Les citations sur les plaisirs (2).

La jouissance des plaisirs ne fait qu'amollir l'âme, elle la corrompt, elle la rend insatiable.

Les plaisirs naissent au sein de la joie, et les passions leur prêtent des ailes.

Tous les plaisirs sont vains, mais les plus vains de tous sont ceux qui, acquis avec peine, ne produisent pour fruit y que de la peine ; comme de se tourmenter et pâlir sur un livre, pour chercher la lumière de la vérité, tandis que son éclat ne sert qu'à aveugler la vue éblouie qui la poursuit. C'est perdre les yeux à chercher la clarté, ainsi on les use à suivre une faible lueur dans les ténèbres. Ces infatigables portefaix de la science n'ont jamais rien gagné qu'un vil renom fondé sur les livres d'autrui.

Les plaisirs du cœur consistent dans le sentiment. Les plaisirs des sens nous sont communs avec les bêtes, ceux de l'esprit nous rapprochent des intelligences, mais nous ne sommes hommes que par le cœur.

Les plaisirs abrègent nos jours, et les chagrins qui suivent ces plaisirs précipitent le reste de nos années.

Les plaisirs, pris sans modération, abrègent plus les jours des hommes que les remèdes ne peuvent les prolonger.

Rien n'est si malsain que les plaisirs où l'on ne peut se modérer.

Toutes les créatures que l'homme veut faire servir à ses plaisirs deviennent l'instrument de ses peines.

Les plaisirs simples que l'on ne goûte que dans la solitude, ne peuvent être que ceux d'une âme tranquille, et d'une âme qui ne craint point de se voir et de s'analyser. Il faut être bien avec ceux avec qui l'on vit, et bien avec soi-même quand on vit seul.

Les plaisirs imprévus sont les plus agréables, ils ne sont pas précédés d'une espérance que dément presque toujours la réalité.

Il n'est jamais de vrais plaisirs pour un cœur qui se sent coupable.

Les tyrans ont-ils jamais inventé des tortures plus insupportables que celles que les plaisirs font souffrir à ceux qui s'y abandonnent ?

Il faut moins de joie au-dehors à celui qui la porte déjà dans son cœur ; elle se répand de là sur les objets les plus indifférents. Mais si vous ne portez pas au-dedans la source de la joie véritable, c'est-à-dire la paix de la conscience et l'innocence du cœur, en vain vous la chercherez au-dehors. Rassemblez tous les amusements autour de vous, il s'y répandra toujours, du fond de votre âme, une amertume qui les empoisonnera. Raffinez sur tous les plaisirs, subtilisez-les, mettez-les dans le creuset, de toutes ces transformations il n'en sortira et résultera que l'ennui.

Lorsque les plaisirs nous ont épuisés, nous croyons avoir épuisé les plaisirs, et nous disons : rien ne peut remplir le cœur de l'homme.

Les plaisirs sont comme les aliments : les plus simples sont ceux dont on se dégoûte le moins.

Séparez-vous de bonne heure des plaisirs, ils coûtent cent fois plus cher que les besoins.

Les plaisirs bruyants sont le vain ou stérile bonheur des gens qui ne sentent rien et qui croient qu'étourdir sa vie, c'est en jouir.

Le premier des plaisirs est de prodiguer les bienfaits.