Le premier né de l'amour-propre est l'orgueil.
L'humiliation de l'amour-propre augmente les regrets de l'amour éconduit.
Aussi prompt que tranchant, l'amour-propre juge et décide de tout, sans forme de procès et sans appel.
Une blessure d'amour-propre ne se cicatrise jamais.
L'amour-propre est un républicain jaloux : il ne voit qu'un tyran dans l'homme trop supérieur. Tandis que d'une main il le couronne des lauriers de la gloire, l'autre cherche son cœur pour le percer ; comme les meurtriers de César, il rend à sa victime un hommage perfide, et tombe à ses genoux pour l'assassiner.
L'amour-propre conduit les hommes à vouloir qu'on les aime, tandis que leur orgueil trouve insupportable qu'on les méprise ou qu'on les néglige.
L'amour-propre en souffrance a fait de grands révolutionnaires.
L'amour-propre survit à toutes nos défaites, nul sentiment n'est plus ingénieux que l'amour-propre pour nous voiler nos revers, nous étourdir sur nos chutes, et changer même nos défaites en triomphes.
L'amour-propre est l'opinion avantageuse que nous avons de nous-mêmes, l'estime que nous nous accordons, et nous le retrouvons toujours assis dans notre intérieur comme un fidèle ami qui ne nous quitte qu'à la mort.
L'amour-propre, bien que comblé d'éloges, n'en déborde jamais : c'est alors le tonneau des Danaïdes, moins les trous.
L'amour-propre est le seul flatteur de la pauvreté.
L'amour-propre voltige autour des coeurs d'enfants sans pouvoir y pénétrer, comme l'abeille autour des boutons de fleurs.
Bercé par l'amour-propre chacun de nous s'endort tout éveillé, et, dans un rêve glorieux, plane sur les humbles réalités de sa destinée.
L'amour-propre est le plus délicat et le plus vivace de nos défauts ; un rien le blesse, mais rien ne le tue.
L'amour-propre cache les défauts, et les érige en vertus.
L'amour-propre est la source secrète de toutes nos misères ; c'est par lui que les autres ont prise sur nous et que nous avons prise sur les autres ; aussi faibles quand nous triomphons que quand nous sommes vaincus !
L'amour-propre est si subtil qu'il passe à travers le silence et la modestie.
L'amour-propre est né le jour même où un homme pouvant se comparer à un autre s'est sur le champ décerné la préférence.
L'amour-propre est le sentiment d'une fausse supériorité qui nous égare dans la juste appréciation de nous-mêmes. Placé entre l'envie et l'orgueil, il tient souvent de l'un et de l'autre.
Dès qu'il s'agit d'amour-propre, quelque amplification se prépare.
Un homme d'esprit dominé par un excessif amour-propre n'est souvent qu'un sot.
L'amour-propre est trop chatouilleux pour n'être pas plus souvent blessé que satisfait.
L'amour-propre est un enfant gâté qui n'aime à se nourrir que des bonbons de la flatterie.
L'amour-propre offre lui seul plus de nuances que tous les autres sentiments ensemble.
De tous les empires, le plus vaste et le plus absolu, c'est celui de l'amour-propre.
L'amour-propre, qui est comme un voile que nos yeux ne peuvent percer, nous cache une partie de nos faiblesses, et nous empêche de nous faire une justice exacte sur le reste.
L'amour-propre n'est jamais content et ne saurait l'être, parce que ce sentiment en nous préférant aux autres, exige aussi que les autres nous préfèrent à eux, ce qui est impossible.
L'amour-propre est la cause de nombreux torts, et nous empêche bien souvent de les réparer.
L'amour-propre est une faiblesse, l'orgueil une sottise, et la présomption un danger.
L'amour-propre, en amour ou dans le malheur, prie toujours maladroitement, car il parle toujours de lui-même à l'objet aimé, et de services rendus, au lieu de bienfaits reçus à la puissance qu'il implore.
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