Thomas Moore.

Les meilleures citations de Thomas Moore :

Si l'espérance, inconstante et chérie, qui te soutenait dans ta course rapide, est perdue sans retour ; si le monde impitoyable a flétri les illusions qui font le bonheur ; viens près de moi, enfant de l'infortune, je puis te rendre pleurs pour pleurs !

Thomas Moore - Je puis te rendre pleurs pour pleurs (1810)

Bien que le flot de la vie se retire vite de nos veines, il en reste assez pour la vengeance.

Thomas Moore - Lalla Rookh (1817)

À moitié de la nuit, à l'heure où les étoiles pleurent, je vole vers la vallée solitaire que nous aimions quand la vie rayonnait dans tes yeux. Alors je me plais à penser que si les esprits peuvent quitter les airs pour visiter les lieux témoins de leur bonheur passé, tu viendras m'y revoir et me dire que, même au ciel, notre amour n'est point oublié ! Je chante ces sauvages accords qui te ravissaient autrefois, lorsque nos voix se confondant résonnaient à l'oreille comme une seule voix ; et à mesure que l'écho redit au loin dans la vallée ma triste chanson, je pense, ô mon amour ! que c'est ta voix qui, du royaume des âmes, répond faiblement aux accents qui te furent jadis si chers !

Thomas Moore - Minuit (1810)

Doux sont les souvenirs de la patrie, douces sont les larmes que la tendresse fait couler, douces sont nos amitiés, nos espérances et nos amours ; mais mille fois plus douce encore est la vengeance contre un tyran !

Thomas Moore - La vengeance des fils d'Usna (1810)

Les héros qui versent leur sang pour la vertu, pour la patrie, sont seuls des héros.

Thomas Moore - Appel au combat (1810)

L'Océan fut créé pour les âmes libres, la terre pour les cours et les chaînes ! Ici, nous sommes esclaves ; mais sur les vagues, l'amour et la liberté sont à nous ! Nul œil ne nous épie, nulle langue ne nous trahit ; la terre est oubliée, le ciel nous environne. Oh ! viens avec moi sur la mer, jeune fille ! Viens, que les vents indomptés nous conduisent !

Thomas Moore - Barcarolle (1810)

Viens avec moi sur la mer, ô jeune fille ! Sois ma compagne quand le soleil brille, quand l'orage gronde, ou lorsque la neige tombe sur les flots ! Les saisons changent et se succèdent, l'âme fidèle brûle du même feu sous tous les climats. Qu'importent les menaces du sort, si j'ai ton amour, si nous sommes unis ! La vie est près de toi, la mort où tu n'es pas ! Viens donc avec moi sur la mer azurée ; ô jeune fille ! Viens, que les vents indomptés nous dirigent !

Thomas Moore - Barcarolle (1810)

Si la chaîne que la tyrannie riva autour de nous pouvait se briser un instant, il ne serait donné ni à l'homme ni aux cieux de laisser les tyrans la forger de nouveau !

Thomas Moore - Aux morts (1810)

N'oublions jamais le champ de bataille où périrent les plus fidèles et les derniers des braves.

Thomas Moore - Aux morts (1810)

Dieu seul sait combien la trame de notre vie serait sombre si elle n'était entrelacée d'amitié et d’amour ; et que m'importe l'heure où je descendrai dans la tombe, si jamais ces biens cessaient d'être chers à mon âme !

Thomas Moore - Que la coupe circule (1810)

Si tu veux être à moi, les trésors de l'air, de la terre et des mers s'étendront à tes pieds. Tout ce que l'imagination nous montre de plus radieux, tout ce que les doux rêves de l'espérance promettent de plus ravissant, seront notre partage, si tu veux être à moi, mon amour ! De brillantes fleurs s'épanouiront en quelque lieu que nous errions ; une voix divine murmurera dans chaque ruisseau ; les étoiles nous sembleront des mondes habités par l'amour, et à nos yeux la terre entière ne sera qu'un beau rêve, si tu veux être à moi, mon ange ! Des pensées dont la source est pure et mystérieuse comme celle des fleuves qui coulent des sommets voisins des cieux, entretiendront dans nos cœurs une verte jeunesse, si tu veux être à moi, mon amour ! Ainsi ces fleuves éternels conservent la verdure des plaines qu'ils arrosent. L'esprit d'amour crée tous ces prodiges, et plus encore, pour ceux qui s'abandonnent à sa douce magie. Il peut transporter le ciel, sa patrie, sur la terre qu'il habite, comme tu le sentiras, mon ange, si tu veux être à moi !

Thomas Moore - Sois à moi (1810)

Oh ! si nous avions toute à nous une petite île brillante, lointaine et isolée, au milieu d'un océan d'azur, échauffée par les feux de l'été, où jamais une feuille ne meurt dans les bocages toujours fleuris, où l'abeille puise toute l'année dans le calice des roses, où le soleil se plaît à s'arrêter, où la nuit ne cache le jour que sous un voile transparent, où sentir seulement que l'on respire, que l'on vit, vaut mieux que toutes les joies que la vie offre ailleurs ! Là, d'une âme aussi pure, aussi ardente que le climat, nous aimerions comme on aimait dans l'âge d'or. L'éclat du soleil, l'air embaumé, se glisseraient dans nos cœurs et y appelleraient le printemps. Notre amour serait aussi immortel que nos bocages ; l'Espérance, comme l'abeille, se nourrirait toujours de fleurs fraîches écloses. Notre vie ressemblerait à un long jour de lumière, et la mort descendrait sur nous, rêveuse et calme, comme la nuit !

Thomas Moore - Le souhait (1810)

Vers le soir, quand le plaisir fait pétiller et les cœurs et les coupes, quelque part que se dirige mon sentier, qu'il soit sombre ou brillant, mon âme, heureux amis, sera encore avec vous, s'unira à vos plaisirs, à vos jeux, à vos joies, et reviendra vers moi toute rayonnante de vos sourires !

Thomas Moore - L'adieu (1810)

Longtemps, très longtemps mon cœur sera rempli de nos doux souvenirs comme le vase dans lequel on a distillé des roses : on peut briser, on peut détruire même la coupe, mais le parfum des roses s'attache encore à ses débris !

Thomas Moore - L'adieu (1810)

Que le sort se déchaîne ; il est des reliques de joie, de brillants rêves du passé, que le sort ne saurait détruire, et qui viennent, à travers la nuit des chagrins et des soucis, ramener sur les traits l'expression du bonheur.

Thomas Moore - L'adieu (1810)

Je pleurerais les espérances qui m'abandonnent si tes sourires me délaissaient aussi. Je gémirais quand des amis me trahissent, si comme eux tu étais infidèle. Mais tant que je t'ai devant moi, mon amour, avec un cœur si chaud et des yeux si brillants, aucun nuage ne peut s'arrêter sur ma tête ; ton sourire leur prête sa lumière !

Thomas Moore - À M***** (1810)

Il n'est pas au pouvoir du sort de me blesser tant que le sort me laisse ton amour ; nulle joie ne peut me charmer si tu ne la partages.

Thomas Moore - À M***** (1810)

Un rêve d'une minute sur toi vaut mieux qu'une longue, qu'une éternelle année de bonheur, éveillé, sans toi, mon tendre amour, mon unique chère !

Thomas Moore - À M***** (1810)

Quoique l'Espérance qui a longtemps éclairé notre route, mon ange, ait disparu sans retour, nous poursuivrons notre voyage plus sûrement sans ses rayons.

Thomas Moore - À M***** (1810)

Lorsque la lampe qui éclairait le voyageur vient à s'éteindre, un instant éperdu, il regarde à l'entour, plein de doutes et d'effroi ; mais bientôt les ténèbres se dissipent ; il marche à la pure clarté des étoiles, heureux de découvrir qu'aucune lampe ne vaut la lumière qui descend du ciel !

Thomas Moore - À M***** (1810)

Quand les cœurs fidèles ne palpitent plus, quand les âmes tendres se sont envolées, oh ! qui voudrait habiter seul ce monde désert ?

Thomas Moore - La dernière rose (1810)

Semblable aux nuages sombres qui obscurcissent l'éclat de l'aurore, la douleur a-t-elle assombri les jours de ta jeunesse ? Trop vite, hélas ! ils ont passé ces jours qui, même dans l'affliction, avaient encore des charmes ! Le temps, aux ailes rapides et glacées, a-t-il flétri dans ton cœur le sentiment, doux charme de la vie ? Ah ! si tel fut ton sort, viens près de moi, enfant de l'infortune, je puis te rendre pleurs pour pleurs !

Thomas Moore - Je puis te rendre pleurs pour pleurs (1810)

Hélas ! qu'il faut peu de chose pour élever un nuage entre des cœurs qui s'aiment ! des cœurs vainement éprouvés par le monde, qui, plus étroitement liés par le malheur, quand les vagues étaient houleuses, faisaient face à l'orage, et qu'une heure de soleil voit sombrer, comme un vaisseau en mer s'abîmant sous un ciel serein !

Thomas Moore - La lumière du harem (1817)

Il est des cœurs qui rayonnent de toute la lumière des jours passés, pareils aux pierreries qui gardent pour les ténèbres les feux qu'elles ont empruntés au soleil couchant !

Thomas Moore - Lalla Rookh (1817)

Ô divine musique ! le langage impuissant et faible se retire devant ta magie ! Pourquoi le sentiment parlerait-il jamais, quand tu peux seule exhaler toute l'âme ? Les paroles séduisantes de l'amitié peuvent feindre ; celles de l'amour sont encore plus perfides ! Ah ! il n'est que le doux accent de la musique qui puisse doucement charmer sans jamais trahir !

Thomas Moore - La musique (1810)

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