Amantine Aurore Lucile Dupin, dite George Sand (2)
Les citations et pensées de George Sand :
La vie en commun est l'idéal du bonheur entre gens qui s'aiment.
Un père ne dort jamais des deux yeux à la fois.
J'aime mieux l'enfant qui égratigne et qui mord que celui qui boude en silence.
Tout le monde ne sait pas ce qu'il y a d'amer, ce qu'il y a d'horrible à voir mourir ceux que l'on croit avoir été capable de sauver. Pour moi qui le sais, que j'aie tort ou raison, que mes amis me condamnent ou m'approuvent, je n'hésiterai jamais entre mes devoirs envers moi-même et la vie de ceux qui n'ont que moi pour appui.
Le bonheur n'est pas un mot, mais c'est une île lointaine. La mer est immense, et les navires manquent.
Tous, nous savons qu'il faut vivre quand on est dans la force des émotions, parce qu'il faut avoir vécu quand on est dans la force de la réflexion. Il ne faut regretter des épreuves de la vie que celles qui nous ont fait un mal réel et durable.
Tout ce qui enchaîne la liberté future d'un enfant est un acte de tyrannie.
La faveur des grands est un brillant météore qui ne fait que luire et s'effacer.
La nature humaine est fragile et pleine de misérables passions. Une seule est grande et belle, c'est l'amour. Mais c'est une flamme divine qu'il faut garder comme on gardait jadis le feu sacré dans des cassolettes fermées sur un autel d'or ; c'est un parfum qu'il faut envelopper et sceller, de peur qu'il ne s'évapore ; une empreinte précieuse qu'il ne faut pas exposer au frottement de la circulation, de peur qu'on ne l'efface.
Lorsque, dans l'enfance, nous souffrons d'une secrète douleur, nous voudrions que tout ce que nous faisons pour la cacher devînt inutile devant la pénétration subtile et bienfaisante des êtres qui nous aiment ; et comme, en même temps, nous nous taisons avec fierté, nous avons l'injustice de croire qu'ils sont indifférents, parce qu'ils ne sont pas importuns.
La possession d'un petit objet sans valeur, où se révèlent l'intelligence et le goût de l'ouvrier, m'est plus chère que celle d'une parure de diamants. J'aime ce qui est bon et vrai plus que ce qui est éclatant et envié.
La critique est plus facile que la pratique.
L'homme est ainsi fait, que, pour s'élever à l'idée de l'infini, il lui faut d'abord passer par les flammes saintes de l'amour conjugal, foyer brûlant de toutes les affections terrestres.
La passivité de l'esclave a quelque chose qui ressemble à la froideur et à l'abrutissement de la prostitution.
Les hommes ne sont jamais logiques et complets dans leurs meilleures ni dans leurs plus mauvaises qualités ; et, pour ne point passer, envers eux, d'un excès d'estime à un excès de blâme, pour conserver de l'affection et de la confiance à ceux que le devoir nous prescrit d'aimer, il faut se faire d'eux une juste idée, voir avec un certain calme le bien et le mal, et ne pas oublier surtout que, chez la plupart des hommes, un vice est parfois l'excès d'une vertu.
L'amour, considéré comme l'idéal de la vie, ne laisse point de repos à ceux qui en sont privés.
En réduisant les femmes à l'esclavage pour se les conserver chastes et fidèles, les hommes se sont étrangement trompés. Nulle vertu ne demande plus de force que la chasteté, et l'esclavage énerve. Les hommes le savent si bien qu'ils ne croient à la force d'aucune femme.
L'amour, c'est comme la foi aux miracles : c'est un travail de l'imagination pour exciter le cœur et paralyser le raisonnement.
Depuis que je goûte le bonheur de vivre pour mes enfants et avec eux, à toutes les heures du jour et de la nuit, je me suis faite à des habitudes plus vigilantes ; je perche comme un oiseau sur la branche à côté de son nid, et mes enfants ne font pas un mouvement que je n'entende et que je ne surveille.
Après un certain nombre d'erreurs, l'âme s'épuise, l'imagination se glace, le courage s'en va, les forces nous abandonnent. C'est là où j'en suis ! Si je disais maintenant à un homme que je suis capable d'aimer, je mentirais effrontément.
Où est le bonheur d'être riche, il faut toujours craindre d'être dévalisé par les voleurs.
L'amour, cette île enchantée, est bien souvent inabordable, et je n'ai pas de navire.
L'amitié est un contrat, et quand on l'a signé avec sa conscience, on ne le déchire pas à la première bouffée de convoitise qui vous passe par la tête.
Le pardon de l'amitié est le plus saint et le plus doux des bienfaits.
Celui qui se rebute aux premiers ennuis n'est pas un homme.