Joseph Michel Antoine Servan.
Sa biographie :

Les 52 citations de Joseph Michel Antoine Servan :
L'esprit donne moins de confiance que la confiance ne donne d'esprit.
L'esprit de paradoxe est à l'esprit original ce que l'affectation est à la grâce.
L'esprit prend bien plutôt des rides que le visage.
Nul homme ne peut paraître grand à des yeux qui l'ont vu très petit : même à trente ans, on paraît un enfant à sa nourrice. C'est ce que l'homme de génie éprouve avec ses contemporains : ils l'ont vu naître, ils ne le voient jamais grandir.
La politesse s'appelle savoir vivre.
Le malheur du bonheur, c'est la satiété ; et le bonheur du malheur, c'est l'espérance.
La vérité consiste à ne rien dire qui ne soit vrai.
L'espérance est une berceuse d'enfants.
On confond souvent l'égoïsme et l'amour-propre ; l'un n'est pas moins différent de l'autre, que la vie et la maladie. L'égoïsme n'est qu'une corruption de l'amour de soi, comme la maladie n'est qu'un désordre de la vie ; l'égoïsme est un amour-propre mal entendu, erroné dans l'opinion, et pernicieux dans la pratique.
La crédulité est le savoir des sots.
Tout fait peur à l'homme peureux, même son ombre.
La constance est quelquefois un effet du désœuvrement ; on fait toujours la même chose parce qu'on n'a point d'autre chose à faire.
La calomnie poignarde ceux qui l'a bravent et la méprisent.
On trouve parmi les hommes plus de fermeté dans le malheur, que de constance dans le goût du plaisir.
Le bonheur n'est que le plaisir en petite monnaie, et nous ne voulons que les grosses pièces.
Dans ses projets on calcule avec son argent, et rarement avec son caractère.
Pour la plupart de ceux qui travaillent à beaucoup acquérir, le premier pas vers le bonheur serait de tout perdre.
Le plus grand bonheur, et le plus grand honneur de l'homme, est de se vaincre soi-même.
L'homme gémit toujours des maux qui lui arrivent, et ne se réjouit jamais de ceux qui ne lui arrivent pas.
Tout le bonheur de l'homme consiste à se procurer le plus de plaisirs en évitant le plus de peines qu'il est possible.
Quand il est question de dépenser pour le présent, l'avarice allègue l'avenir ; s'agit-il d'une dépense pour l'avenir, elle objecte le présent. Pour un avare, ne pas gagner c'est perdre ; pour une personne économe ne pas perdre c'est gagner.
Le premier principe de l'amitié est un attrait naturel et réciproque entre deux personnes. Après cet attrait naturel, la cause la plus générale de l'amitié est le rapport entre les sentiments et les idées de deux personnes, rapport tel qu'il fortifie les sentiments et les idées agréables, et qu'il affaiblit au contraire les sentiments et les idées désagréables. Enfin, ce qui met le comble à l'amitié est l'habitude contractée par deux amis de diriger toutes leurs actions pour le bien-être l'un de l'autre.
L'amitié est une bienveillance réciproque entre deux hommes.
On dit qu'il faut aimer ses amis avec leurs défauts ; il serait aussi vrai de dire qu'on ne les aimerait point s'ils étaient sans défaut.
L'amitié est babillarde, la vanité est bavarde.