Jean de La Bruyère

Les 56 citations de Jean de La Bruyère :

Il est bon d'être philosophe, il n'est guère utile de passer pour tel.

Jean de La Bruyère - Les caractères, Des jugements (1688)

La perfidie est dans la femme l'art de placer un mot ou une action qui donne le change, et quelquefois de mettre en œuvre des serments et des promesses qui ne lui coûtent pas plus à faire qu'à violer.

Jean de La Bruyère - Les caractères, Des femmes (1688)

Un homme dur à soi-même n'est indulgent aux autres que par un excès de raison.

Jean de La Bruyère - Les caractères, Du cœur (1688)

Ceux qui emploient mal leur temps sont les premiers à se plaindre de sa brièveté.

Jean de La Bruyère - Les caractères, Des jugements (1688)

Si le fat pouvait craindre de mal parler, il sortirait de son caractère.

Jean de La Bruyère - Les caractères, Des jugements (1688)

L'amitié a besoin de secours, elle périt faute de soins, de confiance et de complaisance.

Jean de La Bruyère - Les caractères, Du cœur (1688)

La sottise est dans le sot, la fatuité dans le fat, et l'impertinence dans l'impertinent : il semble que le ridicule réside tantôt dans celui qui en effet est ridicule, et tantôt dans l'imagination de ceux qui croient voir le ridicule où il n'est point, et ne peut être.

Jean de La Bruyère - Les caractères, Des jugements (1688)

Le fat est entre l'impertinent et le sot, il est composé de l'un et de l'autre.

Jean de La Bruyère - Les caractères, Des jugements (1688)

Les gens les plus aimables dans le monde sont ceux qui choquent le moins l'amour-propre des autres.

Jean de La Bruyère - Les caractères, De la société (1688)

Donner, c'est agir ; ce n'est pas souffrir de ses bienfaits.

Jean de La Bruyère - Les caractères, Du cœur (1688)

Un ambitieux a autant de maîtres qu'il y a de gens qui lui sont utiles.

Jean de La Bruyère - Les Caractères, De la cour (1688)

Les faux amis sont des oiseaux passagers qui viennent à nous au printemps, et s'en retournent aux approches de l'hiver.

Jean de La Bruyère - Les caractères ou les mœurs de ce siècle (1688)

Les faux amis s'attachent aux richesses, de même que le feu aux matières combustibles, jusqu'à ce qu'il les ait consumées.

Jean de La Bruyère - Les caractères ou les mœurs de ce siècle (1688)

Les hommes n'aiment point à vous admirer ; ils veulent plaire.

Jean de La Bruyère - Les caractères, De la société (1688)

C'est une grande misère de n'avoir pas assez d'esprit pour mieux parler, ni assez de jugement pour se taire.

Jean de La Bruyère - Les caractères, De la société (1688)

Il faut s'accommoder à tous les esprits.

Jean de La Bruyère - Les caractères, De la société (1688)

L'on marche sur les mauvais plaisants, et il pleut par tout pays de cette sorte d'insectes.

Jean de La Bruyère - Les caractères, De la société (1688)

C'est le rôle d'un sot d'être importun : un homme habile sent s'il convient ou s'il ennuie.

Jean de La Bruyère - Les caractères, De la société (1688)

Il y a quelquefois dans le cours de la vie de si chers plaisirs et de si tendres engagements que l'on nous défend, qu'il est naturel de désirer du moins qu'ils fussent permis : de si grands charmes ne peuvent être surpassés que par celui de savoir y renoncer par vertu.

Jean de La Bruyère - Les caractères, Du cœur (1688)

Il faut être bien dénué d'esprit, si l'amour, la malignité, la nécessité, n'en font pas trouver.

Jean de La Bruyère - Les caractères, Du cœur (1688)

L'on est plus sociable par le cœur que par l'esprit.

Jean de La Bruyère - Les caractères, Du cœur (1688)

Rien ne coûte moins à la passion que de se mettre au-dessus de la raison.

Jean de La Bruyère - Les caractères, Du cœur (1688)

On n'est point ambitieux ou on l'est toujours.

Jean de La Bruyère - Les caractères, Du cœur (1688)

Il n'y a point de vice qui n'ait une fausse ressemblance avec quelque vertu.

Jean de La Bruyère - Les caractères, Du cœur (1688)

Un homme sage ne se laisse ni gouverner ni ne cherche à gouverner les autres.

Jean de La Bruyère - Les caractères, Du cœur (1688)

Il est pénible à un homme fier de pardonner à celui qui le surprend en faute.

Jean de La Bruyère - Les caractères, Du cœur (1688)

On ne pourrait se défendre de quelque joie à voir périr un méchant homme.

Jean de La Bruyère - Les caractères, Du cœur (1688)

Qui désire avec trop d'impatience y met trop du sien pour en être récompensé par le succès.

Jean de La Bruyère - Les caractères, Du cœur (1688)

Il est doux de voir ses amis par goût et par estime ; il est pénible de les cultiver par intérêt.

Jean de La Bruyère - Les caractères, Du cœur (1688)

C'est assez pour soi d'un fidèle ami ; c'est même beaucoup de l'avoir rencontré.

Jean de La Bruyère - Les caractères, Du cœur (1688)