Les citations sur le gouvernement
Les 67 citations et proverbes gouvernement.
L'homme est moutonnier, il suit le premier qui passe. En fait de gouvernement, il faut des compères, sans cela on n'achèverait pas la pièce.
En France, la seule façon d'avoir des idées raisonnables, c'est de chercher à se les former tout seul. Il ne faut pas compter sur le gouvernement et l'opposition. Quand l'un dit blanc, on peut être sûr que l'autre dira noir. Or, rien n'est blanc et rien n'est noir dans la vie. Tout est nuance, demi-teinte, gris foncé ou gris clair.
L'indifférence que d'aucuns montrent pour la politique est un tort, c'est grâce à une telle indifférence que les gouvernements agissent à leur guise, sans généralement se soucier des intérêts réels de la collectivité.
Sans autorité, il n'y a pas de gouvernement possible.
Ce n'est pas la popularité qui permet à un gouvernement de gouverner, c'est sa fermeté.
Si pour tout gouvernement, Il est facile de promettre, par contre, il lui est plus souvent difficile, par les temps actuels, de tenir ses promesses.
Derrière tout gouvernement issu d'une coalition ou d'une coterie politique se trouvent toujours des intérêts financiers puissants qui entendent guider l'action de ce gouvernement.
Rien de plus dangereux en politique qu'une impasse. L'habileté des gouvernements consiste à s'assurer toujours au moins une issue, et encore est-ce trop peu d'une seule.
L'indécision est au gouvernement ce que la paralysie est au mouvement des membres.
Un gouvernent doit, pour atteindre le but, viser au-delà.
Ôtez le respect de la justice et la bonne foi : Nul gouvernement n'est durable.
Un gouvernement qui ne s'occupe que de cultiver ses amitiés manque à la première de ses tâches, qui est de servir d'arbitre entre les partis et de ne réduire personne au désespoir ; mais, pour être arbitre, il faut être fort et se sentir capable de refuser quelque chose à ses amis.
Pour un gouvernement ou pour un particulier, il n'y a que le premier pas qui coûte dans la démoralisation ; ensuite comme on y patine !
La raison vient tard aux gouvernements comme aux hommes.
L'impôt est la mesure sur laquelle les peuples jugent leurs gouvernements.
Il faut qu'un gouvernement, bon ou mauvais, demeure conséquent avec son principe et n'en dévie pas. Il faut qu'il soit pratiquement ce qu'il doit être logiquement.
Tout gouvernement qu'on attaque est dans son droit quand il se défend ; c'est plus qu'un droit, c'est un devoir. Un gouvernement n'est jamais vaincu que par sa faute, négligence ou présomption : car il a de son côté tous les avantages de la force organisée, toutes les ressources du pouvoir centralisé. Qu'il se défende intrépidement, s'il est nécessaire. Pendant tout le temps que dure la bataille, point de capitulation ; mais le lendemain de sa victoire, point de procès ! Transformer les vaincus en coupables, c'est, le plus souvent, les transformer en martyrs ; c'est mettre la justice à une épreuve qu'il serait plus sage de lui épargner.
L'homme peut perdre un jour, car sa destinée est la seule dont il répond ; mais un gouvernement n'a pas le droit de perdre une heure, car sur lui pèse la responsabilité de toute la destinée d'un peuple.
Rien de plus dangereux pour un gouvernement que le régime du bon plaisir, car tout ce qu'il a accordé la veille se retourne contre lui le lendemain, s'il refuse à un ce qu'il a octroyé à d'autres. Comment l'expérience n'a-t-elle pas encore appris aux gouvernements que désormais leur œuvre devait être celle-ci : Dégager de plus en plus leur responsabilité ? Le moyen, l'unique moyen d'atteindre ce but, c'est qu'en tout et partout, les hommes gouvernent de moins en moins et que les principes gouvernent de plus en plus.
Un gouvernement doit toujours savoir ce qu'il veut. Lorsqu'il parle pour ne rien dire, il nuit à son prestige et à sa considération, et se fait juger sévèrement par le peuple qui l'écoute.
C'est en récriminant que les gouvernements s'égarent ; c'est en se louant qu'ils se perdent. En récriminant, ils trahissent que la responsabilité les écrase ; en se louant, ils révèlent que la vérité les effraye.
Tout gouvernement qui promet plus qu'il ne peut tenir est un gouvernement inconsidéré, déconsidéré, condamné. C'est pourquoi tout gouvernement qui repose sur une Constitution écrite est un gouvernement qui ne naît pas viable. Il promet toujours plus qu'il ne tiendra.
En vérité, les gouvernements ressemblent aux individus qui se noient. Si on savait prendre le temps de respirer, jamais on ne se noierait. Si les gouvernements savaient s'affranchir de la responsabilité dont ils se surchargent, jamais ils ne tomberaient. Mais non, plus ils fléchissent sous le poids des attributions qu'ils ont accaparées, et moins ils trouvent qu'elles leur suffisent. Ils ne songent jamais qu'à accroître le poids qui les accable, au lieu de songer sans cesse à l'alléger.
Il n'y a que les gouvernements au-dessous de leur tâche qui s'inquiètent de la proximité de leur fin ; il n'y a que les gouvernements qui ne savent comment employer le présent qui craignent toujours que l'avenir ne leur fasse défaut. Est-ce que la vie de l'homme a une durée préalablement fixée ? Que penserait-on de l'enfant qui ne voudrait rien apprendre, parce qu'il calculerait tous les matins qu'il peut le soir n'être plus en vie ?
Un gouvernement sage et des ministres prévoyants doivent toujours admettre l'hypothèse de la défaite, et prendre cette hypothèse pour boussole de leur conduite. La vue du port qui se montre ne doit jamais faire oublier la perfidie de l'écueil qui se cache.
Les gouvernements qui tombent... tombent vite !
Le gouvernement le meilleur et le plus durable, quelle que soit sa forme, sera celui qui, par le progrès de la raison publique et le maintien de l'ordre matériel, sera parvenu à convertir à la liberté celle des deux moitiés de la France qui ne voit de salut que dans ce que l'ignorance s'obstine à nommer l'autorité.
La forme des gouvernements change, le fond ne change pas ; sous des noms différents, c'est toujours l'arbitraire qui règne et l'ignorance qui gouverne. Il n'en sera autrement que le jour où les séductions attachées à l'exercice du pouvoir en auront été toutes retranchées ; où gouverner, ce sera se dévouer, parce qu'il y aura beaucoup à risquer et rien à gagner.
En France, les gouvernants changent, mais les gouvernements ne changent pas.
La sécurité de la société, l'honneur du gouvernement exigent que pas un individu valide et de bonne volonté ne soit placé, faute de travail, dans cette alternative également déplorable ou de succomber à la faim, ou de succomber à une tentation qualifiée délit ou crime. — À la paresse il ne faut laisser aucun prétexte, au vol aucune excuse. Que le gouvernement se propose cette tâche, et je crois qu'il sera sur le chemin de plus d'une réforme efficace, de plus d'une amélioration féconde.