Quand je vois la presse, la télévision et, à leur suite, l'opinion publique se déchaîner unanimement contre quelqu'un, je ne sais quel mouvement me pousse à prendre le parti du pestiféré. Cela n'est pas seulement le fait de l'esprit de contradiction : j'ai fini par apprendre, avec l'âge, que le mal n'est jamais tout d'un côté et le bien de l'autre. Enfin il est des temps où les hommes, peut-être parce qu'ils se sentent fort pécheurs eux-mêmes, ont besoin de boucs émissaires afin de se redonner bonne conscience.