce qu'il sent dans ce qu'il veut faire sentir. Les premières fois c'est par hasard qu'il réussit. Mais ensuite il faut que le talent vienne remplacer le hasard. Il y a ainsi une part de chance à la racine du génie.
Un vrai écrivain est toujours un animal non apprivoisé.
L'écrivain qui consent à faire un discours devant quelques millions d'auditeurs, et même beaucoup moins (à moins qu'il se propose de ne rien dire), se déconsidère, car il ne s'estime plus lui-même. On ne peut rien dire de sérieux, de vrai, de pensé, qu'à un tout petit nombre, fait pour vous entendre.
L'écrivain est grand, et le restera. L'homme n'est pas assez grand pour son style. Petite cervelle.
La mission de l'écrivain, dans les époques malheureuses où l'on croit que tout retourne en poussière, c'est justement de troubler les agonies.
Les écrivains ne représentent plus rien. Les artistes ne représentent plus rien. Nous vivons dans le monde du ventre. Du ventre affamé ou du ventre repu. À la limite, c'est la même chose. Les artistes veulent vivre dans le monde de l'âme.
Toute personne faisant profession de mettre du noir sur du blanc, devrait, selon moi, avoir sans cesse présent à l'esprit le mot si juste de Montesquieu : « Le lecteur se tue à abréger ce que l'auteur s'est tué à allonger ». Chaque métier a son honneur. Celui de l'écrivain consiste essentiellement à ne pas mettre dix phrases où il n'en faut qu'une.
J'ai beaucoup de mérite à pardonner aux grands écrivains d'avoir dit parfaitement ce que je pensais ou sentais moi-même, et que je n'étais pas parvenu encore à exprimer.
Le casier judiciaire de l'écrivain, c'est la page « du même auteur ». Il faut des condamnations à mort à toutes les lignes. Ce n'est qu'à ce prix qu'on ne meurt pas !
Les grands hommes, les grands écrivains, les génies, les maîtres, sont des gens qui ont quelque chose à dire à chaque phrase.
Un grand écrivain est toujours un érudit. Ceux qui prétendent qu'ils « ne lisent jamais rien » cèdent à une incompréhensible coquetterie.
Un bon écrivain ne dit pas seulement l'essentiel dans ses livres, il conduit à l'essentiel par des chemins variés.
Les idées traversent la tête des écrivains comme des éclairs.
Un écrivain pris par une œuvre est incapable d'infidélité. Il a besoin d'elle quotidiennement comme d'une femme chérie, rien ne lui semble plus captivant que de la connaître davantage, toute autre personne lui paraît inutile et lui pèse.
Moi, je voudrais que dans tous les pays civilisés on inscrivît chaque année au budget de l'État une somme de dix millions pour procurer des jouissances aux écrivains. Chacun se ferait servir à son goût. Distribués avec intelligence, ces dix millions feraient éclore des chefs-d'œuvre par centaines ; un grand siècle s'ouvrirait pour la littérature !
Les écrivains qui savent d'avance ce que sera leur livre ne sont pas des écrivains mais des créatures de Dieu atteintes par la folie du raisonnable, du sérieux, du devoir à rendre.
Les écrivains libéraux ont beau jeu maintenant, ils ont pour suppléants tout le public.
Certains écrivains ont besoin d'être en colère pour avoir du talent.
Les écrivains, surtout ceux de la presse périodique, ont pour tâche et pour devoir de détruire les erreurs. Les écrivains sont les pionniers du peuple : c'est à eux de lui frayer la route, de la lui élargir, de l'aplanir, d'en combler les ornières, de telle sorte qu'il la puisse parcourir en toute sûreté, sans danger d'y verser.
Jadis c'était la qualité, aujourd'hui c'est la quantité de leurs œuvres qui fait le mérite des écrivains ; on en voit de la force de quatre cents volumes, comme des paquebots de la force de quatre cents chevaux.
Les ouvrages d'écrivains ignorés, dont les préfaces brillantes sont faites par des auteurs célèbres, me font l'effet de sirènes : leur tête est riante ; mais gare la queue !
La transparence de l'air sur les hautes montagnes trompe l'œil et rapproche les distances ; ainsi plus le talent d'un écrivain est pur et limpide, plus il semble à chacun qu'il soit à sa portée.
La concision révèle l'individualité de l'écrivain, c'est la nudité de sa pensée.
Les grands auteurs s'entourent souvent de petits écrivains sur lesquels ils sèment un peu de louanges pour en recueillir beaucoup. Ce sont comme des réchauds brûlant à leurs pieds, où ils jettent des grains d'encens afin d'en respirer le parfum.
Il est des écrivains profonds à la manière des puits ; au fond de tous deux il n'y a que de l'eau claire.
On ne peut pas être un grand homme à bon marché ; le génie arrose ses œuvres de ses larmes. Le talent est une créature morale qui a, comme tous les êtres, une enfance sujette à des maladies. La société repousse les talents incomplets, comme la nature emporte les créatures faibles ou mal conformées. Qui veut s'élever au-dessus des hommes doit se préparer à une lutte, ne reculer devant aucune difficulté. Un grand écrivain est un martyr qui ne mourra pas, voilà tout.
Le génie est une horrible maladie. Tout écrivain porte en son cœur un monstre qui, semblable au ténia dans l'estomac, y dévore les sentiments à mesure qu'ils y éclosent. Qui triomphera ? La maladie de l'homme, ou l'homme de la maladie ? Certes il faut être un grand homme pour tenir la balance entre son génie et son caractère. Le talent grandit, le cœur se dessèche. À moins d'être un colosse, à moins d'avoir des épaules d'Hercule, on reste ou sans cœur ou sans talent.
Les citations sont les béquilles des écrivains infirmes.
L'écrivain rêve d'être le sculpteur des mots et le peintre des idées.