L'âme humaine a été divisée en deux parties : l'une est l'appétit, qui entraîne l'homme çà et là ; l'autre est la raison, qui enseigne ce que nous devons faire ou éviter. Il faut que la raison commande et que l'appétit obéisse.
Il est des âmes qu'on ne peut prêcher que d'exemple ; il faut leur enseigner la vérité par la vertu, et les obliger, doucement à croire à l'une en pratiquant l'autre.
Une âme religieuse n'est jamais seule jusque dans la solitude du désert, jusque dans l'isolement lugubre d'un cachot, elle trouve avec qui s'entretenir de son amour et de son espérance.
Les grandes âmes ne peuvent vivre au milieu de la foule ; elles y sont comme étouffées. Elles ressemblent à l'aigle, à qui il faut la montagne et le désert.
Il n'est pas étonnant que les grandes âmes sachent mutuellement s'apprécier, elles sont sœurs ; les enfants du même père se reconnaissent toujours.
Il y a plus de nos sens dans notre premier amour, plus de notre âme dans le dernier.
Une âme vindicative est comme une eau bourbeuse, quand on l'a troublée, elle reste longtemps sale.
Les belles âmes sont comme des fleurs qui parfument le désert de la vie ; pourquoi ces fleurs sont-elles si rares ?
L'âme d'un bon vieillard ressemble à un lac dont les eaux sont plus limpides après un jour d'orage.
Un libertin, sans âme et sans foi, se fait de son plaisir une suprême loi.
Une âme poétique se plaît à errer solitaire pour butiner, comme l'abeille, parmi les fleurs ; mais quand elle est chargée de butin, elle aime à rentrer dans la vie commune pour verser dans une autre âme les trésors qu'elle a recueillis.
La fierté ne s'imite point, elle tient à l'âme qui seule peut l'exprimer et la sentir.
Les passions sont à l'âme ce que les maladies sont au corps.
La douleur est la culture de l'âme, c'est elle qui la fertilise.
Le caractère est aux âmes ce que la physionomie et la variété dans les traits sont au visage.
Si la tendresse attendrit l'âme, une profonde affliction l'endurcit.
Il est délicieux de lire dans une âme comme dans un livre, et d'y voir clair comme dans l'eau d'une source.
Il n'est dans la nature de véritables difformités que celles de l'âme, nul ne peut être taxé de laideur que l'ingrat. La vraie beauté c'est la vertu ; le vice que couvre un beau masque n'est qu'un coffre vide que le démon a décoré à l'extérieur.
La manière dont Dieu a produit l'âme est merveilleuse. Il ne la tire pas de la matière, il l'inspire d'en-haut, c'est un souffle de vie qui vient de lui-même.
L'âme est un feu qu'il faut nourrir et qui s'éteint s'il ne s'augmente.
L'habitude de certaines affections de l'âme donne aux muscles du visage une contraction qui fait lire le caractère sur la figure.
On ne peut façonner de nouveau une âme de quarante ans, on ne façonne que ce qui est tendre.
Il faut fortifier son âme contre les accidents fortuits et inévitables.
La mort emprisonne le corps ; la vie emprisonne l'âme ; et il n'y a point de jour où cette amène paye bien cher un si mauvais logement.
L'âme veut jouir de tout son être ; l'esprit veut savoir ; le cœur veut sentir ; l'un et l'autre ont leur besoin comme le corps.
L'âme supérieure ne se laisse jamais abattre par les revers, ni influencer par ses affections.
L'âme vertueuse par nature ressemble à une plante sans odeur qui frappe par sa beauté, sans attirer par son parfum.
L'âme n'est jamais à découvrir, ni à décrire, elle est toute à faire et à refaire.
Il est des âmes limpides et pures où la vie est comme un rayon qui se joue dans une goutte de rosée.
Quand je considère idéalement l'âme impérissable associée au corps que tout altère et détruit, je crois apercevoir le pot de terre et le pot de fer voguer ensemble sur une mer orageuse.
L'âme est véritablement grande quand elle sait se posséder, et qu'elle est peu troublée par les orages de la vie ; elle ressemble à la mer, dont la surface est agitée pendant la tempête, tandis que le fond reste tranquille.
La mort est une crise qui nous sépare en deux. Elle glace une partie de nous, et délivre l'autre : L'âme s'envole et le corps reste.
On a écrit de grandes sottises sur l'âme ; il faut tâcher de savoir, non ce que les hommes ont dit sur cette matière, mais ce que notre raison peut nous découvrir indépendamment de leur opinion.
L'âme spirituelle doit commander à l'âme sensitive.
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