Il y a une fausse modestie qui est vanité, une fausse gloire qui est légèreté ; une fausse grandeur qui est petitesse ; une fausse vertu qui est hypocrisie ; une fausse sagesse qui est pruderie.
Jean de La Bruyère ; Les caractères, Des femmes (1688)
Il y a une fausse modestie qui est vanité, une fausse gloire qui est légèreté ; une fausse grandeur qui est petitesse ; une fausse vertu qui est hypocrisie ; une fausse sagesse qui est pruderie.
C'est trop contre un mari d'être coquette et dévole : une femme devrait opter.
Tout est tentation à qui la craint.
Une femme galante veut qu'on l'aime ; il suffit à une coquette d'être trouvée aimable.
Une femme inconstante est celle qui n'aime plus ; une légère, celle qui déjà en aime un autre ; une volage, celle qui ne sait si elle aime et ce qu'elle aime ; une indifférente, celle qui n'aime rien.
La femme galante se fait craindre, et la coquette se fait haïr.
Les femmes s'attachent aux hommes par les faveurs qu'elles leur accordent.
L'harmonie la plus douce est le son de voix de celle que l'on aime.
Les femmes guérissent de leur paresse par la vanité ou par l'amour.
Une femme insensible est celle qui n'a pas encore vu celui qu'elle doit aimer.
Ne pourrait-on point découvrir l'art de se faire aimer de sa femme ?
Il y a des gens qui parlent un moment avant d'avoir pensé.
De bien des gens il n'y a que le nom qui vaille quelque chose.
Un beau visage est le plus beau de tous les spectacles.
La faveur met l'homme au-dessus de ses égaux, et sa chute au-dessous.
Il n'y a point au monde un si pénible métier que celui de se faire un grand nom.
Un homme de mérite n'est jamais incommode par sa vanité.
Les femmes accusent les hommes d'être volages ; et les hommes disent qu'elles sont légères.
À l'esprit chagrin, tout lui est suspect jusqu'aux caresses que lui fait sa maîtresse.
Lorsqu'on désire, on se rend à discrétion à celui de qui on espère.
Les bienséances mettent la perfection, et la raison met les bienséances.
Si une femme laide se fait aimer, ce ne peut être qu'éperdument.
Il faut juger des femmes depuis la chaussure jusqu'à la coiffure.
II y a un goût dans la pure amitié où ne peuvent atteindre ceux qui sont nés médiocres.
L'amour commence par l'amour, et l'on ne saurait passer de la plus forte amitié qu'à un amour faible.