L'amour se compose d'un si grand nombre de sensations qu'il laissera toujours de nouvelles choses à dire. En général, on ne le connaît qu'à proportion de ce qu'il coûte au cœur. Cette idée qui, au premier instant, semble paradoxale, est, au fond, de la plus grande justesse. Lorsque l'amour est d'accord avec les convenances sociales, il conduit par une pente si rapide au bonheur, qu'à peine on peut le sentir tout entier ; puis la sainteté du mariage, réglant l'amour, le condamne à une sorte de quiétude qui, à force d'être douce et paisible, le berce et l'endort.