Les citations sur le découragement

Le découragement, le dégoût se sont emparés de moi, le monde m'apparaît comme un endroit maudit où il n'y a de bonheur que pour les cœurs grossiers, et où les âmes délicates sont condamnées à d'éternelles souffrances.

Parfois on est mécontent de soi, mécontent des autres, rien ne va selon notre cœur. On n'attend rien de bon ni du jour, ni du mois, rien de bon ni de l'année, ni de l'avenir. Maussaderie, mélancolie, désespérance, découragement.

L'élève découragé ne fait pas d'honneur à son maître.

Blâmer l'un pour les fautes de l'autre, c'est les perdre tous deux. On décourage le premier et l'on rend le second présomptueux.

On obtient ce qu'on veut des femmes, à condition de ne pas les décourager.

Au moment où nous nous abandonnons au dernier conseil du découragement, si nous ne sommes pas bien sûrs de ce que nous allons y gagner, nous savons encore bien moins ce que nous allons perdre. Il serait bon de compter un peu ce qu'on laisse ; il est rare qu'en déménageant on ne se trouve pas toujours plus riche qu'on ne le croyait.

De me voir las et découragé, cher ami, tu éprouves trop de joie. Je plaisantais. Je suis plein de foi et de vigueur.

Le plus grand service que l'expérience puisse rendre à un sot, ce n'est pas de l'éclairer, mais de le décourager et de le préserver de nouvelles sottises à commettre en le forçant à reconnaître l'impossibilité où il se trouve d'agir.

Mon péché, c'est la paresse, c'est la plainte, c'est la recherche de moi-même, c'est le découragement, c'est le laisser-aller. Je palpe mes privations légères et j'oublie les bénédictions que j'ai reçues : l'aisance, le loisir, l'intelligence, de précieuses amitiés, une belle vocation, quelque talent, l'indépendance à un degré rare, etc. Ai-je rempli tous mes devoirs, envers mes parents, mes amis, mon pays, les malheureux, envers ma profession, envers moi-même ? Mais non, pas un seul. Partout des négligences, des oublis, des insuffisances, des torts. J'ai esquivé les batailles et les difficultés de la vie, j'ai manqué d'ordre, de résolution, de virilité, de constance. Pour tout dire, en un mot, j'ai vécu au hasard, sans but moral et même sans but. Je n'ai plus contrarié ma mollesse, et j'ai jeté un voile sur le Devoir.

Le découragement est mon péché mortel. L'inutilité de l'effort, parce que la rechute est imminente et certaine, m'ôte d'avance toute énergie. Je ne crois pas au succès d'aucun projet d'amélioration ; de là une apathie invincible. Or, nul n'a confiance en qui doute de soi.

Voici des mois que je perds mon temps, que je vis à l'aventure, que je ne tiens pas de comptes, que je ne songe plus à ma vocation, à ma carrière, à ma responsabilité. Gaspillage effroyable de forces, qui auraient pu servir à mieux. — Et d'où vient cela ? D'un dégoût grandissant de ma vie actuelle et d'un manque d'espérance pour la renouveler en mieux. — Le découragement, voilà l'ennemi, qui m'a coupé le tendon d'Achille, voilà le vampire qui m'a bu le sang du cœur, voilà le poison qui m'a ôté jusqu'à la force de vouloir et au désir de guérir.

Quelle est la cause de mon découragement ? La perte de toute foi. Quand j'ai senti que nos meilleures espérances nous trompent, que nos meilleures actions sont les plus calomniées, que je ne pouvais pas même compter sur la parenté, sur l'amitié, sur la reconnaissance, sur la justice ; quand je n'ai plus vu clair dans ma vie, quand tout est devenu trouble, incertain, vague, indifférent, quand je n'ai plus trouvé en moi de boussole, et de lest ; quand je n'ai plus rien attendu de l'avenir et que ma volonté a été morte, — quand je n'ai plus entendu la voix de Dieu, et que après l'instinct, après le bon sens, après la raison, après l'affection, il m'a semblé voir à son tour agoniser la conscience, je me suis dit : Dormons !

Tu es trop nerveux et impressionnable ; oublie le vêtement qui te touche et t'égratigne, oublie la poussière de la route qui obscurcit tes yeux, regarde loin et haut, réveilles-en ton cœur l'enthousiasme grave et vivace qui ne se décourage pas, la foi au bien qui t'abandonne, reprends ton vol dans les régions éthérées de l'espérance et de l'amour.

Ce qui caractérise le mieux la faiblesse, c'est l'extrême mobilité avec laquelle on la voit passer successivement de la peur à l'espérance et de l'espoir au découragement.

Une fois qu'on a perdu toute confiance aux choses du présent, toute espérance aux choses de l'avenir, le doute et le découragement creusent en nous un vide que rien ne comblera plus ; on se fait alors une vie solitaire, morose, isolée.

Il faut une âme forte et riche en générosité pour résister au découragement qui naît de la déception.

Le découragement est la mort morale.

Le découragement ressemble à des gelées d'avril, il fait avorter tous les fruits du talent.

L'idée qu'il y a des fautes ineffaçables est une idée décourageante et plus contraire aux mœurs qu'elle ne peut leur être favorable : elle empêchera plus de conversions qu'elle ne préviendra d’erreurs, et fera manquer le but que doivent se proposer la raison, la justice et la sagesse. En effet, diminuer le nombre des erreurs, leur excès et le temps de leur durée, voilà le but de la vraie morale, qui, nécessairement tolérante, doit provoquer le repentir, l'encourager et le récompenser.

Il y a quelque chose de triste et d'humiliant pour l'homme à faire l'analyse sévère de ses sentiments les plus intimes, car ils sont presque tous personnels, et par conséquent mauvais ; mais il faut savoir supporter sans découragement ce désenchantement de soi-même, tout pénible qu'il est, et chercher à retirer du fond de cette misère une vertu toute divine, qui est l'humilité.

Les femmes ne se découragent point dans l'adversité, ne se calment point dans les succès, et ne savent point espérer en silence.

La conscience de sa propre décrépitude est synonyme de découragement.